C

1979

Post horoscope vierge.

1979


25.6

Géographiquement vous vous êtes placé entre l’hôte et l’autel, c'est-à-dire entre un cierge et une vierge. Comme vous vous êtes méfiez de l’eau rance des bénitiers, des maux d’estomac de gorge et de prière vous sont venus, logorrhées adverbiales et paroles insalubres en direction d’un dieu qui n’est témoin que des imbécillités du monde.

26.6

Comme elle vit encore vous lui téléphonez, comme il est mort vous vous abstenez, ce pourrait être vous à l’autre bout du fil. Monologues et soliloques, pensées absurdes et pansements dans le parcours de ce jour, ponçages de toutes sortes aux dépens d’idées de large et claires. Soleil dans la maison carré et celle du curé, ce brouillard de l’après midi dans la région de l’hypothalamus n’a rien auguré de bon si ce n’est du bonheur insipide de tous ceux qui vieillissent en le sachant.

27.6

Fin juin, vous faites vos vaccins. Vous avez repris vos habitudes entre latitudes et altitudes, le mal du scaphandrier vous occupa dans la soirée. Bourbonnade à domicile. Entre errances, erreurs et ergastules vous avez oscillé, ce ne sont pas elles qui vous sauveront des élans du cœur puisqu’il a dérivé de la nef au triforium. Les livres mal lus se sont moins ouverts que les glossaires en lettres capitales. Mercure n’a rien retenu du chrome des gingivites et des pas en arrière, quant à Jupiter, il sentit du derrière, ce qui vous mit d’humeur chagrine.


28.6

Une absence a confirmé vos plaies et la pléiade de toutes les absentes, vous vouliez boire la mer morte avec une paille, mais votre gosier n’ a pas cru aux saints breuvages. Vous avez donc lapé du lait comme un chaton débile, vous êtes mouché dans la farine et tous les leurres du jour ont fait leur retour quand le soleil fut au carrefour de vos vacances et de vos inepties.

29.6

Vous avez réfléchi au su comme s’il était un si. Aux terrasses et balcons des lapidaires et des statutaires se sont penchés pour des verbiages édulcorés. Premiers symptômes de l’indigestion de vivre.

30.6

Dimanche à l’eau, les vagues du souvenir vous ont emporté pour des croisières sans retour. Vous priâtes cette pauvreté qui est vôtre de se conduire comme si elle ne l’était pas, elle n’en fit rien et la soirée se passa impassiblement.

1.7

Coups durs, votre face est au bleu, au rouge, gnons verbaux de verbeux assujettis à la défroque en public, pas de riposte, votre main ne s’adressa à personne. Bref, plaies, basses et hautes coutures sur toutes vos lignes. Regards en biais sur des nonnes perverses, bien que le fond de leur aire fut doux, cette foldinguerie mérite qu’on la cite adroitement.

2.7

Vous avez rendu visite à votre médecin qui a diagnostiqué une fracture du carpe. Vous réfléchissez à présent sur le fait de se blottir contre un angle aigu ou obtus, et à l’impression que les porcs et truies laissent à la boue.

3.7

Vous avez été en pèlerinage dans une grande ville pleine de fioles et de filles. Le café fut servi froid, des souvenirs vous revinrent qui semblaient vous parler du temps de votre enfance. Puis ce fut un regardage de film dans un vieux cinéma où l’on parlait de certains dieux qui ne juraient que sur leur entrejambe.

4.7

Vous avez peu dormi, le sommeil a sauté sur l’idée que vous vous en faite et s’est débiné dans un autre pieu. Comme vous avez travaillé à l’arracher de cet ailleurs, vous sont venues de vaines protestations. L’iconoclastie vous va comme un chapeau de feutre sur la tête d’un limonadier.

5.7

Journée dans vos lieux favoris, auberge et pré, des chérubins saignant des genoux vous amusèrent avec leurs jeux de quilles. Une autre vous a éclairé sur une autre ,et de cette vie qui est devant vous.

6.7

Votre talent à vous éloigner chaque jour davantage de vous est un tout petit contentement. Vous finissez la journée avec dix livres de partitions à lire, et où les croches et les portées sont à moitié effacées.

7.7

Dimanche de fièvre et d’heures lourdes. Les places que vous arasiez sont sèches et craquent de toutes parts, strapontins et crapauds aux fêlures diverses. La trempe donne à l’acier sa couleur, la vôtre est dans le gris. Méfiez de tous les postulats en culottes courtes et à chemises rayées.

8.7

Votre irrévocabulaire évoque qu’on doit sommer les sonnets de résonner comme des trompettes. Vous vous êtes foutu le doigt dans l’œil jusqu’à l’os des seyances. Les images anémiques ne sont plus que des séances de cinoche à domicile dans les sens d’une verticalité qui s’est comprimée de ses fausses richesses.

9.7

C’est un coup de fusil à pompe que vous vous êtes foutu dans la tête. Un énorme trou laisse entrevoir d’autres trous, est ce cette mémoire si vive que vous voulez désencombrer d’un sang qui ne compte déjà plus ?

10.7

Le coup de fusil s’est avéré être une canonnade. Vous semoncez maladroitement, vous voulez vous purger, mais la peine est à la lie, et l’hallali a été sonné. Vous vous êtes rendu à l’évidence, le bonheur c’est du plane avec dans son sillage du faux sérieux et de la mauvaise approche.


11.7

Vous avez été généreux et secoué par l’envie de moins l’être, on ne prête pas qu’aux poids chiches. Ne vous fiant pas aux apparats il vous est apparu que les appâts d’une nonnette valent moins que ceux d’une abbesse. Vos sommets ont eu des cols aimantés, tous tirant vers le nord, aussi certaine ne vous pardonna pas de l’avoir oubliée, vous êtes resté sur le qui vive, c’est une juste place.

12.7

Vous avez protesté, pesté, testé ,les items n’étaient pas à votre portée. C’est parce que le soleil est aux éreutophobes que la lune est aux sélénites, chacun à sa place vous vous en êtes tiré avec du plomb dans l’aile, mais moins touché et bouché qu’un charcutier sur son étal.

13.7

Vous avez considéré que la considération ne vaut pas plus qu’un cheveu sous la langue d’un dogue. Vous retenez donc qu’il vaut mieux ne pas s’en prendre à la race des chiennes aveugles de naissance, mais voir clair dans les antichambres de l’amour.

14.7

Des amis sont venus et repartis avec les leurs et leurs persiennes comme autant de peurs personnelles. Vous vous êtes soucié d’eux ,de la bonne chaire et d’une cravate qui ne vous seyait pas. Soirée en terrasse, la vie refait ses surfaces opaques, et sur la terre qui la porte des foutaises et des foutreries.

15.7

Aux feux, aux chandelles ,aux bougeoirs vous consummez vos nuits, vous revivez quoi. Nul besoin de mouillette, de boulette, de boulingrin, juste une petite flemme comme un haricot de flamme, le reste va aux orties.

16.7

Elle s’est offerte à vous dans la féerie du froc qui tombe sur un tapis, tout à l’air, et vous de bénir ce qu’il y a en elle, juste là où il faut, vous étiez tel un singe sur les monts de Vénus à éructer des salacités de premier parvenu.

17.7

A la question « L’ombre est elle une part perdue de la lumière »vous avez répondu par des éteignoirs, noirceur à domicile qui occulta toute idée de souvenir à se foutre dans le ciboulot.

18.7

Votre emploi du temps vous laissa du temps en diverses zones, comme transpirer à grosses gouttes, spiraler et pyralène. A ceci vous associâtes des déménagements intérieurs, comme des grands baquets de lessive où la vestimenterie schlinguait l’espoir.

19.7

Vous méditâtes béatement, avez rêvé de résolutions où se réunissent du conciliabule des émulsions, de la liquidité de et la beauté qui ne s’abreuve pas en souillon. Désencombré de Mercure, vous fûtes à quatre pattes dans la chambre carrée de Pollux qui agiotait sur des feuilles blanches.

20.7

Vous avez mal dormi, vous ne savez pas dominer tendrement, tendrement entretenir le culte du sentiment glamoureux. Bref, vous vous complaisez dans une douce violence que le petite pirate de votre cœur assimile à du picrate.

21.7

Mars médite sur vos dépositions en lacets, la lune a oscillé entre l’étole et l’étoile des capitulations :voici deux conseils pour les prochains jours. Soyez sociable, c'est-à-dire sot et entreprenant, soyez aussi téméraire, donc buvez du thé. Deuxième conseil. Suivez à la lettre le premier.

22.7

Vous vous êtes levé tôt, journée à la protestation, une petite p.. comme vous la nommez fête son anniversaire, bain d’hémoglobine dans votre cervelet. Vos goûts sont une nouvelle fois allés vers la belle inertie qui d’ailleurs ne vous sert pas mais vous serre.

23.7

Nébuleux équilibre sous le ciel d’Ouranos, afflux de syllabes aux bésicles de chrome, vous faites le procès du charabia, celui là même qui vous met dans l’idée d’un débat prisé par les singes.

24.7

Journée clarteuse comme une chiffonnade. Vous avez appliqué votre ixième axiome comme un emplâtre sur le membre pété d’une déesse qui se décollete dix fois par jour pour des poitrinaires sur le retour. Vous avez tentez de beurrer les astres et les tartines du ciel avec des potions dont il ne faut disposer qu’en cas de rechute, et ce ne le fut pas ,donc dégobiures dans les caniveaux, maux de tête et d’estomac, plus toutes les liqueurs rouges qui ne servent pas à vos équilibres.


25.7

Vous avez fait l’effort d’étoffer vos strophes avec une glose salutaire. Ce vaste projet vous met sur la voie d’être sage en la rivalité d’écrire, et moins que dans celle de danser sur de la braise. Malgré tout vous êtes tombé dans le piège de la décontraction, et dans celle du con. Votre lucidité plaît à cette fille qui boit du lait aux terrasses, et vous vous prolongez en elle selon des façons de n’y pas prendre garde.

26.7

Ces sorties de vous toute en économies d’orages vous mettent sur la piste du même que vous n’êtes pas en tous lieux. Mars avec ses armes secrètes vous a menacé d’une chienlit démesurée, comme vous n’en aviez cure, vous finîtes par être reconnaissant envers celle qui vous écouta sans se distraire de ses propres pensées.

27.7

Il a plu. Temps à la simple sagesse d’être sage et de ne pas le montrer, vos tempes furent dégagées par un coiffeur hirsute adorateur d’enfants pubères et comparse d’un Saturne bouffeur de mômes quand dans le même moment il cherche à rouler des pelles et des mécaniques et que des sanglots lui viennent jusqu’aux orteils. Vous laissez à d’autre le travail indigeste du remerciement, et vous vous êtes arrangé pour que cela se passe sous un pont.

28.7

Un peu bouc aussi ,vous fûtes aussi commissaire qu’une prise de bec avec un brûle parfum.
Ajoutons qu’aujourd’hui votre audace vous a vu culbuter Pluton dans un des camps où généralement il est à l’aise, et cela vous fit grand bien, donc économie d’un aller vers les guillemets du ciel.

29.7

Loin de la croupe du lièvre, vous avez été nase du matin au soir. Soupe au lait, vous avez dérivé sur des mers qui ne vont plus à l’amour mais à la déconfiture, méfiez dès à présent de marées et des femmes qui veulent se marier.

30.7

Juillet vous y restez encore jusqu’à demain, avec des coupes et des coups, le tout en direction d’une nef en spirale où tout se clarifia vers vingt heures avec une Bruxelloise de vingt piges, plus adroite qu’un couperet. Vous paressez encore sur l’écran noir de la rigueur, ne continuez pas de la sorte, le charbon ne fleurit pas qu’au printemps.

31.7

Comme c’est bonjour, c’est bonsoir aussi, par où on vous prend, on vous quitte pour ne laisser en vous que le grand bordel des débordements. Le temps hélas s’étend jusqu’aux trempes et aux tempes, puis c’est du gris et du noir sous la lampe qu’on éteint pour que se fasse la nuit en altitude.
 

1.8

Vous jugez, jaugez, agissez en dépit des contresens, vous avez manqué d’intérêt pour tout, le sommeil a pris ses positions en vous, vous glissez comme un crotale avec un lorgnon sur des envies de vagabondages, arrivèrent les morsures et la nuit fut de la pire des myopies.

2.8

L’absence amicale vous a enquiquiné, peu enclin à vous taire vous êtes passé pour un aventurier qui à la première lisière se débine de peur de rencontrer plus abêti que lui.

3.8

Entre la sciure et le bois toutes les dents de l’égoïsme. Attention à vos clefs que vous perdez fréquemment, ce sont elles qui pourront un jour vous ouvrir les portes des belles provinces où l’on prononce le nom des belles sans même y penser.

4.8

Aoûtez vous de tout doute, vous aviez l’appétit d’un Gargantua préposé aux rôts majeurs, continuez dans cette voie et vous serez un boulimique qui ne rencontrera pas les Argonautes avec leur beau et inquiétant rituel.

5.8

Vous opérez à découvert, quelque chose vous est jeté, allez donc jusqu’à l’est là où vous attends cette réfréneuse d’instincts, et qui s’est si souvent plantée devant vous comme une sphynge qui tenait autant de la chèvre que de la truie.

5.8

Si le bonheur est passé par Ruth, la foi est passé par les bocaux. Peu d’imprévus si ce ne fut des prescriptions lues et non retenues. L’assurance que vous avez affiché vous a donné suffisamment d’énergie pour cabosser cette époque où les anges ont des tablettes de papyrus en mains mais sont énurétiques.

6.8

Journée de dédain pour les bisouilleurs, les bisouteux,l es bizhutés, quand aux cabarets ils furent incapables d’écrire leur nom en lettres capitales. D’autres paraphes s’égrènent pour celle que vous aimez, vous trouble et dont les ratures sont de grandes stries dans votre âme et vos tripes.

7.8

Le serpent n’a pas eu besoin de fiel et le chien nicha sous les étoiles. Rats et belotages dans les cafcons où ses sont déballottées des ânesses et des connes. Le sommeil se coucha donc célestement, Castor renia Pollux, le taureau éternua dans la maison du sagittaire, et le jour finit comme un paquet de sales syllabes jetés à la face des innommées.

8.8

Le vierge se lève à l’est, la lune se livre à l’ouest. Beaucoup de vain pour rien, de rien pour une impératrice byzantine. Qui dormit en vous fit ding dingue et maldonne, donna sa langue aux chastes et non à votre bouche, votre insatisfaction s’établit donc dans le sens de la langueur et de la longueur sur un matelas puceronné.

9.8

Les grues ont déménagé de leurs espaces cendrés où le capricorne a pris ses quartiers de bois et d’orée, le climat a viré du tropical au topicana, faute de gnaule et de rhum, mieux eût valu que Pluton vous remarque, que Plutarque en guise de livre de chevet et inachevé.

10.8

Ce sentiment d’être le seul à savoir que les dieux pissaient dans les bénitiers vous encombre, on ne se découvre jamais mieux un cerveau que dans la solitude d’un caveau, et c’est ce que vous fîtes. Attention aux attentions, elles sont souvent trop savoureuses pour n’être commises que pour une attention.

11.8

Trop à découvert sous le signe des gémeaux et de l’asphalte ambrée, vous n’avez pourtant été ni ombragé ni ombrageux. La conscience de votre conscience n’a ruiné l’âme de personne. Aussi idéaliste et réaliste qu’après une virgule vient un point vous avez eu le désir de ne rien changer et vous en êtes resté là.

12.8

Le cheval en vous se voulait ailé, ramené du tonnerre et des éclairs aux dieux, il finit chez un philippin chevelu qui l’enfourcha pour le débourrer. Méfiez vous de ce que vous ne parvenez pas à faire, comme braire, traire ou tout simplement traître qui demande une dextérité d’esprit et de l’à propos.

13.8

Vous avez bu énormément de limonade et avait traîné Mona Lisa sur tous les trottoirs de la ville, vous teniez une souris en laisse et ça vous donnait l’air encore plus sot qu’Ili Nastase quand il s’en prend à un arbitre. Soirée dans des nuances de violet et de bleu, là où fleurit le passage des sabretaches.

14.8

Les cartes, la loterie, le cochon qui sort de sa cage, tout ça c’est une foire à domicile. Vous ne suivez aucun commandement, aucune recommandation, votre garde robe ne compte que deux falzars et deux polos, vous oubliez que l’été ale sang chaud et que les filles court vêtues sont de gracieuses machines à rubis..

14.8

Il y a tant à dire sur vos imbéciles propensions à modéliser des vieilleries pour en faire quelque chose entre le soin paternel à venir et le goût de l’accord avec celle qui portera votre enfant. Premièrement, penser qu’il s’agit là d’un voyage éternel et vous détestez la durée, secondo, il vaut mieux vous ennuyer à cent sous l’heure, ça rapporte davantage..

15.8

A la Sainte Marie va à la mairie, à la Saint Joseph, n’en fout pas bézef. Dicton du jour. Aujourd’hui vous vous êtes associé au cancer, vous êtes allé aux postes restantes où aucun courrier n’était arrivé, les lettres ne se livrent pas aux jours fériés, et votre feria à vous est d’un petit format. Vous auriez aimé qu’on vous aime, et finissez la journée en onaniste, avec un livre entre les pattes où d’obscènes beautés ont les yeux denses vagues et les vôtre dans les leurs.

16.8

A court terme vous voyez bien que votre bienséance ne vous profite pas. Alors crachez, jurez, rotez sur le monde proche et lointain, tout ce que vous pouvez évacué n’est que de l’écervelage, et comme vous n’êtes pas prudent, pas davantage sociable vous savez bien que vous finirez dans des tziganeries.
 

 
17.8

Vous avez été chien et ça se sent. Quant à vos aboiements, vos mensonges quoi, ils ne vous ont pas évité de fléchir sous les rebours des maîtres vaniteux. Soyez moins frondeur dorénavant et laissez les vilains mots aux suborneurs, aux bornés et à ceux qui s’allongent sur les chiffres et les nombres.

18.8

Votre forme psychique a été au plus mal, pustuleux en des endroits que nul n’atteint, a fleuri en vous le bas commentaire d’exister dans la mollesse, de la provoque, quelques nuisances, comme, tirer le diable par la queue, mettre la charrue avant les deux etc…Prenez donc vos douleurs en pitance, vérifiez vos huiles, si la couleur vire au rouge cela annonce une révolution ou une résolution.

19.8

Foudre et foutre vous ont fait la partie mauvaise, tilt à tous les étages, du cœur au bas ventre même un masseur n’aurait rien vu venir. Ce ne sont pas les grandes occasions qui vous ont fait tourner en rond, mais celle du larron. Songez que vous auriez pu perdre votre « ça »et qu’un vautour aurait pu s’en charger.

20.8

Vous avez peu lu, donc moins d’élus se sont portés à votre vue. Les fleurs que vous avez cueillies pour les mettre en cette chapelle où vous piquâtes des cierges n’ont rien de ces lys cinglants qui vont si bien dans les hôpitaux où les morgues. Vous reste myope que vous êtes à bien distinguer le ciel de la lice et le chien de la chine ,les bons entendeurs sont ceux qui entrent dans le bureau du médecin pour en ressortir malade.

21.8

Votre mental fut au beau fixe et l’emmenthal garda ses odeurs de lait caillé. Vous avez repris contact avec ceux qui ont un odorat affiné, les agents de la propreté qui vous ont conseillé de laissez vos impuretés et vos impropriétés à domicile, le ferez vous ?

22.8

Déboussolé, cendré, vous avez hésité sur les pistes de la chair, hélas presque exsangue d’autres ne sont pas venu à votre secours, le malheur des uns encouragent le bourreau à moins de mansuétude. Vos coutumes de vivre sont trop irrégulières et le capricorne ne se racornit pas dans vos boiseries, bien au contraire. Hop encore un coup pour rien et Bacchus rit à vos dépens.

23.8

Vous vous voulez vertueux, cet état vous passera comme passent les vigognes avec du crachat plein la gueule. Prenez un nouveau départ pour Saturne et ses anneaux, dormez y à double tours, comme on se planque dans du rêve sans plonger dans les herbes bleues de la mélancolie.

24.8

Impair ,passe et grogne.Ca a vacillé aux casinos du cœur, ça a tangué, puis du mitraillage est survenu. Vous avez eu la chance de ne pas déborder d’injures, de mots retors envers ces singes assermentés de la besogne, de la concupiscence, et qui se redressent pour du compliment préétabli.

25.8

Vous avez bouffé de la couleur, comme si vous pensiez que rajouter du rouge au noir ne donne que de la marmelade ,ou du roudoudou. Continuez afin que la vierge et le saint esprit vous établisse dans les célestes ateliers, bordel où vous pourriez repeindre des cintres et des voûtes avec votre mauvais goût du violet et de l’ocre.

26.8

En dominante de bleu, à cette réalité là vous avez rajouté un poil de prudence et un cheveu de Marilou. En mélangeant le tout vous avez obtenu du bromothymol, de celui qu’on pisse dans la phtisie. Chez les apothicaires vous vous rendez compte qu’il vaut mieux ne pas sortir d’une poche de gourou, pas plus que d’un chou ou une chèvre. Ordonnance et prescription médicale froissées, vous repartez chez vous à pinces, et vous vous endormez comme lorsqu’on a respiré du mazout une journée entière.

27.8

Vous avez été malade, avec deux points virgule du côté de l’aine. Déplacement du toubib, ça sent la piqûre, le guillemet, pas le trépas. Vous avez négligemment pris un bain de nuit à poil sous toutes les planètes mortes qu’on cite à équidistance du bonheur d’avoir su les retenir et de l’incompétence à les déplacer. Cette désertion dans le plus simple appareil vaut un cliché, tout comme le cri debout dans les gradins et qui se perd dans le tournoiement des jurons.

28.8

La conne sait y faire, et vous fait souffrir, vous n’avez pas pu attirer cette écureuille avec votre attirail de débilités dans votre casemate, donc sans panache, vous vous êtes tiré la queue entre les jambes en ne vous souciant que d’autres pourléchages et pourlècheries à domicile.

29.8

Vous avez chinoisé avec Euripide, cette entrevue vous laissa un goût de sottise et de baliverne entre les lèvres. Vous vous vouliez joyeux, vous voici baillant comme un sommelier. Vous avez pensé à un voyage vers la Bérézina en passant par les jésuites. Influencé par vous-même mais pas au-delà de trente pour cent comment voulez vous réussir dans votre entreprise ?

30.8

Gorgone d’apostolat et d’apostasie voilà comme vous la voyez. Votre enthousiasme vous mis sur la piste des romans d’effluves, de ce vocabulaire indigne pour de la littérature savante. Qu’à cela ne tienne, vous reportez à demain une lecture en parallèle de Bossuet, et de Lanza del Vasto, que vous comptez clamer à la manière et avec l’accent d’Eddie Constantine.

31.8

Que d’intuitions vous avez eu, comme autant de circonférence sur les fesses d’une rousse, d’ovales sur celles d’une Hepburn. Nouvelle discipline de l’adverbe « Prudemment »,cela vous a rendu irritable et nerveux, comme lorsqu’on se fout tout entier dans le verbe « Casanover »et qu’il n’a rien de novateur, ni au subjonctif, ni à l’impératif.. Vous restez ce partenaire imparfait qui dit « Monsieur »à quiconque et « Madame »à quelconque, sans même leur serrer la pogne.


1.9

Septembre a commencé avec vos jeux de nain pris sous la jupe de la blanche colombe, Uranus en fut irrité. Comme un éphèbe nu sous les projecteurs ou les tilleuls, vous vouliez que cette scène ressemble à une mise en bière d’un exécutant de métier, pauvre vous êtes de ces façons et pauvre vous resterez .Par le souci de vos correspondances vous déplacez la vierge à la droite du christ, et le christ du côté de Satan, habité que vous êtes de tant de démoneries liées à vos inquiétantes permissions.

2.9

Lady chatte de lait vous a regardé juchée sur son cheval borgne. Un parfum qui commence par la lettre « P » et finit par la lettre « M » vous est offert par cette gourmande aux yeux pers. Vous pensez que l’amour et la paix peuvent se ranger dans les écuries du cœur mais là aussi ça schlingue, vous renoncez donc tel un lad qui s’est fait botter par un canasson retors.

3.9

Vous avez mélangé joie et joint, glacière et glas, ça résonne comme un commencement et ça tintinnabule comme une sentence. Comment vouliez vous qu’elle vous complimente puisque vous aviez mis au moins deux mètres de distance entre vous et deux chopines de vin ?

3.9

Le serpent que vous êtes a pris du chien, le chien a plié l’échine, l’échine a fini sur un étal, l’étal a attiré une clientèle, la clientèle a l’odeur de rat mort, la mort se tord dans un mouchoir, puis de la soupe au lait pour les migrations du soir..

4.9

Le lion et le capricorne auraient voulu que vous leur serviez d’intermédiaire, vous n’en fîtes rien. Du conflit couva la journée entière, vous ne pûtes pas même lire le journal, l’important est que vous réussissez à vous masquer et à aller dans la ville vêtu comme un abbé pour des bénédictions et des bénédictines.

5.9

Retirage de pantalon, les bijoux n’ont pas disparu et l’affaire est concluante. Vous sont revenues en mémoire les belles déculottées que vous fessiez avec la probabilité qu’elles ne s’en émeuvent pas, entrouvertes comme des chemisiers sur un étalage que tient un marchand de gods et de chapelets. Puis des jeux équivoques derrière des vitrines.
 

6.9

Hélas les nymphettes ne sont plus nubiles et vos volubilis les enquiquinent. La cire même qu’elles usent pour leurs jambes ne vient plus des cierges que vous volâtes dans les églises, Dieu est témoin de vos forfaits ,et bien que vous cherchiez à l’isoler dans les livres et les missels, il revient toujours vers vous avec l’index pointé, alors aussi furieux et obscur qu’un certain Mac Murphy sans son air inspiré quand il se prêta à des navets, vous fuyez ces moments ascétiques pour les contrefaire sur de l’ardoise fine.

7.9

Vous vous êtes vu dans un Roméo qui a triomphé du désordre de l’amour, de suppliques en suppliques vous est venue l’envie d’être dans l’épouvantraille. Seule la nuit vous a construit des palais de givre où lorsque vous respiriez, des anges venaient s’idolâtrer à vos carreaux.

8.9

Cette perspective d’encore avancer dans l’âge vous a rendu inquiet, il vous reste tant à commettre, et vous refusez de contrarier quiconque, fut-il un absolutiste de la crétinerie. Une femme paisible vous est apparue derrière des lunettes aux verres fumés, elle voulait vous rendre service menu pelotari…

9.9

L’ardente racaille des souvenirs a des manières de ramoneur, tout dans les noirs, les anthracites, les cirages. Vous faites confiance à cette science purulente qui répète qu’elle ne se comprend pas, alors que vous devriez vous fier au silence, lui qui ne répète rien, pas même ces lieux communs qui sont dans vos murs et que vous entretenez comme des vespasiennes. Soyez donc plus abrupt dans vos jugements comme on va à confesse avec de l’antipathie pour les curetons et son cortège de semonces.

10.9

A l’appel du fanatisme et de la fournaise vous avez répondu par une poche de glace posée sur votre visage, bien vous en pris. Vous vous êtes inquiété de l’inquiétude d’un de vos proches, il vous doit de s’être abstenu d’une dégringolade de dix mètres. Vous croyez faire de Lucifer quelqu’un qui prend de vieilles scies pour en faire des citernes, comment diable pouvez vous à ce point croire que vous vous tirerez d’affaire si vous n’avez plus la faculté d’y entrer ?

11.9

On a tambouriné à votre porte tôt ce matin, quelque peu chancelant après une nuit à escalader des à pics, vous avez foutu votre poing sur la gueule d’un écornifleur venu vous vanter l’odeur des capitales et des capitules, quant au capitole vous n’y mettrez les pieds qu’à condition de trouver un amour qui ne demande pas de vitesse.

12.9

Le fils d’un taureau et d’une taure a pris froid, c’est un russe braillard et assoiffé qui s’installe chez vous et qui fonde sa foi sur la virginité des femmes de trente ans et des boissons qui font que l’on s’appuie sur les meubles laqués. Dans l’après midi vous le virez manu minitamis en l’insultant comme il se doit avec des mots sortis de l’oreille d’une gourde.

13.9

Vous vous ennuyez salement, on ne peut que s’ennuyer salement, si l’on s’ennuie proprement c’est qu’on est plusieurs, or votre solitude désire se blanchir à la craie et partir sur des routes humides pour se poster dans la position d’un rétiaire sans filet et qui attend le coup de grâce.

14.9

Votre jeunesse s’est débinée prise dans les cols blancs des eiders qui tournicotent autour des pôles comme des aimants. Deux femmes s’inquiètent de vous voir comme un vieux modèle de jouet mécanique qui ouvre sa braguette plus habilement qu’il sait dire « Foutre »ou « Dieu ».

15.9

A quoi tiennent vos journées si ce n’est à une pâleur vitreuse d’un débauché qui s’est accroché à tous les bars, a bouffé du barracuda, a dadayé sur des rossinantes pus rosses que rousses, a roussi ses cheveux aux feux des becs de gaz de poche ,a empoché mille balles au casino et a fini aux putes avec l’élégance morveuse d’un micheton affamé.
 

16.9

Votre volonté de débaucher dieu là où il se trouve rejoint celle de déculotter des angelettes de vingt piges et de les amener à des corrections vachardes et adverbiales, vous voulez vous ouvrir un champ d’extrêmes possibilités, mais les possibilité peuvent être des impassibilités quant on fait une faute de frappe, ce que vous êtes d’ailleurs mais en petit.

17.9

Vous attendez le résultat des ourses, voulez savoir si les anglais ont débarqué .Bref ,soirée en onaniste en feuilletant des catalogues qui rendent la main leste et les oreilles bouchées.

18.9

Vous avez clamé votre innocence des heures durant devant cette femme charmante d’ailleurs, mais qui vous a rendu la monnaie de votre pièce c'est-à-dire la possibilité de se rendre invisible à vos yeux dans les moments où vous voudriez la voir. Chaque imbécile, surtout du genre vierge court après des silencieuses contrées enfumées où il ne se passe rien de plus que sous son propre toit, démagogie et hémorragie.

19.9

Vous avez flâné le long des étals où s’achalandaient des soupirs et des pauses comme en une portée à qui il faut mettre une clef ou la dérouiller afin qu’elle se prononce en notes incalculables. saluts calmes et fiévreux d’anciens camarades dont vous avez oublié jusqu’au nom et s’ils sont circoncis ou non.

20.9

 La couleur du ciel se porta du gris au noir, cela vous fit penser au brassard que vous portâtes une année entière quand votre père mourut, vous avez pensez qu’un défunt dans sa famille vaut mieux que deux bien portants qui vous ont fait chier quinze piges durant et dont vous n’hériterez pas ,sinon de ce regard sombre qui vous va comme un licol autour de l’encablure d’un âne.

21.9

Ce fut un rendez vous sans profondeur aucune avec une femme malicieuse qui vous détailla des pieds à la tête et voulut compliquer votre journée avec des herbes qui sentent l’obscurcissement des sens et le cramoisi des roses pourpres sur la tombe d’un parent mort dans son jeune âge.

22.9

D’un promontoire vous avez entendu les oiseaux créneler leurs chants pour les mettre à toutes vos encoignures, vous comptez  renouveler cette opération mais dans une cage ou un lit de fer rouillé, allez savoir si leur ramage aura la couleur d’une première communion ou du chèvrefeuille.

23.9

La poussière est toute en vous, vous vous aspirâtes et finîtes par vous retrouver dans vos entrailles là où toutes les odeurs vont de la naphtaline à l’iode en passant par le benzène et la solexine ,tout ça pour en conclure que la propreté n’a de bon que lorsqu’on ne s’en inquiète souverainement.

24.9

Vous tenez bon sans appui aucun. On a songé a vous envoyé sur l’île de la Tortue pour y choper des dames luths afin qu’elles intègrent des orchestres philharmoniques ou des quartets qui joueraient dans des chambres de bonne. Vous avez refusé l’offre arguant qu’il valait mieux d’un cobra siffleur qu’on trouve non loin de chez soi, au boulot, dans les bistrots, les bibelots, etc..

25.9

Vous aviez pensé que les petits puceaux finissent par s’emberlificoter sur de grandes civières. Aucun exemple ne vous est venu, aussi vous vous êtes tu, étonnamment droit dans la posture d’un crapaud de bénédictin, cela vous fit croire qu’au lieu de tout ouvrir en grand et béatement il valait mieux baiser Béate Ullrich dont vous fîtes la connaissance en Bavière lors d’une tournée qui tourna mal.