Au jour le jour 468


Pour  avancer dans le sable il faut une évolution de cent millions d'années ressembler à un rat à en devenir un  terrifiant également cousin de l'archéoptéryx, tandis  que se protègent avec une apparence  à la foule dorée nos ancêtres, également vieux de centaines de millénaires et qui ignoraient tout de leur minorité, mangeaient des fleurs des oiseaux et des plantes, des poissons également déterminés à chasser la nuit avec leur langue collante et puante avec un odorat aussi développé qu'une fougère que l'on aurait coupée en quatre et dépliée, l'adaptation leur valut  d'habiter là et de méditer cela, autant que de s'adapter à la mouillure et aux températures basses,puisque la nuit ils montaient  dans les arêtes creuses pour y dormir sans être attaqués par les bêtes bizarres aux comportement thermiques quasiment outrecuidants, puis arriva la vipère de Doriane longue de trois mètres qui mit fin à tout ceci, et que j'expliquerai dans les jours à venir notamment en parlant des plantes grasses.


Marie Sainte d'esprit un colibri se tapit sur ta poitrine, un ange est ivre à tes côtés,il vit avec ses mains de lumière c'est un possible gisant au regard horrible qui voudrait assassiner le hasard que tu attends dans les meilleurs délais pour sortir de ta panoplie de dormeuse agitée que la nuit à charmé.


Disposés à la  à la les mollusques se vident et font depuis l'automne des chemises à la lune, pauvre pêcheur qui boit toute la tisane, c'est épousé entre autres se situe entre huit et le neuf, dans l'entreprise des sphères célestes prises dans le brouillard du cycle des saisons, ainsi tout passe par ce renouveau comme au bord de ces bateaux qui sont dans les parcs amers ,dans les parcs  doublés de volume avec nos mains coutumières, c'est ainsi que l'ancienneté apparaît et que c'est un capitaine assoupi qui s'assoit sur un banc avec une moustache jaune.

La bonne âme qui est la défense de l'attaque a des  délais irréversibles et est ainsi appelée à d'autres fonctions, on grossira cette face si nous étions nous-mêmes de fruits et fils de notre propre indignation, mais ce sont que des mots parce qu'ils sont dit-on terriblement de concorde et qu'ils ont la force de n'être plus coupables, d'avoir un cœur qui s'assoit dans un salon au milieu de la tribu des slash, la tribu des schlusss, de sorte que personne n'est d'accord pour s'accorder avec un acteur qui joue du violon, acte final incorruptible, je deviens vieillot comme  ceux qui jouent de la grosse caisse en passant sous des échelles.

L'esprit sobre se manifeste à  retardement comme une symphonie dans une chambre vide et les acides intérieurs tremblent telles  des menaces, c'est là que nous cherchons à nous mettre au vert, et à perdre notre peau. D'autres films sont aussi salissants que les poupées de celluloïd,qui disent  non de la tête, la journée sera alors à la grosse artillerie,au bœuf sur le toit, à la vermine ,bref à cette faim de champs des plus alléchants, quant à moi j'ai appris que mes proches parents voulaient me faire bénir une seconde fois et entendre  les cloches sonner le glas.

Chaque jour repoussant les vasques et les vertiges j'étends la croissance de la politesse aux yeux délités des   personnes qui se sont embourbées, là où des insectes terrestres à  la modernité flagrante ont  des robustesses, il y a ça et là d'anciens relevés affaiblis aux forêts qui n'ont plus leur propre constat, qui se penchent sur les millimètres de l'herbe comme pour comme pour le culte de l'eau qui recule dit-on la menace de la  diversité des hommes, les animaux quant à eux restent et demeurent dans l'interaction , ceci aussi est une évidence.

Du temps où j'habillais et dévêtais des arbres, je les voyais comme des obsidiennes aux yeux de  la forêt toute entière qui  avait de bons moments, même dans la tubage du temps dont le physique n'encaissait pas tout, chaque prairie, paradis terrestre avait des eaux qui la  jalonnait  et qui appartenaient à des  paysans aux curieuses coutumes, celle de fermer les urnes à remplir le mal, et leur équilibre était de leur  tension entre les jambes comme les plantes se donnent au  soleil, et se planquent sous les arbres qui en ont grand besoin, cependant parfois dans les campagnes on manquait d'onde, alors nous faisions appel à toutes les tribus voisines, les hommes sortaient leur sexe immense et mouillaient tous les sillons de la terre.

De parcourir le monde s'explique toujours pas un accident, plus personne n'a  le droit de descendre son chauffeur parce qu’il n'a pas ouvert son coffre sans faire dans la mimique, les valises du drame se remplissent de tampons comme sont des lettres suivant l'usage et qui équivalent à un   débat entre des naturalistes , comme je ne peux faire appel à la lumière délicate, les images de la  confiance sont comme  la fumisterie des haricots magiques et les biscuits de la cassonade, ceux qui ont été  servis par des tranches de vie vêtues comme des clochettes, qu'on me convoque de près avec esprit et espoir, ce sont des moments où Dieu sera las de moi-même qui ne veut plus être enseveli en me rapprochant des vieillards qui ont pour devoir d'aller jusqu'à l'éternité, jusqu'à se défaire de leur propre caféine, et si on les rompt ,revient la dame qui ne voit que de la nuit pour se sentir mieux, il faut se confier à un ange avisé qui s'apercevra que nombre d'entre nous est sur le trottoir à vouloir transmettre des goûts, des verrues ,des verres, des coupoles à tous à les  jeunots qui seront ivres aussitôt qu'ils seront fauchés, ils auront alors franchi la porte de leur prime jeunesse,puis  viendront des enfants qui auront des enfants, des enfants ronds, des enfants carrés, des enfants pauvres, et nous avons été de ceux là avec un bon point de vue sur le sol,  raffinés, ravinés et écervelés.

Chargé de l'ennui jusqu'au fond de la mer  j'ai communiqué en vapeurs orphelines la première des joueuses de  l'année, ma commande fut de recevoir le jour comme une simple croyante et d'agréer une de ses lettres aussi pure que ma propre dépression qui vient de trop loin et que je n'ai jamais démentie, que j'ai donnée en pâture  à mes lecteurs du soir, j'ai mélangé les chiffres, les nombreuses notes, les nombreux feuillets et j'ai ouvert ma fragilité avec l'humour des hommes noirs traversant les arbres en toute légalité, il y a pourtant une raison à ma potentielle chevalerie que je percerai dans la lice, que je traverserai avec mon destrier froid et amer, et je ne serai pas dans le toril avec mon regard sévère entonnant un chant sanglant avec entre les mains un mouchoir blanc tout ça en titubant d'ivresse d'une façon touchante.

Pour avancer dans le sable il faut une évolution de cent millions d'années ressembler à un rat à en devenir un terrifiant également cousin de l'archéoptéryx, tandis que se protègent avec une apparence à la foule dorée nos ancêtres, également vieux de centaines de millénaires et qui ignoraient tout de leur minorité, mangeaient des fleurs des oiseaux et des plantes, des poissons également déterminés à chasser la nuit avec leur langue collante et puante avec un odorat aussi développé qu'une fougère que l'on aurait coupée en quatre et dépliée, l'adaptation leur valut d'habiter là et de méditer cela, autant que de s'adapter à la mouillure et aux températures basses,puisque la nuit ils montaient dans les arêtes creuses pour y dormir sans être attaqués par les bêtes bizarres aux comportement thermiques quasiment outrecuidants, puis arriva la vipère de Doriane longue de trois mètres qui mit fin à tout ceci, et que j'expliquerai dans les jours à venir notamment en parlant des plantes grasses.

Bien joué dans ces espaces avec le vigoureux devoir de vous demander si nos enfants étaient tous insondables dans leur apocalypse et dans toute construction avec le poids de l'adorable force de quoi s'alimenter à cette beauté, à cette finesse de ce côté-ci de la mer ,de quoi parle-t-elle sinon de tous les états, avec ses nationalités, avec celle dont j'ai été et dont je n'ai plus envie, je mets dans mon fourreau une épée forgée par trois fois par un massif chef d'atelier aux idées excellentes dont celle de l'athéisme et de la gâche, à chacun ses façons de faire et d'être, ce que je voulais régler sera couvert de mon esprit, d'abord au blanc comme les verbes qu'on regarde aisément et qui ne flottent plus,puis dans la durée des mots, j'écris le verbe aimer deux, trois, voire  quatre fois  par jour sur des cahiers de trente deux  lignes, les laiderons qui ont la foi m'envoient des courriers qui disent du mal de mon écriture, cette occupation est peu sérieuse que de me lancer ceci au visage, de décréter que je suis un balourd plein d'incertitudes, je me regarde plus depuis plus de cinquante ans et ma connaissance est d'une vibrante douleur aussi obscurcie que  cette vallée où crèvent les bêtes assoiffées, ma détestation aussi je n'en ai plus rien à faire, j'ai peur de mes anciens fantômes, je les  estime et les méprise tout autant, voire davantage.


Salut mon vieux,

C'est pas la première fois que je je t'appelle "mon vieux"...mais c'est que de l'affectif.

Ici la neige tient et gèle et regèle.

Il y avait du Soleil aujourd'hui et au réveil j'ai fait ce matin un petit caca Haïku.

"Velours du matin,

Les pas des chats se croisent sur la neige"

Tu vois que par rapport aux tiens mes textes sont plus ramassés...

Deux lignes et hop tout le travail d'écriture d'une journée touche à sa fin...sans aucun doute suis-je plus desséché et moins prolifique que toi. Sûrement moins généreux aussi.

Je contente de machouiller mes mots jusqu'à ce qu'il ne reste presque plus rien et c'est ce presque rien que je recrache.

J'avais une vieille tante sans aucune dent et qui mâchait et mâchait comme ça son repas. Moi-aussi je n'ai aucune dent contre la vie, voilà pourquoi je mâche et remâche.

Hier soir j'étais à la mairie. Cérémonie des voeux du maire. Sommes arrivés à la bourre et avons raté le discours et les voeux. En revanche n'avons pas raté le crémant plutôt bon et glacé, tant et si bien que j'ai du sortir avant tout le monde avec des vertiges et un malaise. Me suis couché à 8h30 et me suis réveillé à 9h ce matin, le coeur transporté. Sous le soleil, la neige était parsemée de pépites et c'est là que "Velours du matin, les pas des chats se croisent sur la neige"...(Histoire de remâcher ce qui a déjà été servi).

Tout à l'heure L. et T. ont donné un concert par téléphone pour l'anniversaire de leur frère, au même instant,  un chevreuil sur la neige est venu brouter les plantes du jardin. Instant de grâce qui sûrement méritait un petit Haïku...Mais faut-il choisir entre vivre et écrire ? ou bien l'écriture est-elle cette vraie vie qui est "ailleurs" comme disait l'autre...

Je t'embrasse affectueusement et te souhaite de pouvoir accrocher au nez du Père Janvier ce méchant virus qui te cloue au lit.

Daniel

Dans la nuit connue, advenue comme telle,les seigneurs épouvantables aux grandes lessives portent vers  les dieux  des offrandes comme les derniers surplus du poème à écrire, souvent la question du dire est dans l'uniformité de l'urgence à ne pas se prononcer en chansons légères , elles les surprendraient ce qu'ils n'aiment pas, aussi restons sur terre pour ce qui nous est donné à vivre autant dans le bien que le mal.

Je bute sur et contre l’existence, à la manière d'un objet encombrant qui s’écroule sous le poids du baiser de Judas, ce repriseur de commissures.

Celui qui n'a jamais pensé à la mort connaît-il le goût de l'absolution.

Toutes les souffrances paraissent infinies quand elles pas été soupesées à la lumière des mendicités, des prières et des ordonnances.

Vivre serait un devoir que j'aurais des zéros pointés en marge, porteurs de tous les cercles, de toutes les voûtes dans et sous lesquelles ma foi aurait ourlé ma fatigue de devenir.

Ma peur des hommes n’est excessive que lorsque je leur prête du sentiment ou de la morve.

Je vomis des espoirs, projection d'un présent insupportable, le monde a beau ne pas être entaché d'ironie, je vomis quand même, et c'est ma vie toute entière qui ‘irise dans la lie du caniveau.

La mélancolie est le souvenir de ce son extérieur qui dégouttait sur le brasier de notre condition d'hommes malveillants.

La maladie exige des bienséances, sentiment d’extériorité qui témoigne de nos expositions infernales quant à notre santé, elle n’est qu’une occultation insuffisante du contrôle la vie.

Mes déceptions ont été mes thérapies, plus j’ai regardé l'homme, plus le caractère étroit imbibé dans la solution d'un cynisme imaginé, m’a été jeté au visage.

L'amour et le cancer ont les mêmes incidences.

Mes profondeur sont sans étai, et dans ce jardin où les potences sont fleuries, un larron bienveillant me soutient ou m'étrangle.

Le monde porte sa culpabilité comme un emblème, et sur les caducées ou les enseignes, nous levons notre regard, pleins de cette conscience vaine, pleine de cette maladie d’être.

Dans ces cours secondaires, indulgence et humilité, où j’ai mêlé ma vie et mes mensonges, je n’ai rien connu de digne à dépenser, sans passer par la séduction, l’anémie ou l’excuse.

Je suis un Job en vacances,exaspéré par ses expositions,par sa vigueur et ses manœuvres,par tous les ratés d’une existence passée à assiéger le savoir,la connaissance et ne trôner que sur du fumier,foudroyé par ses propres résistances.

Dans des intérieurs tristes et funèbres, pleins de méditations amères, la place des hommes est sur un strapontin.

Dans la solitude, ma religiosité gagne en attendrissement, et je vois Dieu comme une volupté sérieuse, consciente de nos consciences.

La vérité est stérile en immatérialités et engendre des présences qui ont le poids organiquement, mais pas dans le provisoire de ces mythologies où nous avons placé nos vies dans le sens des élucubrations.

Au degré zéro de mon regard sur les hommes, une ligne d’horizon, formule d’un suicide réitéré des milliers de fois,observé de la hune avec l’élégance d’une vigie et d’un pirate désespérés par toutes les verticalités.

Parfois la solitude atteint jusqu’à mon sang et s’y décompose en hommage à la vie et en intégralité.

Nulle douleur ne m’a autant éprouvé que celle du savoir, quand il exigeait de falsifier des preuves et leurs ambiguïtés.

Dans la logique des réparations, solution ou pathos exagéré, le mot peut autant être un toilettage qu’un attendrissement, tous deux dégrevés des voluptés maladives.

Rien qui ne puisse contenir le mot « Dieu » positivement, sans être aussitôt indisposé par nos endormissements.

Croire m’est devenu un sursaut, un surgissement funèbres, tant ma chair et mon esprit sont dans l’esthétique d’une pourriture qui s’obstine.


Dans ces instants tout en rondeurs retenues, enfermement ou solitude, mon cœur est aux côtés d’un religieux contaminé par la substance même d’un monde qui se meurt de solitude et d’excès de cette même solitude.

Dans le dur désir d’être et de ne résider qu’en soi, la somme de nos inconforts vaut la somme de nos connaissances.

Dans les curées de l’existence, que d’hallalis, que de haros, comme autant de cris jetés vers la mort, vers l’exil ou la maladie.

La fatigue est élévation, elle accorde aux hommes cette grâce suspecte qu’ils ont lorsqu’ils vont prier ou s’éteindre.

Mon ennui est organique, c’est aussi une forme de pureté qui ne supporte pas les anomalies des charmes vulgaires, les automatismes du sentiment de tous ceux qui ne s’égarent que dans des rêveries suggérées par des plus maladroits qu’eux.

Mon but est d’errer, d’errer mollement et pleinement, projeté dans un lointain où tous les lieux seraient synonymes de bail, de perpétuité, sous location d’une existence vouée aux marches lentes.

Crier c’est enter dans la lucidité d’un dieu sous vitalisé qui projette le poids de sa neurasthénie jusque sous nos crachats nos pinceaux, et nos plumes.

Crever sur le négatif de mon existence, mon corps étranglé par les alvéoles de toutes mes conservations.

L’amour n’est pas une proximité, et tous les efforts faits pour y parvenir prouvent combien il y a de place et de distance entre une fleur qui va germer et la terre crasseuse qui la porte.

En vain je me serai incarné dans la douleur, exposition violente de toutes les hostilités à mon égard, mon seul défraiement et mon seul luxe dans cette pitié physique fut que les hommes furent contre moi,et moi contre leur flanc.

Aux équateurs du sang, mon marasme d’être tourne à la dépravation d’une présence borgne sous toutes les latitudes.

La lucidité est un arrêt de l’esprit sur l’esprit, brutalité qu’on éprouve en s’appliquant à mourir proprement.

Dans ces vides où je corromps toute forme de pensée doctrinale, méthode ou révélation,je limite mes espaces et mes dispositions d’une étoile de basane à une autre de stuc.

Être soi même, c’est toujours être de trop ou pas assez…

C’est l’esprit qu’on devrait pourvoir en oxygène, afin qu’il résiste aux dialogues terrifiants des muscles et du sang.

J’ai un penchant pour les tours de pisé,Babels de ressentiments,hommages à des esprits refroidis par nos propensions à voir émaner de chaque corps une déité infâme penchée sur nos putrides existences.

Dans la solitude, ma religiosité gagne en attendrissement, et je vois Dieu comme une volupté sérieuse, consciente de nos consciences.

La vérité est stérile en immatérialités et engendre des présences qui ont le poids organiquement, mais pas dans le provisoire de ces mythologies où nous avons placé nos vies dans le sens des élucubrations.

Au degré zéro de mon regard sur les hommes, une ligne d’horizon, formule d’un suicide réitéré des milliers de fois,observé de la hune avec l’élégance d’une vigie et d’un pirate désespérés par toutes les verticalités.

Parfois la solitude atteint jusqu’à mon sang et s’y décompose en hommage à la vie et en intégralité.

Nulle douleur ne m’a autant éprouvé que celle du savoir, quand il exigeait de falsifier des preuves et leurs ambiguïtés.

Dans la logique des réparations, solution ou pathos exagéré, le mot peut autant être un toilettage qu’un attendrissement, tous deux dégrevés des voluptés maladives.

Rien qui ne puisse contenir le mot « Dieu » positivement, sans être aussitôt indisposé par nos endormissements.

Croire m’est devenu un sursaut, un surgissement funèbres, tant ma chair et mon esprit sont dans l’esthétique d’une pourriture qui s’obstine.

Dans ces instants tout en rondeurs retenues, enfermement ou solitude, mon cœur est aux côtés d’un religieux contaminé par la substance même d’un monde qui se meurt de solitude et d’excès de cette même solitude.

Dans le dur désir d’être et de ne résider qu’en soi, la somme de nos inconforts vaut la somme de nos connaissances.

Dans les curées de l’existence, que d’hallalis, que de haros, comme autant de cris jetés vers la mort, vers l’exil ou la maladie.

La fatigue est élévation, elle accorde aux hommes cette grâce suspecte qu’ils ont lorsqu’ils vont prier ou s’éteindre.

Mon ennui est organique, c’est aussi une forme de pureté qui ne supporte pas les anomalies des charmes vulgaires, les automatismes du sentiment de tous ceux qui ne s’égarent que dans des rêveries suggérées par des plus maladroits qu’eux.

Mon but est d’errer, d’errer mollement et pleinement, projeté dans un lointain où tous les lieux seraient synonymes de bail, de perpétuité, sous location d’une existence vouée aux marches lentes.

Crier c’est enter dans la lucidité d’un dieu sous vitalisé qui projette le poids de sa neurasthénie jusque sous nos crachats nos pinceaux, et nos plumes.

Je bute sur et contre l’existence, à la manière d'un objet encombrant qui s’écroule sous le poids du baiser de Judas, ce repriseur de commissures.

Celui qui n'a jamais pensé à la mort connaît-il le goût de l'absolution.

Toutes les souffrances paraissent infinies quand elles pas été soupesées à la lumière des mendicités, des prières et des ordonnances.

Vivre serait un devoir que j'aurais des zéros pointés en marge, porteurs de tous les cercles, de toutes les voûtes dans et sous lesquelles ma foi aurait ourlé ma fatigue de devenir.

Ma peur des hommes n’est excessive que lorsque je leur prête du sentiment ou de la morve.

Je vomis des espoirs, projection d'un présent insupportable, le monde a beau ne pas être entaché d'ironie, je vomis quand même, et c'est ma vie toute entière qui ‘irise dans la lie du caniveau.

La mélancolie est le souvenir de ce son extérieur qui dégouttait sur le brasier de notre condition d'hommes malveillants.

La maladie exige des bienséances, sentiment d’extériorité qui témoigne de nos expositions infernales quant à notre santé, elle n’est qu’une occultation insuffisante du contrôle la vie.

Mes déceptions ont été mes thérapies, plus j’ai regardé l'homme, plus le caractère étroit imbibé dans la solution d'un cynisme imaginé, m’a été jeté au visage.

L'amour et le cancer ont les mêmes incidences.

Mes profondeur sont sans étai, et dans ce jardin où les potences sont fleuries, un larron bienveillant me soutient ou m'étrangle.

Le monde porte sa culpabilité comme un emblème, et sur les caducées ou les enseignes, nous levons notre regard, pleins de cette conscience vaine, pleine de cette maladie d’être.

Dans ces cours secondaires, indulgence et humilité, où j’ai mêlé ma vie et mes mensonges, je n’ai rien connu de digne à dépenser, sans passer par la séduction, l’anémie ou l’excuse.

Je suis un Job en vacances,exaspéré par ses expositions,par sa vigueur et ses manœuvres,par tous les ratés d’une existence passée à assiéger le savoir,la connaissance et ne trôner que sur du fumier,foudroyé par ses propres résistances.

Dans des intérieurs tristes et funèbres, pleins de méditations amères, la place des hommes est sur un strapontin.

Dans mes nuits blanches, je suis cet ennuyé épileptique, qui plonge dans un semblant d’être entré dans le brouillard pour y agrémenter sa vie par d’ignobles suggestions.

Le sommeil est un ersatz de la mort, le succédané d’un temps éruptif qui a pris les formes d’une éternité de transfusion.

Tous ces systèmes aussi impertinents que logiques, que peuvent-ils redresser qui n’ait eu à se pencher sur la face d’un monde monstrueux affecté par les systèmes ?

Le sentiment est matière, feuilleté des derniers instants d’un monde en dissolution, agité comme un mouchoir pour parer les édifices du mourir.

Dans l’acharnement de vivre, il y a tant d’hostilité contre moi-même que je ne sais plus me languir proprement.