Au jour le jour 490

J’aimerais penser avec mes intestins, eux seuls ont la qualité de na pas mentir dans l’esprit d’une langue grossière et par trop démonstratrice et qui emmerde les guérisseurs.

Voilà que l’économie devient sociale, et pourquoi pas encadrée par des économistes et des sociologues.

A la périphérie de nos implications dans la vie, des chiens employés à nous convertir au travail et à leur religion  se prévalent d’un dieu soliste de son état et qui ne figure dans aucun de leur module.


La cohésion se veut sociale, où et qui en sont les bénéficiaires, ces chiens jappeurs et lécheurs de cul d’élites, d’édiles et d’élus, qui dans le confort de leurs douillettes latrines se torchent le cul avec les revendications d’un peuple qui crève dans des cagibis.


Discourir sur la nature humaine, autant humer la matière fécale de tous ces chiens décharnés et qui ont des humeurs dans les entrailles.

Nous contemplons à nos circonférences l’étendue de nos petitesses en les concevant comme des cercles trop étroits pour y loger nos propres abîmes.

L’homme s’étonne de son peu de durée, la matière même de sa vie est dans un temps en mouvement qui ne laisse ses empreintes que sur les caveaux.

Etre est impossible dans la connaissance, elle sape toujours jusqu’aux choses les plus simples et les plus sincères de nous que d’autres voient comme des paraplégies.
 
 Point de salut dans l’homme par l’homme, seule l’imagination est impressionnante, le reste passe par les latrines de toutes nos suffisances et insuffisances.

Est nécessaire ce qui est sans principe, le principe est une proportion de nos manques, de nos infatuations.

Corrigeons tout ce que en quoi nous nous sommes trompés et trempés, la fiente de nos vaines préoccupations.

Je recommande de rester dans les apparences, ce parent pauvre de tous nos paravents.

Etre est de l’ordre d’un objectif à sceptre lumineux, quel dommage que l’usage que nous en faisons passe par le fait que nous l’ayons compris sans en garder le mystère.

La prière ne rencontre jamais l’oreille de ce législateur céleste qui dort avec des boules quiès.

Il est loin le temps d’arriver où nous serons décisionnaires de nos destins.

Nous légiférons sur l’homme et sa nature sans jamais lui mettre de l’esprit là où il faudrait, dans l’entrejambe.

Il est incompréhensible que Dieu ne tienne pas compte de nos nécessités, et s’il le fait c’est dans un infini où s’entrechoquent les astres et leurs pourritures.

Rien n’est autant conforme à l’homme que cette foi qui durcit en lui et en fait un pyrrhoniste de sa propre matière.

Etre c’est se diviser, c’est s’insenbiliser à toutes ses extrémités.

Ce qui s’est étendu en nous, frissons, haines, amours, nous le traversons dans notre vieillesse comme un désert où les plaintes sont les échos d’une seule question qui aurait du être posée, quoi !


Cependant je porte encore à ma connaissance toutes ces lumières bornées comme des religions où Dieu s’est infatué pour ne plus jurer que par l’unité.

Que je vienne à me plaindre et j'acquiers la certitude que la plainte est une expérience qui cache la plus sombre des inanités.

Vivre, c’est être faible, c’est aussi le seul moyen de confirmer toute la machinerie du vivant et qui se détend maladroitement.

Où chercher Dieu si ce n’est dans la prière, le jeûne ou un désert, ailleurs même, peut-être dans la science avec ses entraves et ses enclaves ?

L’équilibre, c’est un dessous soi déplacé.

La parole rejoint toujours la désagrégation, chacune à sa manière triomphe des détraquements liés au statu-quo.

J’écris pour conclure, un point c’est tout !

Si je devais être satisfait par quoi que ce soit, je n’aurais plus d’humeurs ;et de toutes les sécrétions qui émanent de moi, c’est vers elles que va mon intérêt.

Ce sont les mots et eux seuls qui sont à l’origine de tous nos maux, mieux eût valu rester ces singes éprouvés par leurs seules mimiques.

Entre rêve et chimère, un avenir obligé où pue la désertion.

Tous les événements sont coupables de nous signaler le temps.

La musique plus je m’en approche, plus elle me semble être une forme viciée de Dieu.

Dans ces nuits où je réfléchis à ce qui me paraît être des convictions, je sais qu’elles m’ont mené jusqu’à la déception, sans qu’elles me protègent de mes partialités et de mes désertions. 


Mes préférences vont à la clandestinité et aux pèlerins, c'est-à-dire à ceux qui se cachent ou avancent, mais qui se cachent de quoi, et qui avancent vers où ?

La vie est vacuité, mais vacuité suprême, et c’est cette suprématie qui génère tous les poisons.

Est neutre tout ce qui ne génère que de muettes apparences.

L’illusion est une forme d’hymne du vide érigé en supercherie de voir.

L’assurance d’une disqualification m’amène à célébrer ma misère comme si je pouvais la répéter à l’infini sans qu’elle me rende admirable.

Comment tout ce qui nous fut impropre a pu nous guider vers l’intuition et l’invention ?

M’étant préparé à me comprendre, je fus étonné de n’y rien voir de personnel et j’en suis resté là.

La seule cause qui aura ma considération est celle qui ne réveillera personne.

Obscurci, amer presque malgré moi, comment aborder qui que ce soit sans y voir un moribond ou un ange détestable?

J’entre en déception pour la plus petite des anomalies qui n’indisposerait personne, mais me rend aussi malade que si j’avais regardé l’homme des heures durant.

Je récuse ces guérisons que la ténèbre n’a pas chapé.

Mes froides tyrannies ont été les seuls mouvements contrôlés auxquels j’ai donné du sens.

C’est dans un âge gâché et plein de gâchis que je me conclurai.

Rien de beau qui ne me fut permis ou autorisé, je suis donc passé par l’insulte ou le silence avec l’illusion de croire qu’on pourrait me consulter pour mon souverain désarroi.

Idéal :hydre acéphale.

Il y a tant de lourdeur chez l’homme qui avance que j’ai opté pour la pause et la pose, toutes deux me comblant par leur décevante invariabilité.

Tous les airs sont désolants.

Appliqué à ne rien créer qui vaille la peine qu’on le regarde ou le cite, ma vie se sera située entre le canapé et le strapontin.

Comment Dieu peut-il rester indemne avec tout ce que je lui fais subir ?

Ma conduite ne doit rien à mes virtualités, mais bien à cette faillite anticipée que mon corps traduit par du retrait.

Ma patrie est dans l’ébriété et le trouble, que ne suis-je celui qui a perdu la tête et s’accomplit dans la grâce des heurts et des hésitations ?

Mon langage est une contrefaçon essentielle, j’ai beau chercher une passe, une marque inimitables, je reste toujours en suspens dans la supercherie du dire et de son inanité.

L’âme est-elle un contenant ou un contenu ?La stupeur parfois ma saisit lorsque j’essaie d’y répondre et de légitimer.

Je voudrais que tout se dissolve autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de moi, et m’abandonner à des inerties où je pourrais côtoyer un Dieu et ou un Diable.

L’effort que je fais pour parler je le ressens comme un travail inapproprié et j’en vomis.

Je vous ai prévenu, je m’emmerde, et mes emmerdements sont aussi justifiés que les vôtres.

Coupé du monde et phénoménalement.

Je ne possède rien qui ne me fasse envier une autre possession.

L'art est l'élaboration de ce qui n'aurait pas eu d'intérêt si un dieu d'esprit et d'effort ne s'était trouvé là.

L'art donne de la lumière aux plaidoiries et plaidoyers de nos natures les plus médiocres.

J’ai toujours considéré ma vie comme une moribonderie, j’assiste à ma décomposition depuis tant d’années, que ce que je puise dans mes réserves tient de la voltige et de la corruption.

Vivre nécessite quelque ordre désintéressé, que l’imagination fait ressembler à du confort.

Le sérieux n’est pas entré dans ma vie, ou s’il y est entré, il n’a eu de mouvement que pour m’en détourner.

Détaché de tout et de tous par impulsions et par répulsions.

Rien que je ne fasse sans en être aussitôt indisposé.

Vivre agite en moi ses clochettes de lépreux.

Je ne m’adresse à moi qu’avec du pire et de l’inconsolation.

L’ennui m’a inféodé, m’a poussé dans le sérieux de la prière que j’ai convertie en offense, n’ayant pas trouvé de dieu pour la contaminer.

L’excellence curieusement craint le hasard..

Avoir été happé par l’existence ,et vivre au ralenti !

Après la prolixité, l’échec de cette prolixité, qui par définition triomphe de l’intarissable soubresaut d’être.

Etre en constance dans la déception, s’en disjoindre pour entrer dans une autre déception, moins inaltérable.

De l’autre côté des généralités une autre généralité, plus désinvolte, plus à notre mesure ,nous voilà expliqués !

L’avantageuse position de ceux qui se sont penchés sur eux, sur leur corps, voire en deçà de lui.

Je simule, je feins, j’entre en agonies accommandantes , ma vie est en dehors de la vie, mes rêves, en dehors des rêves, c’est cela l’immobilisme vacillant des oublieux du mot !

En esclave du mot, nous sommes astreints à l’essentiel,les indécences de la parole, qui passe par une extrémité, puis deux, et ainsi va la suite.

Dans toute divagation qui se prononce comme telle, qui se veut impunie ,il y a l’exaction du mot,et l’extinction du sens, rassemblez les en cette unité qui fait la parole, et la divagation s’épanche en sénilités !

Les mensonges ne sont pas malsains, un mensonge malsain se fait appeler forfait.

Le réel m'apparaît trop sérieux pour que j'apprenne à y vivre autrement qu'en adulte inconçu .

La santé est une idée que l'on se fait lorsqu'on a plus rien à obscurcir.

Vivre c'est alimenter des pauvretés,c'est s'alimenter de ses pauvretés.

Entre la stupeur et les angoisses,la pathologies des normalités surannées.

Vivre est un crime accéléré,vivre est un crime facultatif.

Mon dégoût de l'être,me donne le dégoût d'une autre croyance,comme celle que j'éprouve en ayant trébuché sur de la vérité.

La musique me convainc de rester inoccupé.

Aboutir,c'est décevoir,c'est se décevoir.

Notre orgueil,c'est notre verticalité de singe sous serment.

Borné,oui mais dans une vanité de cadavre debout.

Tristesse que je dégénère,tant elle prête aux péripéties,aux audaces du souvenir.

Mon mal,c'est le mal de la lucidité,combien j'aurais voulu rester un imbécile converti au rire paléolithique!

C'est la déception et non la malchance,qui nous boute hors de nous-mêmes,mais honorablement.

Tout ce vulgaire que j'ai sous la main,il faudra bien que je le dépense pour des refus universels.

Devenir,c'est se détourner.

On habite sa propre ténèbre,et on y est autant éclaireur qu'en perdition.

L'homme est insoutenable,autant dans sa légèreté que dans sa gravité.

Chaque siècle a des absences autorisées,que cent ans plus tard nous appelons égarements.

Tant tout est hors de moi,et autour de moi,que dans cette suspension je ne rencontre que des charlatans,qui altèrent mes idéals,et qui se mettraient à y penser dans un pire,s'ils ne m'y voyaient.

Mon temps est un temps de perdition,vidé de toutes les substances qui prêtent au visible,c'est à dire vain et confidentiel.

Me racheter,oui mais de quoi,le prix que je paye à la vie,suffit déjà à y réussir.

Perdre le sommeil,ne plus être que dans une ténèbre,la sienne,voilà une belle idée de cauchemar.

Tout ce que j'ai relégué au second plan,s'est peu à peu rapproché de mon idéal,voilà pourquoi je fais cas de tous les transfuges.

Nos tristesses engendrent des scléroses qui nous rendent contagieux d'un sommeil qui n'est pas à notre mesure.

Une de mes paniques serait d'aller à reculons,sans y adjoindre la pensée d'une défaite.

Dans cette mélancolie qui gagne en avenir,j'ai parfois des élans de philanthropie,que je démesure jusqu'à d'insanes regrets.

Passer un chiffon sur l'Histoire,et dépoussiérer jusqu'aux gibets.

L'art nous prédispose à des dégoùts réussis.

Je réponds à la poésie par des épidémies d'injures,qui la convainque de troquer le mot pour du vandalisme.

Je fais dans le dilettantisme,le jeûne et la prière,avec la préciosité de quelqu'un qui peut s'évanouir autant dans une église que dans une sacristie,voirse un bistro.

Rien que je ne me sois permis de cynique et qui ne m'ait conduit dans de la compassion.

Tout est vicié dès lors qu'il s'évapore dans des proportions que nous ne supportons que lorsque nous sommes ivres.

Aimer, c’est donner suite à ce virus d’exister.

Les mémoires déficientes sont les plus convenables.

N’avoir le recours à la parole qu’après les méditations ,ou les accès de folie, le reste n’est qu’une usurpation, un nouvel échec.

Mission :fait imbécile pour se donner une raison d’être.

J’use pourtant de cette indécence là, qui rend molles les convenances
.
Survivre à la manie, au tic d’exister.

Exemple :la première des absurdités dont nous ayons besoin.

Rogner le .TU .de tous les côtés, à toutes ses surfaces ,pour se sentir mieux malaisé dans le .JE.

Qu’y a-t-il d’effrayant dans le mensonge, outre qu’il fortifie toutes nos excuses d’exister, il est solidaire de tous les actes que l’on commet pour soi seul, à qui l’on donne le nom de survie.

Se désagréger dans la sagesse, et augmenter les vides ,tous les vides ,avec ce bonheur gras et lourd d’exister en dehors des mots et des images.

Ma place est à l’abri des souvenirs, rangé d’eux, plus de supercherie, le passé ne se présente plus à moi que sous la forme d’insomnies.

Ce sont les esprits tordus qui sont les plus aptes à donner la définition du nœud.