Au jour le jour 493

Prends le cet homme qui ne respire plus tu n’auras plus à l’étouffer prends le à ses étiages dans ses bas reliefs prends le inodore incolore sans faim et sans soif aucune sans savoir infirme assermenté prends le avec sa vacuité de charte officielle prends le ce cuistre obscène sans substance sans titre ce sicaire en attente d’une tuerie prends le avec sa foireuse littérature celle que tu n’atteindras jamais prends le pour qu’il t’écoute dans tes traditions de parleuse de gobeuse d’incendies pleine de tes détours et de tes retournements prends le comme tu aimes être prise comme une bête transformable sans alibi dans de faux alois là où tout l’esprit crie et s’étrangle de tes impunités sitôt que celui là même se couche sur le flanc pour des absences dont tu n’as cure sans ses ponctuations.


Comme l'existence ,terrible sensation d'un réveil écarté, tout ce qui se dérobe au poids de ma caresse ,larmes, alibis ,desseins, monstrueuse lumière, vient en hésitation, dans toutes mes prières, une chute, un retrait, tant de sottes manières ,intérieur, extérieur, intérieur jusqu'au fond de mes os, fatigues et abandons, trop lourde mécanique de la crispation, pourtant, en exquise sainteté, une fille, danseuse d'éternité sur des planches moussues, me happe, me huppe, me houppelande, et dans ses moindres traits, c'est moi qui apparaît, gouverneur qui n'est rien en dehors des ses tribulations.

Avec  ce qu’il y a d’ entretenu ,d'artifice, de danger, ceux de ces  femmes guerrières qui traînent des poudres de tarifs comme avec une arrière-garde, on  fait son chemin pour freiner la lumière arrivée par derrière, de percer le jour, voyez ce qui va naître au matin présenté, des  âmes anciennes et ténébreuses d'argent, alors emmêlés aux  enseignes torrides que le serpent mord adroitement ,les porteurs deviennent des prêtres qui désertèrent cette nef qui va évoquer dans le ciel  la saisie d’un  haut volume, voici que mon regard est à l’envers , suspect , s'étend en mille étangs et s’ assombrit.


Carquois et croquis de l’homme immobile, voici la profondeur des lieux avec leurs effusions parvenues, quand très haut dans le ciel, les tours et les cheminées se déplacent à la façon d’un stylet qui va percer une chair aux interrogations soumises, fable d’un occident, ici se rajoutent l’amour, le cœur, le corps qui comptent leurs arrangements, et à vouloir franchir l’intérieur d’un néant tâché comme un azur orangé il nous vient moins d’esprit en considération que de dogmes dans le livre clos de notre quarantaine, travail, farce, complot, tout est chose vacante, obligée à l’existence, et c’est d’une seule pièce rapportée, étui montant plus haut que les textes saints, que nous sommes déconstruits pour une époque d’astres simples et d’incendies, comme ces questions qui nous parviennent en figures de degrés, de fumées et de rébus.

Avec cette tempête de  sept sceaux rejetée, ces bibelots lâchés  contre la langue neigeuse tant elle est borgne, cette tourmente pour comprendre celui qui a entendu mille concerts et  cela sans grâce, dans cet ouragan des vitrines qui ont été  saccagées, si ancestrales que ça en devient curieux à bien des égards, quand tout va vers le large, ni les mots, dans cette chambre déliée  comme un bicorne, ni  ce mangeur de luzerne ne meurent de leur  mémoire, et on s’imagine comme un chien sans maître  qui  persiste dans son plage.


Parler de percer ou le jour  c’est déchirer  la ville avec célérité,  l'un de ses officiers mal placé pour ce tremblement était d’une chancelante côte, et pénétrer  la maison ,la chambre ,sont entièrement pour invoquer le feu avec tous les détails obscènes, sur le lit aux sursauts de femme se referme un mélange du grand large, les lettres sont inadmissibles ,inaudibles,les heures à se refermer sur le cristal, sur les amours mensongères, sur les vies de perceur ,sur une série de colloques que notre enfance parjure, ce n’est  pas moi qui fais la sieste.

Quand je suis à côté de moi, que je marche avec mon repos mal déplacé, j’écoute grandir ces ailes qui m’emporteront sans bruit vers les corps lancés dans la machinerie, la mécanique du sentiment, non pas s’étendre dans la faiblesse des apparats, et il faut de l’aise pour que quelqu’une s’en approche, j’entends se refermer les portes des pavillons où jamais l’on ne m’accueillera, le seul son qui me pénètre est celui du pas de ce fuyard qui a dérobé le linge des communiantes, ceci est d’une fraîche accoutumance, et dans ma tête des filles interminables attendent encore un enfant au doux pelage de naître, avec sa rousseur, ses sourcils d’oiseau coutumier, je n’aime pas m’en écarter, aussi je ne vais plus dans la distance, loin du ramdam de ces mêmes qui ont fait converger le monde vers mon corps, je reste toujours à côté de moi, cela sied à ma nature, à ma roture.


Ma réalité si récente qu'il est encore impossible de la considérer paisiblement ,cantonnée là, semble encore tiède, entre la caisse, de la chair ,entre la cassure, le bain si sévère que rien n'arrive, ces camps opposés à des paroles élémentaires ,sont ils d’un autre temps, l'ami qui ne s'est activement mis dans mes bras quand on le saoule ,a-t-il des formes enfermées dans son progrès, pour la bouche ,pour des réponses, nous rencontrons  chaque autorité avec  des armes, avec des enchères, on les grise quand on ne sait où se pencher, sur ces temps encore anciens, sans les partager  avec cette lumière tombée du premier étage, rien ne vaut mieux qu'une avalanche ou un abandon contre les folies.

Aux ordalies, exhalaisons de rencontres infigurées, commerces d’emportements j’adjoins mes organes lassés et lassants, ma parole, mon mal et mes interventions, tout se dilue ici dans ce crâne inversé, ces mains aux ennuis de plaine, ces bouches que je devine effilées qu’on dirait des dagues, des poignards plus absolus que nous, nos propres bourreaux, je subis toutes les assemblées comme des estafilades, et les roses que ces femmes agitent ont des épines impropres à faire couler mon sang, c’est à vous dégoûter des alcools de la ciguë que de croire à ces herbes et à ces fleurs éphémères, faut il qu’à cette place où je m’exprime, là où sont toutes les horreurs de vivre quelqu’un s’asseye sur un strapontin pour me déplacer de parmi les hommes, pour des récréations dans une oisiveté qui ne m’est pas due, voilà pourquoi dans ces ordalies, avec de douces manières, j’apparais comme un objet singulier qui n’a pas de dessus, de dessous, de dessein.


Quand j’accélère ma vie, ce sont mes muscles qui craquent, athlète déchu et déçu, ma place n’est pas sur cette estrade où péteront mes os au plus petit déplacement, tremblant comme si j’avais pour seul viatique un bagage pourri de passé, mon corps s’incline à des déchirements, ma décomposition s’achève sur une route où les appels à l’aide ne sont pas ouïs, que dire alors de cette douleur devenue funeste du partir, et en ayant trop usé d’elle je suis enclin à exagérément saigner, comme une bête sur le sable des pistes et des arènes, quand le dompteur abat de son plat fouet la lanière sur les parties molles et sensibles, ma vie dégage des natures que seules peuvent sentir ces femmes dans le veuvage, celles qui sont dans la menace de ne pas dormir au plus près de l’homme qui ne les retient pas, voilà que je gravite gravement autour d’un sujet qui n’est plus moi, et ma poitrine n’est plus que d’un souffle retenu.

Ma vie ressemble à un lopin de terre grand comme un obus dangereux comme la gale  têtu comme un sobriquet  dans ma pauvreté je pense que si je m’étais vêtu de moins de haillons j’aurais eu la Silésie comme patrie vous me voyez avec une tête d’épingle des oreilles de chou un  tronc de céleri des jambes en arquebuse de quel effroi aurais je été le portefaix si je n’avais eu tant de légèretés mon épouvante aujourd’hui est d’être à bout dans un pieu aux draps troués d’être cerné de souvenirs amers d’être berné et non bercé élevé pour d’autres rafales tout ça pour une bourrique d’un demi quintal qui s’en prend à mon accent qui me creuse  m’évide de quel outil dois je m’appareiller pour respirer pour passer de ma petite taille à celle d’un revanchard qui en veut à la bouche d’une lingère qui se gratouille les aisselles…

Rien ne saurait mieux me convaincre de l’existence que le tintamarre que font les toubibs autour de moi ceux que l’ivresse a placé disposé en rang étroit qui ont les yeux d’un public d’hémiones de canassons maigrelets et que la bêtise a rendu besogneux borgnes parfois ils gardent becs et ongles pour me fouiller dans la cervelle et en extraire des exhalaisons aux odeurs de bougies éteintes restent encore ça et là les aiguilleurs hagards pernicieux qui veulent me refiler des potions des herbes qui schlinguent les foins après l’orage avec leurs aimables intentions leurs commerces centripètes j’ai beau eu crier dans leur cabinet que le son du canon donne aux filles des airs de mariées suspendues à leurs scrupules qu’elles boivent aux noces un vin mauvais qui va mieux aux souteneurs rien n’y fait aucun ne tint compte de mes propos je marche sur le marbre des galeries dépeintes à la chaux vive pour aller voir la mer et ses rubans d’éternité..

C'est ailleurs, faible d'une existence crénelée comme tous les faux mouvements, je cesse mon pas, mon dénuement déborde de langueurs, m’étant si peu battu, n’ayant jamais fait face, j’attends habituel que rien ne me disloque, et éperdu du sens que je donne à toute chose, je vais gueuler sous les beaux lustres et plafonds ,que rien n'a d’égal que d'être seul à regarder une voûte avec les yeux béats, dormir sous les porches, m’alanguir aux bras de celles qui n'ont pas ménagé ma peine. Comme je ne chante plus, j’ai un filet de voix comme un reproche tenu secret, toutes mes extensions ne sont que l'inutile fascination pour des bêtes effilées comme des baleines de parapluie, et naturellement à ma dureté je rajoute la polyphonie des signes que seul je comprends et qui ne me soulagent plus.


Le fleuve, ce grand nerf précipité entre les montagnes et les plaines, a d'infinies immanences, et il suffit d'y penser vaguement pour qu'enfin nous nous jetions dans les promptitudes, les panoramas, les cols aux estafilades de pirate. Tous nos instants peuvent devenir d'inventives couleurs, des impudeurs aussi, le fleuve n'étant donné qu'à lui même n'en a cure, il travaille à sa propre discipline, sa propre défiance, il interjette, intervient quand ça le chante, à ainsi enfiler des eaux boueuses, de la mécanique remuante, celle de la craie et de la glaise, il en devient parjure, ectoplasmique, pourtant nous lui épargnons nos sauvageries, nos coups de pagaie, quand s'amassent sur ses berges les bêtes liturgiques que nous sommes et qui vont communier pour une nouvelle saison, le fleuve, ce  bâtonnier d'un tribunal désert circule si librement qu'on dirait qu'il s'échappe pour que nous, nous n'en réchappions pas...

J'aime qu’en quelques minutes mes confidences extrêmes de leur nudité vous  parviennent, non que je vienne  de loin, au  travers des restes d'un pays dévasté par les derniers ennuis, les guerres, disparités d'un futur, d’un passé qui n'a pas feutré sur le parquet des bordels, comme j‘ arrive d'un terroir  avec 'une langue confectionnée dans l’hostilité et sur les lits d’ hôpitaux, je vous dis qu'à vos tympans votre voix est une chienne sonore avec de fausses trésoreries dans une couche en portefeuille que des soldats ont goudronné, faut-il que je rajoute que je respire trop de vous, et que jusqu'aux exhalaisons j’’expire d'un prénom amplifié par des fausses notes, aux soubresauts de mon histoire je rajoute que je-vous honnis pour vos obscurités, vos mensonges, votre variété de scrupule à me faire croire que je retarde, oui mais de quoi, allez  donc voir  si la foudre du détachement est dans un relâchement qui ne sera pas le mien

Coupable d'espérer avec délicatesse, je m'enivre de primitives matières qui vont de l'os à la bière ,plutôt que de grimer  mes yeux, j'avance sur mes échiquiers des fous et des enfants qui  seront dans la fantaisie du jeu perdu d’avance, fantaisie dont vous vous vous foutez ,moi dans la glace, dans les sens qui  ne m'effrayent plus, j'ai des rêves d'Orient ,de ponants établis en de vastes altitudes, vous n’y serez pas, vous n'avez pas répondu à mes abandons ,aussi je vous dis dans  la totalité, que ma patrie est dans le vin et le foudre ,cet âge où je demeure comme un singe exténué de messageries, je vous laisse au cirque de vos circonvolutions ,au cirque de vos yeux bien mal accueillis ,je veux comme désir une peine noble, altière, sans évaluation solennelle ,elle sera l'objet de ma déshérence, mais sans vous.,de mon oubli indispensable à mes révérences, à mes éveils de vous ,

J'ai promis à l'homme que j'étais que je ne craindrai plus mon imagination, cette fille redoutable aux toux mensongères qui voyage démunie de tout bagage dans le plus simple appareil et qui joue dans la cour des grands, je tiens promesse. Chère chérubine à la viande austère et pauvre ,ma tante d'Amérique, cruelle au regard de tous, avec tes rires déchirants, que veux tu de mes déshabillages, de mon babil, de mon sang bleu qui s'installe jusqu'à tes veines,à ces plages avec trois notes basses et quatre plus hautes devant les visages mobiles de l'apparence et de l'absence, ici pour  écarter la boue sur la route, je me  reconnais  le devoir de voir pousser l'herbe dans la plaine interminable, et les bêtes en habits de bagnards plantées dans la terre vont donner tantôt  un mensonge, tantôt une contre vérité,  je connais aussi le pavot de la lune, le saboteur du soleil qui me tape le système, je pourrais les empoisonner avec mes tatouages, celui de mes anciens régiments, je n'en fais rien, je me  sais aussi trop invisible à laisser  mes écus tarder  dans les marécages, là  où est toute la  caserne des batraciens outranciers, peut-être plus ajourée qu'un animal devant un maître malséant, sans ensorcellement, là il y a aussi est une femme inconnue du présent sur le précédent  cliché de la  lisière, et qui attend.

Avec  le soleil bas comme une traînée de poudre ,le grésil et ses gaines  mensongères, de celles qui remontent à la mer étincelante, voici le temps des opprobres. Droite, des troubles rencontrés où se réjouissent des hommes jaloux de leurs frères ,tu apparais avec des suggestions moins pauvres que nos étés, nos avances pour que l'on reconnaisse des visages que nous n’ avons jamais mis aux fixes solutions, pour atteindre à la surprise, nous est donné qu'il n'est nul besoin de cette forme en dédales et en crachats ,je me dis aussi qui demeurant éclatant  sous  l’étoile ,que  déclarée autrement que dans les bons songes, qui vont égal à égal ,je reconnaîtrais en toi celle qui fermera la porte du magasin quand les clients seront partis.

Quand tremble encore
Dans le réduit qui te protège
Ta main
Etoile inétendue
Au plus haut de ton mal
Que tous les Prométhées essuient
Avant qu’elle ne retombe
Quand au plus noir de ton dessein
Effondrée
Tes doigts ne peuvent plus écrire
Voici tes veines
Aussi idéales
Que les insomnies où tu t’altères
Où des fauves se creusent
Pour trembler davantage
Et en ton nom
Dans le réduit
Qui te révèle inféodée..


Pourquoi jeter
Du plus haut des sommets
Que le vent dissipe
Vers la petitesse des hommes
Ton déni ta solitude
Cette équivoque
Cette distance
Qu’à haute voix aussitôt
Tu cherches à rassembler
Pour une autre douleur
Manière de défunte
Manière de gisante
Et cette aurore
Où se cite ton nom
Faut-il qu’elle m’apprenne
A suivre chaque ascension
Chaque vertige
Chaque facétie
Prises dans le linge guerrier

J’aurais pu passer ma vie en infirme vertical qui aurait voulu que tous les équilibres vacillent, que tous les soleils se noient, qui aurait voulu coucher l’univers dans une insurrection, dans une révolution…


Aboutir, oui, mais à quoi si ce n’est à la mort.

Le reste n’est que du pendant, du pendant que l’on est, du pendant que l’on vit, et pendant ces pendants, que d’exécrables sensations, de prurits, de ceux qui font qu’on prie ou qu’on vomit…


Ma passion pour l’existence découle de cette autre passion qui a été conçue pour être et devenir, sans passer par les sabotages les inféodations et les fatuités…


Mon intimité est une forme d’abstention, une quarantaine où je cherche à m’organiser pour rester sans énergie, veule, et veiller sur le peu d’intérêt que j’ai pour collaborer avec de l’humain…


Pour m’avoir inspiré du dégoût, tel est si proche de moi, que je ne sais l’aborder qu’en lui crachant à la face…


Plus nous voulons nous effacer, plus cela me semble être un appel conçu comme un salut, qu’il faut remarquer avec la véhémence des soldats qui vont au front…



C’est de quotidiennement penser  au suicide qui me fait comprendre pourquoi j’ai été conçu, c'est-à-dire invarier, invarier jusqu’au cancer de l’acte, ces anémies qui bouffent en chaque chose leur essentielle substance, à chaque instant ,à chaque cillement de paupières ou battement de cœur.


Le bonheur résiderait dans tous les manquements que je ne saurais en user sans aussitôt souffrir d’avoir été trop approximatif.

Le discernement mène à l’intolérable.

De mes aveux anathémiques, je retiens ce pessimisme organique, et la magie des verbes orduriers où affleure l’inconscient.

Je me suis débiné du doute pour n’en pas détester les avantages, mais voilà que plus j’avance, plus il me transmet quelque attitude qui est loin de la béatitude liée à cette réduction.

Dans tout sommeil, outre que le moi se désagrège, apparaissent nos inconforts et nos inepties, c’est alors que j’estime l’homme avec ses parités.

Je songe à ce que j’aurais été si j’avais changé de sexe, et j’en vomis.

N’être qu’une glande avec ses chimies ordurières, et schlinguer, sans que rien ni quiconque ne puissent intervenir.

« Être capable de »,notre équilibre en dépend, mais équilibre éprouvant.

En route pour un enfer à mon goût où agonir durerait toute une éternité.

Les manques sont conçus pour que nos grognes apparaissent comme des fautes de goût.

Les mots ne manquent de rien, c’est pourquoi ils triomphent de tout.

Etre, c’est se tenir compagnie pour parer au danger de la solitude.

Comment dissocier la douleur de cette lueur qui la constitue, et en fait son attrait ?

Au milieu des rires, la hyène s’effraye parfois de n’en pas être affectée.

Le sérieux me donne des insomnies.

Promulguer que tout est irréel, puis se vautrer dans les inepties des rêves inépuisables.

Quand tout nous apparaît vain et ridicule, une formule donne raison à cet amoindrissement  La vie se rappelle à nous par ses échecs .

Nos maux, tour à tour, nous lassent ou nous élèvent, je cherche un promontoire pour jauger le peu de profondeur de cette croyance surannée.

Dans ce grand foutoir que la littérature corrige ou assassine, la déveine d’être, m’apparaît comme le seul cauchemar à thèmes.

Faute d’avoir quelque belle humeur qui nous tienne éveillés, hagards ou en péril, nous nous étourdissons avec le mot qui ne veut se prêter à aucune construction.

Obsédé par ce moi vulgaire et incohérent, et ne rien vouloir commettre.

Je perçois le danger de toute manifestation verticale, des actes et des paroles ;j’exècre autant le silence qui est la formule extrême des superstitions et des dogmes qui nous assujettissent.

Nul doute que dans mes méditations, aucun éloge ne m’est venu pour l’homme, j’aime en rester là.

Présomptueux dans le soliloque ou le dialogue, l’homme rend ainsi superflue l’humanité dont la bête s’est tirée pour n’avoir pas à lui répondre.

Toute idée reste une disposition du cerveau, et à plus forte raison de sa substance, de la fiente quoi, dont la profusion modifie nos salubrités originelles.

Il arrive parfois que l’on se considère, jugement insalubre, que je m’attache aussitôt à sabrer de peur d’avoir un jour à servir quelqu’un d’autre que moi.

Je titre ,je construis des mots qui s’élèvent en force au-dessus de ces titres, je reste pourtant loin de ce soupçon d’émettre.