Dans les extases fécondes et réciproques qui vont de l’homme que je suis, à la femme qui consent à mes baisers, il y a le sourire universel d’une nature qui n’a été envenimée par aucun néant.
Je m’imagine parfois que mes racines ont recueilli tant d’humidité, tant de putridité, que je ne pourrais plus rester debout, et qu’aucun fruit ne naîtra plus de mes pensées fussent elles fécondes, c’est là que je deviens insignifiant.
Il faut penser l’amour respectueusement comme lorsqu’on rentre dans une église pour y rencontrer Dieu, dans la nef, la flamme étourdie d’un cierge, là où nul ne pose son regard, si ce ne sont les vieillards avec leur humble prunelle.
Le monde ne peut se passer de l’oubli, s’il s’en passait nous crèverions tous des douleurs qu’il a mis dans les prodigieuses musiques.
Dans chacun de mes atomes, dans chacune de mes cellules, s’endort le chaos, il y stagne, de sorte que je vais toujours vers l’homme avec mon rire jaune, et un sourire biaisé.
Écoute Dieu quand il traverse ta solitude et ta tristesse, il veut t’apprendre à ne pas le chercher dans ces instants où tu meurs dans le moderne héroïsme des suicides à l’extérieur.
Siècle de vulgarité phénoménale, et que nous soutenons en étant des prototypes, des métaphores éteintes, une ombre profilée de la mort qui ne donne plus même d’inspiration.