Au jour le jour 481

Malade de désespérer de moins en moins.

Dormir est de l’ordre d’une condamnation, veiller tient de la même supercherie ;c’est exister qui nous abuse tout entier, jusqu’à l’ultime retranchement.

Etre futile en profondeur.

A chacun sa fièvre, la mienne réside toute entière dans l’idée que je me fais de mon propre cirque.

Commettre, toujours commettre, dans sa manière de stagner ou d’avancer, mais commettre pour des sensations d’être.

L’œuvre qui en appelle à des commentaires participe de la noblesse et de la maladie, toutes deux semblables à bien des égards.

Timonier de mon ennui, combien j’ai transformé dans mes cimetières marins, de crimes en suicides, et de suicides en échappées célestes.

J’ai beau croire que les apparences sont une pente abrupte, ma réflexion me mène toujours vers ce point initial, qui est une descente plane ou un à pic sans profondeur.

J’ai perdu en lucidité ce que j’ai gagné en nostalgie, et tout ce qui me reste de mes anciens soubassements n’est qu’un décor qui s’impose par ses archéologies ostentatoires.

Je ne peux me soumettre à rien, cette expression traduit mes connivences avec cet autre rien auquel j’ai abouti malgré moi.

Derrière tout ce qui est visible, de la passion et des larmes, de la terre et de l’eau, de la sueur et de la morve ;bref, le spectacle insane de nos vitalités et de nos vanités.

Où que j’aille, et en quelque lieu où je me trouve, la fonction d’y être mal, cette forme d’infatuation est matière à ne pas en témoigner davantage.

En perdition dans cette existence où ma condition d’homme n’avait de délicieux que ses emblées, je me considère aujourd’hui comme un asservi qui se console de ses anciennes vertus en étant indulgent.

Je considère parfois l’existence comme une réponse que l’univers a conçu pour donner un pouls à ses immédiatetés.

Restons incurables ;c’est le seul moyen de n’être pas pris dans la faillite d’un mourir innommé.

Je ne peux rien faire de ce que je n’ai su faire, c’est cela aussi mon inconfort.

Etre demande du fermenté.

Dans l’éventualité d’un marasme sentimental, je me suis jeté dans la lassitude de mon propre corps, et mesure combien je n’aurais plus à m’époumoner dans les chiffons sales du désir.

S’ajoutent à mes silences tous mes vertueux mensonges, entre mes arrêts et mes absences, entre mes échappatoires et mes soupirs, et là encore la divine morve me fait verser dans la voix suave d’un nocher qui ronfle.

Nous atteignons tous à la dignité quand notre ignorance nous désarticule devant un autel ou un ostensoir.

Rien ne pourra m’être enseigné qui n’ait été éclairci par la connaissance d’un qui vit retiré de toutes les sphères ajourées.

De toutes les visions que me donne le monde, celle qui me restera atteindra à la blancheur idéale d’une vierge qui marche dans la neige.

Dans cette lassitude où même les objets sont en mal d’éternité, je ne distingue plus l’existence que comme un manque d’esprit.

La solitude est affaire d’arithmétique, j’y dénombre les ultimes moments où j’ai approché des déserts de proximité, et ne suis parvenu qu’à rendre provisoires toutes leurs fermentations.

Las de m’entortiller dans des accomplissements, je cherche à ne rien faire sans que ma vie n’en soit emplie, puis repliée.

Dans la soudaineté des exercices de la raison, parfois une odeur d’éternité me rend à la fièvre du faire, je ramène une nouvelle fois tout à moi.

Puisque tout savoir, vaut ne rien savoir, je vais chercher une voie à l’élimination des parallèles.

Ma vocation est de m’époumoner contre la fatuité, toutes les fatuités, fatuité suprême.

La paix m’a fait sentir jusqu’où Dieu pouvait rôder sans que l’homme ne le dérange dans ses forfaits.

Je suis las, c’est une de mes singularités, si j’allais mieux, ma guérison ne serait que l’occasion de spéculer sur une nouvelle forme d’abâtardissement.

J’écris pour me pencher sur moi, je me penche, et je tombe comme saisi par la main d’un diable boiteux qui s’est avéré parle mot.

Vie : sous produit de la matière, que le temps par convention use, jusqu’à ne plus avoir une haute idée de lui-même.

Une douleur à notre mesure est une douleur inaperçue.

Je cherche un sommeil approprié, afin de ne pas m’imposer dans ces siestes là qui commandent aux tourments et aux petites mièvreries de maux sans avenir.La douleur est un fait personnel, pourtant nous nous y démenons comme s’il était un fait commun à tous, et que tous ont rendu contagieux par le simple acte d’en parler.

Exister est une contagion vénéneuse.

Tous mes désastres se sont établis parce que j’ai laissé la fantaisie n’être que passagère, dans ce corps et cet esprit, que l’image à condamner à voir, rien qu’à voir..

Attentif aux hommes, j’en ai oublié de m’observer ;je dors depuis des années dans un corps que je ne pourrais plus sauver tant il se prête aux ouvrages d’un ronchonnement perpétuel.

Tout ce que j’écris et ai écrit est vain, cette inanité me conduit dans la suprême vacuité de mes débuts, quand il me restait tant à commettre.

J’écris pour réfléchir sur ma violence et n’en pas garder le caractère inné.

Je resterai cet ahuri qui prétend que toute œuvre doit nous amener à douter, mais à douter impersonnellement.

L’exigence du sommeil nous pousse après le dormir dans la frénésie du commettre, mais commettre du n’importe quoi.

L’évidence a été ma dauphine, ce n’est que dans ses antériorités que j’ai su que je pouvais me passer de tout commentaire sur cette même évidence.

J’agis pour n’être pas, mais voilà j’agis, et déjà je suis.

Vivre, spécimen du temps compté..

Tôt ou tard, tout est trop tôt, tout est trop tard.

Les répétitions m’ont mené aux évidences, je ne peux plus me démarquer sans être aussitôt saisi par l’enivrement du tout premier lieu.

Je me figure toujours la vie comme la plus parfaite des maladies, à en juger par ce que je suis devenu, je me sens incapable de l’affronter.

Aucun forfait que je n’ai commis sans le regretter aussitôt, je suis de cette race qui n’a pas su se préserver par le crime.

Le vivre est une punition de la matière, que le temps corrompt, pour pousser plus loin encore l’affront de paraître.

On ne peut parler sans rompre aussitôt quelque organe essentiel qui fait office de réservoir.

En vérité, la vérité me contrarie, je cherche à jouir de toutes ces affabulations où la bête ne jargonnait pas encore.

Rien, il n’y a rien qui ne me fasse exagérer l’existence, je cherche dans l’immédiateté du verbe, une réelle déveine qui soit aussi un statut alimenté par mes divagations.

Si j’étais persuadé de quoi que ce soit, serais je allé vers l’essentiel, ou aurais je développé un peu de l’existence pour la prolonger, je l’ignore, cette ignorance m’a par trop fixé dans le temps.

Malade j’aurais été un individu dévoué à la science, me voilà privé d’un statut auquel j’aurais aimé m’accrocher avec l’âge.

Je resterai un infortuné sans logique qui a fait naufrage entre une conserverie et un hospice.

Je me réjouis d’avoir été détruit dès le premier jour, ma quête a consisté à tout relever, ma manie a été à la construction, je suis ainsi entré dans l’imposture de la flatterie pour mieux redescendre jusqu’à Dieu, voire plus bas encore.

Toute œuvre sera dans le grotesque de l’après, de l’après qui, de l’après quoi, je l’ignore ;ce que je n’ignore pas, c’est que je devrais cesser d’écrire de telles inconséquences.

Mes humeurs n’ont pas été redoutables, je n’ai su charger, ni insulter personne, je me suis défait de moi, de peur d’être poursuivi dans les autres.

Stérile, je me serais affaissé, je me serais endormi, j’aurais œuvré à d’autres postures, mais voilà, je sommeille, et j’ai encore tant d’instants à perdre.

On a beau dire, on croit toujours être guéri de ce même dire, mais il nous aliène jusque dans nos plus petits propos.

J’ai cherché dans les mots un remède à l’existence, encore mieux, un remède contre l’existence, je me suis étendu sur la lettre et la syllabe ,j’y ai trouvé plus de nausées que dans le silence, reste le caractère funèbre des deux pour me laisser à la maladie.

L’homme est extensible, c’est un de ses plus grands excès.

Contre l’espoir, le discernement, mieux vaut une belle déception qui pousse à s’interrompre.

Une existence, d’accord, mais sans y figurer !

C’est la prostration qui m’a rendu élogieux, ma présence au milieu des hommes m’a transfiguré en gueux qui ne mérite aucune métaphore.

Je ne connais rien en dehors des simagrées du langage qui vaille la peine qu’on l’exerçât sans s’y cramponner ,que les afflictions qui mènent au poème.

Je souscris au laconisme, à tous les laconismes, deviendrais je imperceptible que je ne me manifesterais plus dans l’existence que pour y figurer en singe exténué et sans désir .

J’ai la charité en habitude, c’est un de mes torts, le luxe de me passer des autres me sera-t-il offert, afin que ma sagesse ne s’abâtardisse pas au milieu des inconfortés du verbe, au milieu des hommes désespérés de ne pas en avoir ?

Toute forme d’aveuglement équivaut à cette lâcheté d’avant que nous avons structuré en pauvreté d’intellect.

Toute douleur nous rapproche des faits que nous avons jugés superflus, voire sans consistance, et qui exigeaient de nous cette attention d’avant le dégoût.

 Dégrader, tout dégrader, mais par le haut.

Si l’on songe à la somme des lâchetés qui ont conduit l’homme aux suprêmes dégueulasseries, on peut aisément voir qu’il a gardé le visage de celui qui s’en est rendu compte, et qui en rit.

Celui qui dort s’emploie à s’inanimer pendant quelques heures, celui qui somnole pousse ce même sommeil à de petites cécités, incarnations d’un homme sans spontanéité, qui aurait aimé être porté vers le songe pour de réelles sensations de vie.

D’ordinaire, ma vanité m’incline à des élucubrations, à des ébriétés, que le verbe pousse jusqu’à la caricature d’un homme ordinaire.

La vacuité n’a pas été de l’ordre de mes mécontentements, c’est la fatigue de cette même vacuité qui m’a mené dans les nonchalances et la soûlographie.

Le pire m’a tenu éveillé, il m’a rappelé jusqu’où mon âme pouvait décliner, dans le pardon ou dans l’injure.

Je cherche à renoncer à tout, y compris à ce corps sans qualité qui sera l’excellence de ce même renoncement.

Suicidaire qui retarde, j’ai tant approuvé le mot « mort »,que je ne sais plus m’exercer ailleurs que dans les postures d’un bourreau ou d’un rétiaire.

Tout ce que j’ai considéré comme beau a eu mes instantaneïtés, après, après je me suis endormi sur les faux prodiges de la matière.

Méfaire, il m’aurait été si facile de méfaire si je ne voulais tant réaliser.

Je n’ai rien connu de pire, que l’absence de pires.

La paix m’a fait sentir jusqu’où Dieu pouvait rôder sans que l’homme ne le dérange dans ses forfaits.

Je suis las, c’est une de mes singularités, si j’allais mieux, ma guérison ne serait que l’occasion de spéculer sur une nouvelle forme d’abâtardissement.

J’écris pour me pencher sur moi, je me penche, et je tombe comme saisi par la main d’un diable boiteux qui s’est avéré parle mot.

Vie : sous produit de la matière, que le temps par convention use, jusqu’à ne plus avoir une haute idée de lui-même.

Une douleur à notre mesure est une douleur inaperçue.

Je cherche un sommeil approprié, afin de ne pas m’imposer dans ces siestes là qui commandent aux tourments et aux petites mièvreries de maux sans avenir.La douleur est un fait personnel, pourtant nous nous y démenons comme s’il était un fait commun à tous, et que tous ont rendu contagieux par le simple acte d’en parler.

Exister est une contagion vénéneuse.

Tous mes désastres se sont établis parce que j’ai laissé la fantaisie n’être que passagère, dans ce corps et cet esprit, que l’image à condamner à voir, rien qu’à voir..

Attentif aux hommes, j’en ai oublié de m’observer ;je dors depuis des années dans un corps que je ne pourrais plus sauver tant il se prête aux ouvrages d’un ronchonnement perpétuel.

Tout ce que j’écris et ai écrit est vain, cette inanité me conduit dans la suprême vacuité de mes débuts, quand il me restait tant à commettre.

J’écris pour réfléchir sur ma violence et n’en pas garder le caractère inné.

Je resterai cet ahuri qui prétend que toute œuvre doit nous amener à douter, mais à douter impersonnellement.

L’exigence du sommeil nous pousse après le dormir dans la frénésie du commettre, mais commettre du n’importe quoi.

L’évidence a été ma dauphine, ce n’est que dans ses antériorités que j’ai su que je pouvais me passer de tout commentaire sur cette même évidence.

J’agis pour n’être pas, mais voilà j’agis, et déjà je suis.

Vivre, spécimen du temps compté..

Tôt ou tard, tout est trop tôt, tout est trop tard.

Les répétitions m’ont mené aux évidences, je ne peux plus me démarquer sans être aussitôt saisi par l’enivrement du tout premier lieu.


Pour qui sait qu’il subit le temps, le corps apparaît comme un itinéraire sans complexités.

Les lettres ne m’ont rendu lucide que lorsque je les ai pratiquées jusqu’à la morve et l’élégance de cette morve.

Mon destin s’est construit dans la douleur, peut être une supercherie, mais une supercherie obligée.

L’ennui est une des envergures de la normalité, c’est une atteinte au temps, un attentat, une façon de le solliciter jusqu’à s’enfoncer dans ses nauséeuses perplexités.

Ma philanthropie m’a rendu suspect, et ceci jusqu’à ces profondeurs qui procèdent d’un mal à ma mesure.

Entre le diapason et la table d’harmonie, de la dynamite et du tralala.

L’accent circonflexe et la virgule m’ont autant fasciné que toutes les incohérences liées à la discipline du mot.

Je me suis interdit le réel de peur de ne pas être anémié par ses épilepsies et ses supercheries.

Dans ce siècle d’éprouvés qui s’évaporent sur les canapés, le fou a cédé au besoin d’abattements, et s’est installé dans le vague que rapporte ses actes.

Mon ennui a rivalisé avec cette anxiété qui m’a mené dans le désagrément de tout et de tous.

Je broye de sombres couleurs comme cet artisan qui s’est retiré dans son atelier pour s’y évaporer dans la rage d’avoir raté ses nœuds et ses livraisons.

J’ai échoué dans la vie, je me précipite vers sa fin et ses idéologies, comme si par le simple fait de m’allonger, j’optais pour la plus sage des résolutions.

Mon chagrin n’a pas été efficace, pas logique, je lui dois d’avoir hissé mes misères au rang de mes hontes, et mes hontes au rang de mes contagions.

La vitalité fait de nous des déceptifs de métier, restons dans cette apathie qui vient de nos contemplations, et qui préférées aux somnifères, ne traduisent pas les encombrements de la chair, pas plus que de l’esprit.

Moins dévoué, j’aurais eu le toupet universel, de ceux qui nés prodigieux, n’ont pas eu peur de pourrir, indisposant les dieux et les hommes.

Mon dilettantisme m’a fait personnage, mes égards m’ont fait individu.


Pour me venger des servitudes, je me suis montré tel un malade dans une décharge pleine d’abjections et de foutreries, un malade que la réconciliation n’a pas rangé parmi ceux qui prospèrent, et qui ne s’élèvent que contre eux-mêmes.

Rien qui ne me soit apparu comme plus indispensable que toutes ces incommodités où je rangeais Dieu dans des écarts, et usais de la prière comme un avatar de parole pour le dissuader de se pencher sur moi.

Éprouvé, pas encore affadi, je tente de recenser toutes les acclamations que j’ai lancées jusqu’à Dieu, en les portant sur cette gauche où le cœur seul est resté en contact avec les hommes, sans en tirer aucun bénéfice.

C’est l’aveu d’une rancune ancestrale, d’une peine inavouée, qui m’a fait aussi ébranlé que si je devais solliciter un entretien avec une pègre sentimentale.

Aux souverainetés du cœur, j’ai préféré les productions d’un esprit voué à l’imminence des actes qui ne débordent pas l’Éros, affairé à des commentaires sur ces mêmes souverainetés.

Acharné du détachement, et ravivant d’anciennes extases inconséquentes, je comprends combien la chair et l’esprit peuvent lever de fiel, quand les nocturnes entreprises ne sont que les contrefaçons d’un amour obligé et sans nom.

Ma nostalgie, fragilité d’un passé sans complaisance, affecte ma conscience, et son expansion est un nouvel empiétement sur mes futures proclamations à n’en rien dévoiler.

Aigri, et me dégradant dans l’insignifiance de mes orgueils dérisoires, je m’accroche à mon propre néant comme un poulpe sans célérité, et célèbre cette complaisance à mon égard en me gardant à vue.

Mon dilettantisme m’a assuré que j’ai été un nécessiteux, et que sitôt ses virulences retombées n’a eu comme armatures que son sang, son foutre et sa sueur mêlés pour d’écoeurantes religiosités.

Réussir ne m’a jamais mis en branle, je préfère en rester là.

État d’anoblissement, s’affaiblir sans démence et décemment, puis de la boutade au ridicule, rire de ses propres tares.

Sclérose de ma tolérance, je ne sais plus hésiter, je ne sais plus apprécier ce qui touche à de savants désirs, ce qui est à mes antipodes, et qui prend le visage de l’art, de la certitude ou de l’abjection.

Je considère que ma fantaisie et mon dilettantisme ont été le négatif de toutes les instructions où j’ai autant appris à me fondre dans un homme, que de m’en détremper.

Il est vrai que tous les textes sans ponctuation m’apparaissent comme le débraillé d’une littérature qui s’essouffle de ses propres considérations, pour se débiner de je ne sais quoi.

Fallait-il que je songe à cette réserve de bien portant, pour n’ y entrer qu’en malade répertorié ?

Ce qui parfois surgit au milieu de la mélancolie est d’une telle nudité, qu’on dirait un intérieur si écorché, qui nous fait aussitôt vomir ou prier.

Je dois à tous mes scrupules la précision de tous mes arrêts et de mes arrêtés, et la séduisante inertie de toux ceux qui ne tendent pas vers l’acte, avec toutes les expressions qui l’aggravent si on se commet à la commettre.

Je me suis insinué et institué dans l’existence dans un cadre approprié avec des intérieurs sans ouverture.

Toutes mes considérations sur la discipline ont été des phénomènes d’ineptie, où j’ai mêlé les ingrédients consubstantiels de la défaillance à des mécanismes de supplice.

Je considère que sans prise sur le monde, tous mes raccourcis sont une forme d’aboutissement.

Je me suis tant évertué aux consentements et contentements, que parvenu à des édulcorations, je ne peux plus admettre que mes pitoyables visées.

C’est parce qu’il existe la possibilité de nous perdre en tout, que nos abattements sont des prestiges de cadavre anticipé, et qu’un de nos rares talent passe par de la conversation.

Le spectacle de la lassitude illustre ce qui nous relie à l’humain, en passant parfois par des hébétudes et des impudences.

Toutes mes intentions entre la chair et l’Eros consenti aux ordalies, ont été encombrées par les infamies d’une mémoire que je n’ai su ni adoucir ,ni captiver, tant je me suis à un moment déporté de ces mêmes intentions.

Est inférieur et intérieur à moi, tout ce à quoi je me suis attaché et qui ne m’a pas rendu imprescriptible.

En visite dans l’existence, me voici pétri d’échecs, et cherchant un nouveau principe, marque d’un autre ridicule.

Rétrospectivement je m’apparais comme secondaire, dans un intemporel quaternaire.

C’est parce qu’il m’a fallu coopérer que je n’ai pu faire irruption dans ces éternités, que l’amour projette comme la seule histoire qui vaille.

Contraint à être et à devenir, c’est suffisant pour être abattu.