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Que chacune se souvienne du clair moment de nos partages, de nos détours ,de nos mensonges, de nos vingt ans bleuis dans les filets du sang…nos chairs nus se chargeaient comme des postes à galène, tirés les rideaux de nos artères, nous jouions à la bête ,à la monture, à l’amble et parfois plus…nous voilà aujourd’hui dans un âcre ordinaire, pétés, cons, sots et féroces, à hurler solitaires nos anciennes blessures, nos anciens manifestes, ces coups de poings et d’os dans des chambres sans lavabo.. Clair dimanche métallique sur la place des Vosges, tu aimes qui t’aime, louve à tous tes étiages, dans toutes tes mesures ange roussi du charbon, émouvante impudeur à nous planter tout con sous les néons cuivrés, si rouges de leurs récoltes, de leurs éclats de ville de leurs états de veille, tu aimes qui t’aime ,louve des prisunics ;épaule contre épaule, nous nous parlons de nous…


Nous aurons dans ces terres étoilées de grandes filles folles à nous péter la tête avec leur casque d’or, de grandes filles frêles ,potences de bois de coudrier, aux peaux dures crénelées comme des encoignures, de grandes filles sombres comme des cariatides, renouvelant nos peines en tous lieux souterrains, nos soifs et nos calvaires, avec leurs rires de bêtes trop ivres, de louves cachées ,terrées en des forêts profondes, boueuses comme noyades, étagées comme épîtres. nous aurons des pudeurs d’ascenseurs et d’escaliers, des peurs de la surface, des escales à couteaux, et des yeux clos sur le monde, jusqu’à tout oublier des filles folles et saoules qui portent dans leur ventre, e chemin de nos jeunes âges…