Au nom de la vérité nous brandissons toute complexité comme des hauts faits, quand il ne faudrait qu’une toute petite rigueur avec son infini de constructions pour expliquer tout acte, toute parole pris dans leur essence.
Tout devenir nous fait entrevoir comment il faut s’agiter, et combien il est ardu de ne pas se prêter à cette contamination.
Imagination : fille qui chante dévêtue dans une combe.
Au suicide j’ai préféré les faux espoirs, ceux que j’ai remâchés et ressassés, qui m’ont rendu oppressé et non oppressant.
C’est d’être en vie qui est une tare, la mort plus objective ne va pas jusqu’aux condescendances, ni jusqu’aux manquements.
Impulsif, irrésolu, je touche aux mots en vacillant, j’en sors avec l’intention de m’arrêter pour mettre Dieu dans mon viseur.
Sois bon prince ; est-il meilleur prince que celui qui halluciné se penche sur la raison pour en extraire de la glu ?
Entre la matière et Dieu nous avons érigé l’irréparable.
Tous les degrés de la perfection sont des degrés d’incertitude.
Toutes nos histoires s’expliquent par nos débordements et la lie qu’elles fécondent.
Faute d’excès à mon goût, je me répète que l’existence est un manque d’astuce, et j’y renonce pour me réveiller dans l’extase ou le scepticisme.
Vivre est de l’ordre de l’acharnement.
Le dégoût de nous-mêmes est un moyen de se soucier des autres et de leurs dégoûts.
Vie :trop plein de la matière, dégueulis des origines, épanchement de Dieu.