Au jour le jour 404

Temps gris de tant d'inattentions, certains s'émeut, le jour est un vieillard aux multiples feintes rapaces et pour d’autres  une aubépine grossière, jour d’août, lavé  de vaines multiplications, brûlé de savoir, mal protégé, je vais dans la pluie, j’attends une attendue, une lenteur à décupler, il trombe, seuls les oiseaux emperlés sont à la surface du monde, et nous, nous n'y pouvons rien.


Bouches unies emmêlées
Aux altitudes extrêmes
Voilà un nouveau souffle
Une nouvelle oraison
J’ai beau parler
D’un ancien pays
Aux vastes coupoles
Aux joues gourmandes et rondes
Personne ne me répond plus
Alors d'objets retrouvés
Je me contente
De les nommer à nouveau
De les déplacer
Vers des instances nues
Mes aubes s'allument
D’astres muets et morts
Le lointain est toujours proche
Il est de toi
Qui me renseigne sur l'éclipse
Avec son poids de lumière.


Ce que je considère, je le considère toujours comme un mal acquis, après cette considération j’ai honte et deviens impudique.
Sourds aux théâtres de nos chairs qui font plus de bruit que les paroles crayeuses prises au cœur des pierres, nous avançons vers les manufactures du sentiment en nous mouvant comme des lombrics gras de leurs austères latitudes, la raison dans nos paroles est une maîtresse sans ordre, méprisante, arrogante, médisante, animée d’un faux naturel ;nous entendons venir d’autres bouches que ce qui est de l’ordre de la sentence, à chacun de dire autrement ce qu’il y a de dangereux à être immobile, inattendu, un dégoût grossier va à nos anciennes droitures, et si nous avons décidé de nous taire, il nous vient une terrible respiration faite de trop de retenues, de trop de drames, de trop de sursis, nous voilà honteux, gras, retors comme si nous avions bu notre propre sang.


Les points de vue que nous sommes ont des esprits repoussants, et notre corps fait des efforts de rhétorique obscène pour nous conduire dans le mot, la phrase qui n’a pu la faculté de stopper l’avenir est une vieille maîtresse acariâtre de trop se pourvoir impunément de ce que nous fûmes; entre le monde et son pétrissage nous vient une effrayante jeunesse faite de fausses et infectes jouissances avec d’irrespectueuses manières, j’en veux pour preuve que cet amas d’objets désuets et sans âme, accumulés, sont des ordonnancements mal figurés qui ne correspondent à aucune œuvre sincère, pas plus qu’il ne va à l’éveil de nos sens. N’est plus primordiale que la façon dont nous allons bien vivre notre mort, sans l’effort d’être, sans l’effort d’y penser, sans ami qui viendra comprendre et nous soumettre son dernier vin de cène, cela seul est encore à définir comme l’étant d’une nouvelle rigueur, celle d’un hiver mal entravé de l’âme, qu’il faut considérer ainsi le ferment de nos facultés à ne décider quiconque à venir s’agenouiller sur notre froide dépouille, je ne pousserai pas plus loin cette analyse.


Rien qui  ne vienne de loin
Sans l’ardente bonté
D’une aux cheveux offerts
A des mains orageuses
Car maintenu en vie
Dans la forme du vent
De l’orage du sable
De tous les ouragans
Il donne son visage
Pour des crachats de nuit
Dans le temps de prêcher
Contre le morne ennui
Tout s’assèche à ses yeux
La lampe mal informée
Les saisons dans la honte
L’écriture détournée
La femme aux linges humides
Aux lignes clairsemées
Sans écho et sans fard
Qui au miroir de l’âge
Regarde sa peau grise
Comme un dernier outrage
Comme une trahison
Qu’elle n’aura pas admise…


D’odeurs assassines levées pour la seule survivance d’un éros de naphtaline manquant de saveur sentant le sexe étroit des ébats abrupts voici mon esprit dérive d’un homme que tous les objets ont devancé par leurs chagrineries d’automne et de pluie passager désireux de ne céder sa place qu’à un mort solide je vais dans la nuit me planquer de mes pauvretés ma conscience en appelle à vos bras primordiaux à votre bouche elle ne va pas à ces filles sans douleur disposées à remarquer la mienne pour une promesse d’aube d’espace dans les salines temps de torts de torpeurs de dérisions de fumisteries chenapan qui tient trop compte de ses broches volées dans les maisons de maître je n’ai plus l’idée de l’amour qu’ai-je encore à ménager qui ne tiendrait de la déveine de la dérive du ressentiment si ce n’est ma charge d’homme avec sa volonté ses accords et ses réticences…

En dehors de ces apparats torture que la réalité place aux points les plus noueux de l’existence qu’existe-t-il si ce n’est de la belle inespérance de la sottise à vouloir aimer là où aimer est à sa juste place celle qu’il faut intégrer à son instinct aux beaux instants qui ne vont pas dans la mortification je suis devenu sommaire esclave d’une douleur inconsentie armée de glaives d’injures et de rancunes le glaive pour frapper où ça trimballe du sens l’injure pour ouvrir à sa folie la porte des maisons charmantes la rancune pour croire qu’on est resté un enfant inconvenant dans mes écarts où toute chose est entachée d’un devenir ordurier sale mes nerfs pèsent mon sang tout autant aucun traitement qui ne m’aille le silence seul n’est pas une ruine médicamentée outrancièrement voici ici mes sœurs d’éternité les anciennes amours prises dans les délices de la chair et de l’émoi l’amitié coupable qui est devenue sèche nulle valeur ne me va plus je n’atteins plus à quoi que ce soit d’essentiel mon arrogance fait se débiner ceux que j’aime j’ai trop péché contre tout et tous je vais dormir avant une dernière auscultation renégat que je suis et qui relève des concrétions les plus acides les plus âcres…


C'eût été sans compter sur toutes les interprétations et significations que de voir d'un seul coup d'œil que le régnatre n'a d'existence que dans les lieux noyés d'orge, d’orgeat et d'orgelets, sous des cieux orageux comme de cils de prêtre canonisé bien avant la bonne heure, résorbé d'enfance dans ce pays vieux comme tous les magistères et les doctrines mal dégrossies, si vieilles qu'on y parle de rachat et de jachère, mais les préférences du régnatre vont à des attachements, à celles des gangrènes surtout, lorsqu’il faut chouriner dans une infecte chair mise à nu sous des cieux rutilants, là où s'étiole tout un continent de larves et d'insectes grégaires. Le régnatre aime se tenir à l'écart de ceux qui lui ressemblent, de peur de vouloir s'assembler, comme il a des excédents d'absolu et de méconduite, il a aussi des tentations grotesques et cosmiques, ne voyant là que ses réalités brisées comme les lois d'un monstre affairé dans sa solitude, sa passion pour le célibat, lui aussi y célèbrera ses noces barbares, celles de la malignité et de la magnanimité, seul et pauvre dans l'instinct d'une vie domestique ,étriquée et monastique...

A cause de la misère rabaissée au rang de séjour parmi les morts, le palimpseste s'est affranchi de toutes les ratures, de tous les idiomes, de toutes les saveurs consulaires et convulsives qui ressemblent autant à des impostures de riches qu'à de vertigineuses positions, celles de l'amour et du cancrelat entre autres. Je lis encore sur maints portulans ,des îles aux nuits éteintes, aux désobéissances médiocres, aux journées mortes et sans pain, tout ce qui est fugitif et brûlant sitôt qu'on y prend garde avec ses appétits d'ordre et d'ordonnance, les alignements obscènes de toutes les audaces qui ne vont pas aux palimpsestes, ceux des apartés non plus, car il a acquis la conscience de sa fébrilité, et ce n'est qu'entre de diurnes mains qu'il veut apparaître tel qu'il fut, c’est à dire comme un faune pris dans des éboulis après qu'il se soit frotté contre l'écorce d'un chêne. 


Et tant de lunes froides en moi-même assemblées, tel le froment au pain dans d'ignobles relais, quand d'un air rassurant les doublures se nouent, au fil étroit  de vivre tout en restant debout, c'est un monde délivré qui est le précurseur, de nos aïeux fidèles à nos nobles attitudes, des filets à venir qui sont tout en hauteur, et de voir les étoiles en vapeurs livides, dans le sacre du ciel c'est comme un corps liquide tout de noir sirupeux, qui s'évapore des terres dans l'air édulcoré où vont les morts adroites répandues   çà et là en d'immenses clairières, qui ne pourront pas même retenir les sorcières, et les sabbats du monde sont comptés à nos flammes, on s’arrête aux ornières, les fées en sont absentes, elles s'absolvent en prières, et nous, nous restons là comme en désarmement de toutes nos chères amours dans du ressentiment.


La droite moussue du ciel est drue,impure, les fratricides humains autant que l'absolu y sont, cette matière première qui n'est dévolue qu’à l'homme et à la femme n’est plus la vie, ce sont des voleurs d'horizons qui n'ont d'autres valeurs que la mouvance des époques mortes, ils en   oublient l'objectif décennal qui est un de dossier complet sur  l'époque des impositions et des nuages, quand dérivent sur l'horizon les nymphes chargées d'orages où attendent des vieux qui expirent, les exhalaisons des aurores sont des relents de pouffiasseries qui datent , sans sens, c'est là aussi que des opérateurs font des offres aux marquises afin qu'elle s'abandonnent sur des sofas à des fins circulaires, la lumière toute contenue des abandons ne profite à personne ,frissonne de friselis,et chacun se contente d’une petite période d'allaitement, c'est un enjeu et une commande que de porter des pantoufles de vair en saison de vaines circonstances, je dis ceci à des demoiselles dont l'esprit s'accommode de chaque pays où les frontières sont couchées d'argent, et pour sortir du lot certaines rejoignent le gouvernement du vent et des arbres.


Dix balles pour des bouquins de cul, moins de cul que  de conques,de cols, la texture même du thème est une mélasse, elle ,elle est  plus que jamais à des centimètres carrés de moi, dans le triomphe des particules d’ascenseurs, toi tu te prends pur une  espèce inaccessible, moi j’ai des spermatozoïdes avec des crans d'arrêt,j’ai du  pèze, un  franc pour rayer les bagnoles, la trentaine, et les quotidiens rentrants en  trompe goût, la fissure, l'ennui, la prière, les culs-de-sac, tout ce qui est en loyer modéré, le bitume de tes paradis latins, ta traçabilité ,tes éros centers proches des châteaux d’eau,je n’en veux plus, te donner de ma mémoire l'auteur des dieux, du fer et du crime,ça oui, je veux te travailler avec des larmes ,toi l'animal châtré, et te foutre mon pied où je pense...


Toute  une  vie où  j'aimerais trouver dix mille  cigarettes blondes afin de spiraler  mon ennui, et trouver une machine  à écrire pour  décrire tes odeurs, le temps de me de me questionner je t’envoie un domestique de bois, qui pourra de sa voix te rendre l'espoir, te faire cuire des œufs à la quinzaine et cela dix fois par jour, dans les après-midi électrifiés par les incendies, accroché au mur des écœurements quotidiens, foutrement j’écris ton nom, toi qui du pont crache ta rancœur individuelle, de bernard-l'hermite  pris dans les tromperies d’un poisson clown,pour me dégoûter du réel, chaudière  aux gènes allergisants qui sent le danger la mort, je t’envoie un ballon-sonde pour que tu te foutes dans las airs.


Pour t’écrire en filets, en violoncelles de sang, archet des blanches lames, j’ordonne des lignes planes à tes mains sablonneuses, l’eau nous creuse des baissières à dormir sous la lune, des maux de vieux seigneur qui se défait d’un diable, le ventre et les artères comme des crans de couteau, nous voici médisants, démons arrangés de l’ancien texte, pédés, cocus, rompus, à vouloir être bien avec ces anges qui n’ont de nid que leur pubis...


Avec tes longues mains pour te taper des dieux, fille des totems obscènes, des forêts et des nacres, tu savonnes nos peines comme chenilles à cocons, paumes rudes aux touchers des salauds qui se bandent, chair qui inonde de son sang les ports sur portulan, avec tes vastes jambes pour te parer aux jeux du fiel, de la rancune, des liqueurs et des entrevues.. avance , viens parler sous nos plafonds blafards…


Nous mettons le mois de mars et son cortège de lilas dans le jus des effluves assurées de trouver un public de nonnes perverses qui au comble des eucharisties croient que les encolures de Dieu brûlent au vent local chères tacheronnes débitrices de crimes et délits qu'elle ramènent aux élus siégeant parmi les objets trouvés et les bosquets genre panneaux côtelés de velours rêche lorsque nous prenons à gauche sur la porte qui s'ouvre sur la passe nous nous retrouvons en quatre jours d'études sur le tapis des déambulations des noctambules et des mézolos qui ont gerbé des créances dépréciant littéralement les nouveaux journaux appelés doctrines du dimanche que les célibataires balisent dans le cousinage des équations la pédérastie des pieuvres les chiffons pairs et impairs selon endroit où l'on se trouve puis le vent le feutre des ans.


Aujourd'hui qu'ils veulent un mieux ambré comme une ardoise nous sommes sous le coup du feu et entendons que nous sommes redevables des alpestres aux Cardons ce peuple vaudevillesque qui vit sous les arbres tels des culs-de-jatte dévoyés sans sensation tout comme les androphages qui par groupe de cinq ou six nous demandent des nouvelles de cette fête où des femmes ont dévoyé le linge des morts avec leur entrejambe cinglante comme en un ultime rendez-vous avec des géants dans l'attente d'une glose chtonienne et c'est ligne droite que nous courons serrés pour mettre en oeuvre un corps dont on ne voit plus les niveaux tant ils sont des vagues détaillées tels des oriflammes au taux zéro du misérabilisme où nous ont conduit nos céphalées le rouge de notre colère de notre monde que nul ne peut plus contenir pas même ces convives qui ont  eu à faire avec des piégeurs et leurs nocturnes cartoucheries leurs cédilles et leurs guillemets secondaires qui vont jusqu'au doute et jusqu'au bout de nos doigts.


Je ne suis pas là pour moi, pas davantage pour les autres, ma démission n’est pas celle d’un vainqueur qui a pris le temps de gouverner, je suis d’un peuple qui s’est arraché la langue pour un travail de haute tessiture, une fatigue transversale, vainement j’ai distribué des mots et des bouquets d’ombre, ça m’a valu des railleries, je n’ai pas fait ni ne ferai tourner le monde, je mets toujours les couverts à leur juste place, les sonneries qui m’alertent sont des dianes aux sons furtifs et doux, dans mes bras puissants vous vous êtes serrée, tout l’art du monde était à cette mesure, je ne descends pas souffrir en altitude, j’ai fait œuvre de plaisir et de vie, mon panorama a le visage nonchalant d’une femme que le destin n’a pas trompé.