Au jour le jour

Au jour le jour 56

Nos voyages se faisaient de la chambre au salon, du canapé au lit, notre langue nous ramenait à nos pays originels, ceux ou l'homme compte ses dépréciations, ses fausses intensités, ses colère et ses désarrois et le froide ambition de se taire et celle d'en parler, mes propos avaient une teneur de silence, les vôtres moins, j’y croyais comme à une puissance établie ,mais cela était de ma maladie d'être, vous ne pouviez l'ignorer, je l'ai compris quand je vous ramenais à mes vides et que vous n'y trouviez qu'un monceau de pierres que j'avais amassé au fil des années dans les allées des cimetières, cela  aussi est stupide, comme un animal qui traverse une rue sans regarder à gauche puis à droite,et le renouvèle.

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Au jour le jour 55

À la gloire à l'exil à l'orgueil naissant

tu as donné tes veilles sur le palier des ans

la feuille s’est flétrie saluant l’âme vive

du verger établit sur de nouvelles rives

tu n'as plus devant toi tous ces astres précaires

où allait ton regard  dans la douce lumière

la sève s’est emmêlée aux plus sales souillures

et ton corps tout entier se couvre de blessures

élève qui n'a de jour qu’en maître  finissant

chacun apprend sa course contre le cours du temps

et chacun fauve d'or fourni  de médaillons

croit tenir en son sein une nichée de bourdons

mais le déplacement attendu par les hommes

reste sans ornement ils s'engagent  sans borne

là où au soir d’honneur personne n’a régenté

qu'il sera  un seigneur  ou bien un portefaix..

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Au jour le jour 54


Route au cœur précieux

avec ses solitudes extrêmes

caressé par les rebonds

de ces mains d'hommes terreux

avec leurs mots établis

dans la libre tristesse

de la vie et de la ténèbre

plombés par les faux mariages

et toute la souplesse

des combinaisons complexes des calculs savants

les voilà qui s'échappent

de leur pays crayeux

ils vont déjà vers leur tombe

vers des arrêts répétés

ils sont comme ces chiens assis

qui attendent un maître

qui se contraint de boire

pour oublierqu’il a été en laisse

et contre l'échine chaude

de ses propres bête

sil voit disparaître des étoiles

dans un ciel comme un fouillis d’infidèles lieux.


Règne des indécences

des soliloques du pauvre

quand dire

est une invisible lumière

soumises aux lois

de la foi et de l'adresse

ceux qui ferment les yeux

sur l'herbe allongés

ont des  douces fureurs

dormir se joue du temps

les réveils sont des voleurs de nuit

le miracle de la compagnie

ne vient plus des autres

il vient debout seul 

connaît  d'autres portes

que les nôtres

il est une ombre évidée

de sa substance savante

il est d'une erreur d'absence de cœur

qui ne va plus au jour

sinon pour de vaines fixités

voici le froidce vaccin nécessaire

ontre les paysages de l'amour

qui est aussiun mât sans vigie.

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Au jour le jour 53


Chaleur en odes capitales

sur des prénoms inachevés

et ces alcoolsces graminées

ces mots pour des noces sans fin

dans le fichu du mystère

tu les entendsde ta vie immédiate

mais ta joie

crayeuse comme des primevères

est un dé qu'on jette

dans le hasard du monde

dans le cœur des hommes

épris d'un grave mouvement

signes de mendiants asséchés

qui pour le pire des maux

se lèvent aux matinaux arsenaux

datant des nuits torpides

et vont la plupart du temps

guetter mélancoliquement

un contre ciel

épais de fausses ascendances.

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Au jour le jour 52

On m'a octroyé le premier prix de grammaire parce que j'étais le plus jeune étranger toujours à l'heure.


Manifestez de la joie et hop la joie arrive avec son entregent et ses jambes en l'air, puis la griserie faisant son effet le premier avril arrive le premier du quantième mois de l'année, le hasard veut que ce soit un samedi, jour où l'on vit le moins cher, enfin la grisaille vient vers nous selon qu'on soit un pollueur ou un clignoteur, de ci de là on signale les passages répétés d'un crapaud, d'une crapaudine, d'une crapule ,tous ayant de belles montres au poignet, ou des goussets à la boutonnière, puis le grand foutoir ogival des hommes d'église.

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