Au jour le jour 540

Ce qui produit un bruit faible et de façon irrégulière est la fragrance d'un jouet de bébé qui dirige une partie de son corps soit vers la lumière, soit vers l'ouest où l’on  voit des gens aller  sous le signe brûlant d'un dieu unanime dont les  os sont des fibres et des fifrelins ainsi que des cordes nouées contre ses épaules, cela vaut pour son maintien, en période où les frais bancaires s'élèvent, il sort des devinettes à son gestionnaire et celui-ci devient un ruminant des Andes avec une haute sensibilité et des vêtements masculins, bien qu'il ait la réplique  infantile et mercantile, il reste dans l'intransigeance tel un bavard ou un coupe-faim, puis suit les cours modestes de la bourse dont il dit que c’est le moment de penser à ses liquidités,puis sort de son bureau  tel un athlète pris dans une matière collante.


Recouvrir d’eau les mots de la politesse avec des notes en bouche et sans s'écarter du droit chemin, ceci est d'un ancien caractère qu'on utilisait devant une cathédrale ou un tribunal, là où de vieilles voilures comme autant de percussions résonnaient en interjections puériles, telle glissait tout un bras dans l'oreille de son voisin, ceci n'avait rien à voir avec de l'arithmétique, le bras ne traversa  le crâne, comme quoi l'harmonie est toujours au bon endroit, fort de son droit, l'agitateur part en pas pressés, se dirige avec des bougies en mains vers une casemate où l’on vend des périodiques destinés aux femmes enceintes, chacun dit qu'il s'agit d'un envoyé spécial  qui était venu au bon moment s’enfoncer dans l'air qui ne lui manquait pas, et c'est ce qu'il fit verticalement.



Il y aura toujours des hommes qui se mettront entre eux pour manger et pour boire,dans la redoutable innocence de leurs inepties et de leurs turpitudes,sur fond de crachats,de blasphèmes et d'insultes,d'une existence pauvre et rocailleuse ils veulent sortir par la torpeur des alcools,des maux de ventre,des gestes qui ramènent à eux tout l'espace de leur vie dans un litre de gnôle,un litre de déraison,mille grammes d'écervèlement,ces hommes ce sont nos frères,nos oncles, nos cousins,ces hommes, ce sont nous mêmes avec nos oeuvres et nos manoeuvres mal interprétées,cette chienlit de mots,de lettres,d'écritures sans destinataire, ces hommes, ils partent en mer, ils vont aux façonnages,ils vont aux bâtis,ils sont là autour de nous et en nous,assis, couchés, debout, ils sont pauvres de rédactions, pauvres de manières, pauvres de pauvreté, pauvres d'une enfance qui s'est échappée trop vite et trop loin, pauvres d'un futur où ils s'allongeront pour cuver leur saloperie de petites éternités.


Déjà on reprend son souffle,déjà on porte à ses lèvres une autre coupe,déjà le nouvel été prend des formes pleines,déjà on va dans les rires,dans le commun des dormirs en y glissant comme un orvet en parcours d'une année bleue de ciel roi,déjà on se serre contre un corps qui va devenir familier,posté contre une porte en attente d'un bonjour,d'un baiser,d'une bêtise,d'un petit secret pris dans un ancien monde,déjà c'est une histoire de juste milieu,une corruption,une envie jaunâtre,un médicament de trop,une frénésie de compréhension,bref une chute libre,comme lorsqu'on bascule de l'enfance vers la plus haute des marches de l'homme,celle où il a posé son pied,mais maladroitement,et c'est déjà demain,rien n'est neuf,tout est une illusion qui nous éparpille et nous égare.


Lentement tous mes mots sont devenus des moisissures,des rejetons malpropres et sans figure,une allitération sanieuse,vermoulue,pour avoir tant voulu les retenir,les brider,les offrir, j'en ai fait des breloques,les pointes d'un couteau qui eu son usage,rien de lumineux n'est né d'eux,et les gouttes de bonheur que je croyais distinguer en les écrivant ne sont plus que des perles sans saveur et exsangues,tout ce qui se tenait en eux continue à exister mais comme en un éteignoir,une solitude où vivre est un risque, car celle ci conduit toujours à des extrémités étouffantes et ténébreuses,je n'aurais engendré dans et par eux que de la foutaise et de la foutrerie,reste l'antique contrée de l'esprit où ils ont pris forme et qui est encore remarquable.



Ce qui produit un bruit faible et de façon irrégulière est la fragrance d'un jouet de bébé qui dirige une partie de son corps soit vers la lumière, soit vers l'ouest où l’on  voit des gens aller  sous le signe brûlant d'un dieu unanime dont les  os sont des fibres et des fifrelins ainsi que des cordes nouées contre ses épaules, cela vaut pour son maintien, en période où les frais bancaires s'élèvent, il sort des devinettes à son gestionnaire et celui-ci devient un ruminant des Andes avec une haute sensibilité et des vêtements masculins, bien qu'il ait la réplique  infantile et mercantile, il reste dans l'intransigeance tel un bavard ou un coupe-faim, puis suit les cours modestes de la bourse dont il dit que c’est le moment de penser à ses liquidités,puis sort de son bureau  tel un athlète pris dans une matière collante.

Elle ramène du piquant cette célèbre cantatrice avec ses signaux synchronisés, et dans nos momentos, nos déterminants de retardataires sont des retrouvailles de bonne humeur comme celui de ces fanatiques qui regardent leurs lits brûler en un cours éphémère, de leurs mains qui sont des ramures baignées d'une lumière venue d'une membrane colorée, ils secouent  l'air qui est joué aux personnes popotes et qui ne va ne va pas à ces autres qui ont pour tradition d'être voilés très jeunes, et lorsqu’elles s'agrippent à leur chevet, on dirait des génisses rendues à la circulation, puis arrivent ceux qui sont mal intégrés avec des oiseaux  sur leurs épaules,avec la mine enjouée d'un avorton qui a pris des lustres  en plein visage, puis c'est un grand livre de messe qu'on ouvre pour y voir la formule qui change un  être anonyme en un autre être anonyme.

Dans les grands secteurs viticoles les suidés ont des chapeaux de toile, il balancent des prothèses balayées par le vent dans des arpents sans arpenteurs, et se rendent en privé chez des cinéphiles pour savoir si les lampes  changent à chaque nouveau décor, les petites fioles, les petites bouteilles sont des hexaèdres réguliers conçus  pour faire des ornements et des objets militaires, et même  anciens ils peuvent faire l'affaire, on expose dès lors ces œuvres assorties à des époux au petit taux de suicide sur des rayons qui pourraient être liquides, et se renouveler de mois en mois pour plaire à des divinités vierges qui ont des bouches admiratives, qui ne savent pas jouer aux échecs,qui sont nonchalantes et frappées de plis puis s’ éclaircissent dans une maçonnerie quand le jour y entre comme l'idée irradiante d'un automne malade.


Nous pouvons regarder ce qui bouge au carrousel de nos troupes trompées, la langueur morte, comique noyée en eau profonde est un rituel piégé,   les objets posés à notre porte par des ivrognes  sont d’un passé où nous évitions les pinèdes ,celles  des contrées premières ,aux riches heures de la nuit les hommes ont dans leurs mains des écus et  un air de gauloiserie, au regard du monde qui ne nous a rien   appris, nous sommes tous uniformes, mollusques ordinaires avec des larmes, du sang et des adieux ,ceci s’est insinué en nous comme une famille  mal conçue, à présent nous mettons dans les yeux des reitres un étendard noir qui flotte dans le vent ,et converger vers toi n’est-pas contraire  à mes façons, et même torché ,de visages divers encadrés, tu y verrai quelques  beaux quartiers qui vont des omoplates aux épaules larges.


Etre un fugitif qui ne soit pas paralysé dans une patrie, par une terre, et ma vie durant errer, jusqu’à être mâtiné par le monde et ses occurrences.


Prévoir, c’est se modérer.


Chaque fois que j’use du mot « Famille »,l’envie d’en finir avec le monde.


Etre n’empêche pas de renoncer au devenir.

Pour aller à l’essentiel il faut n’être à la portée de personne, leur survivre, et user de son propre avis comme pour une épitaphe.


Provocateur, c' est- à -dire créant autour de moi des dissolutions qui me ramènent sur des mutineries à mon encontre.


Le rien est toujours dans l’autre.


La chimie même des mots est de l’ordre de l’urée, du déchet, de l’ordure, et si nous en usons tant, c’est parce qu’à défaut d’en être affectés, notre équilibre passe par nos propos et non par notre silence.


Dégringolade de l’esprit, voici que le mot s’arrange autant pour nous enquiquiner que pour nous divertir.


Dans cette perpétuelle grogne où je ne génère que du superlatif, parfois la sensation d’être est en connivence avec l’homme ;et puis la honte de m’en être aperçu.


Le discernement mène à l’intolérable.

N’être qu’une glande avec ses chimies ordurières, et schlinguer, sans que rien ni quiconque ne puissent intervenir.

En route pour un enfer à mon goût où agonir durerait  une éternité.

Les manques sont conçus pour que nos grognes apparaissent comme des fautes de goût.

Les mots ne manquent de rien, c’est pourquoi ils triomphent de tout.

Etre, c’est se tenir compagnie pour parer au danger de la solitude.

Comment dissocier la douleur de cette lueur qui la constitue, et en fait son attrait ?

Au milieu des rires, la hyène s’effraye parfois de n’en pas être affectée.

Le sérieux me donne des insomnies.