Au jour le jour 455

J’ai le regret du coté de cette femme qui fit l’effort de n’être pas ma terrible ennemie !

On meurt un peu plus chaque jour de n’avoir pas pu incarner le mensonge que nous sommes…

Mes nuits sont des matités où ma santé mentale livre ce que je ne sais plus voir, un corps qui va aux insomnies, et vers une écriture qui somme toute est préférable à nombre d’accidents…

Exercice d’interprétation de soi, on finit toujours dans la lassitude de ne pouvoir s’exporter…

Les bavards ont toujours un soleil ou un nuage devant eux, d’où l’ivresse de mal dire, sinon dans l’insincérité.

Ce que je dois à la vie est organique et rien d’autre.

Je suis un sceptique doublé d’un homme qui l’est tout autant, les deux font que je resterai dans un excès d’inactivité.

Le dégoût que j’ai des autres passe par mes glandes, autant que par l’Idée, c’est là qu’est le danger…

Mes mots ne sont pas vieillots, ce sont des moissons, de la treille, du salut, quelques musiques pour te plaire, te serrer, te garder, te conquérir par de différents vocables que ceux qui viennent à mes lèvres, et qui se dissolvent aussitôt prononcés. Si me lire est de l'ordre d’une  colère, d'une mauvaise erre, d’une douleur, qui ne te mènent nulle part, je cesserai de te conduire à mes rêves, mes consciences, à mes vibrations, à cette cinquantaine que j'encaisse  comme un uppercut, celui qu'on balance à un ange déchu et qui voudrait aller jusqu'à Dieu. Mes mots sont des mots, il sont identiques aux tiens, plus délités peut-être, mais ils atteignent des douleurs secrètes discrètes, et que tu ne connais pas. J'ai bien peur qu'au-delà des signes que tu ne vois que comme des fermetés, une audace, une fausse manœuvre,tu veuilles t’en dévider, il ne faut pas qu’il en soit ainsi, à la place de ceux-ci, j'aimerais te tracer des lignes, des parallèles, des infinitudes, ma santé passe par ce que je te dis, parce que je t'écris avec les formes multiples de mon vocabulaire insouciant, vivace, si tu n’en as cure, ce n'est pas  du regret que tu prolongeras en moi, ce sera un  voyage sans retour,  une forme de mort, une forme de retard, je t’étudie depuis longtemps, et plus le temps de ma présence passe,plus  me nourriront  ta connaissance et tes intentions.


J’aimerais que mes mots soient des philtres modifiés, féminins, des nuancier aux couleurs de jardins, comment peux tu  croire qu’ils soient posés pour une autre, comment peux-tu croire que je les néglige ou les métamorphoses sans côtoyer la femme qui me rend fécond, vivant comme en célestes noces, je ne crois pas que ta parole abrège mes réels fondements, celle de notre relation, parce que tu la rends algébrique, instrumentalisée, avec tes airs de crainte et de relégation. Mes mots sont en lieu sûr en toi, je sais qu'ils t'atteignent, je ne crains pas qu'ils aillent à ton silence, ce qui m’importe c’est ce qui les tarit en exigences, sache que depuis que tu as de la vie pour moi, après toutes ces années, après l'enfant qui s'est nourri de toi pour devenir un homme aujourd'hui, tu me rends explicable à tes yeux, réel et accessible, cesse de croire qu'il n'y a pas de cause à effet, je n'ai pas encore eu suffisamment  d’existence, du moins pour le moment, ces mots pourraient t’appartenir, être les tiens, les nôtres, avec des images repêchées dans les plus belles des eaux, dans nos souvenirs, oui je veux que nos ressemblances nous rejoignent, je veux qu'il en soit ainsi.

Comme je n'ai pas d'à-propos que tes mots, tes questionnements à mon égard sont cinglants, qu'ils m'atteignent douloureusement, tout de toi m’est un mal de plus, que je ne sois pas dans la rectiligne réconciliation, dans la parole qui a été apportée, fait que ma franchise est une épice froide et refoulée. Tout tenait pour vérité, tout ce qui remontait à toi du plus loin que je ne pouvais le nommer était un remontoir de célestes mécaniques où nos yeux se croisaient. C'est à nous que cet amour tenait, avec de la maladie, soit, mais il existait, il fut un long temps ton assistant, et à le rendre important m'apportait tout autant. J'ai  souvent pénétré l’enfer de mon corps pour ne pas te perdre, et pour me mettre  à des niveaux bien plus supérieurs que ceux d'aujourd'hui. La fulgurance de mes  propos, de mes imbécillités nous frappa comme une désagrégation, si c'était cela être entre nous deux, cela ne fut  rien, je n’en ai eu que plus de solitude, avec de la méthode en moins, je ne menais rien à tes menées, ma séduction n'était plus dans tes attentions, et dans tous tes beaux gestes, dans tes exquises façons, je ne voyais plus que des insinuations et des insalubrités.  À toutes tes autres créations j'étais en déficit, interrogatif et dans l'ultimatum, en me morfondant sur mon cas, cela méritait-il que tu gaspilles mes belles mesures pour que nous ayons à héler ailleurs ce qui nous noua et nous permit de rester debout à la vie ?



Lorsque dans l'intérieur de mon infernal théâtre je me réjouis d'y passer la nuit, et que pris de folie je me débarrasse de toutes les recommandations, il naît toujours un incendie dans ma loge, je  prends alors le temps de me perdre dans mes propres incompréhensions, dans mon dilettantisme de prêcheur qui a traversé de nombreux gués avec ses épaules un enfant impudique, plein de secrets et d'idées arrachées aux pierres, aux arbres, aux fleurs, au sang et au sel de l'homme. Mais comme toujours, le feu est une lenteur qui assèche les murs, qui bouffe les horizons, qui légifère sans cesse sur ses arrêtés, j'ai beau vouloir mener une enquête pour comprendre comment les flammes s'érigent  dans ces lieux, comment et pourquoi elles sollicitent ce seul endroit, rien de probant ne me vient à l'esprit. Je me représente alors l'existence comme une fournaise où je me dédouble, où je boite, où tout ce que j’ai comme  beaux  gestes est regretté aussitôt. Bien qu'il me vienne l'envie de prier, de vomir, de pleurer, je n'en fais rien et je regarde ces lieux où j’ai tant de fois changé de vêtements comme pour me conduire vers l'enfer.Elliptiques ont été toutes mes amours, de l'immédiateté la plus vaste à la moins encourageante, c'est un usage chez moi que de les pourvoir en rondeurs, un projet d’admission chassant cet autre qui est de déni, et quand les deux se rejoignent tarifées forcément à un moment ou un autre, je sais que le sentiment est un verrou dont j'ai oublié le code et que je dois rogner dans mes premières attestations et décisions pour en  trouver la clé. L'ellipse et une de mes plus anciennes rencontres, d'ailleurs on la trouve en tous lieux, du moins dans ceux où vous n'irez jamais, pas dans vos remises, pas dans vos cagibis, pas dans vos caves, car l'amour est un surprenant cadenas, quelque chose qu'on a amadoué et autour duquel on construit un nouveau corps, une forteresse d'usage et de raison. Il ne faut pas harnacher ou multiplier l'ellipse, ce n'est pas une racketteuse  qui a décidé de nous voler nos objets de valeur, non, l’ellipse c'est un environnement qui peut prendre un ,deux, trois mois, voire dix ans ou une éternité pour nous enserrer et faire de nous des gesticulateurs verbeux , les plus drôles, les plus sots de l'existence, c'est-à-dire de nous nommer comme il se doit, mais si l'amour n'est qu'une main, fut-elle propre, trop vite  propre à tout vouloir posséder, tout vouloir faire disparaître, il ne restera de nous qu'un homme d'images, qu'un homme de signes, un homme sans indice, et de ne plus pouvoir dresser des mots nous fera entrer  en connivence avec des chiens qui sont toujours dans des épidémies.


Lorsque nos compagnes s'apprêtent à nos enfants, il peut venir des tueurs dans la maison,ils n'en franchirait pas le seuil qu'ils auraient déjà les larmes aux yeux, car nos enfants sont éblouissants, ils sont des voyageurs qui ne s’égarent pas dans la discorde, ils mettent de la distance en tous lieux, leur vie durant ils seront encore dans nos demeures, encore dans les champs de blé, encore dans la neige avec leurs milliers de créatures superbes et fructueuses, nos enfants sont sonores comme une langue lointaine, ancienne, oubliée. Nos enfants sont la forme de notre ère,de notre être, chaud quand il est chaud, tiède quand il est tiède, ce sont nos respirations, la marche que nous faisons dans leurs paroles avec des rameaux dans les mains, ils fondent leur mystère sur les nôtres et bien que souvent discordants ils sont tant pareils qu'on dirait des nombres et des ombres identiques, curieux de se draper des mêmes fanfreluches que nous, nous enfants seront des parents, mais ils resteront toujours les plus beaux, seront toujours dans nos actualités, celles qu’on prend en  photo et qui ne bougent pas siècles durant.

Si tu devais par les sentes que la rocaille envahit venir me rejoindre les pieds nus et en sang avec tes encens et tes poudres, porterais-tu sur les épaules ce qu'il me faut de force pour vivre et qui n'a pas de poids,  sinon le poids du monde, transversal, horizontal, tout en ombres fantastiques, comme des guerriers démultipliés qui sans pactiser avec leurs propres sens et saints,partent à la guerre chuchotant des mots à ton sujet et que tu ne comprendrais pas de peur que leur terrible frayeur de traverser le guet ne fassent de toi un portefaix attitré devra aller dans les ronces. Avec tes confidences comme d'extrêmes fruits qui ne sont ni goûtés ni gâtés, avec ton ardeur quand tu as décidé d'aller à la ricoche, tu me tends ton corps tout entier et tu t'enflammes à mes mensonges,  à mon visage rougissant qui cherche tes or et ta chair. Avec tes questions escarpées comme la raideur des pics qu'il te faudra peut-être gravir, tu veux m’éprouver, mais ce ne sont que des énigmes,  ce ne sont que des mots, rien qu’une démonstration…



Les nuits sont des mémoires vivantes et vacillantes, et j'y veille tel un guetteur avec des guêtres mal nouées que nulle pensée obscène ne parvient à rendre plus obscène encore, je vois ma vie en double, en double de moi, je ne  tiens pourtant à personne, à aucun nulle part qui me supporterait, je n’ai pas attendu que les statues fassent de l'ombre aux statuaires, que les feuilles roussissent à l'automne, que les blessures fassent mal quand ça leur chante, que les femmes dépourvues de biographie se fixent dans mon existence  qui tient de l'imposture et du roman. Les nuits n’ont pas de titre, elles sont gracieuses ou pas, elles valent aussi par certaines morts, celles que nous évoquons toujours dans l’ébriété et la solitude des plus faibles, dans une moralité de miséricorde et de sentence, ces nuits-là sont aussi miennes, j'y ai du dédain, je m'arroge le droit d'abhorrer ceux qui m’injurient, ceux qui m'offensent. Au lever quand le soleil pressé de se faire astre va vers par un dieu plus inconsistant encore que je ne le suis, je garde en bouche le goût de toutes les grossièretés, dans une langue qui est mienne, mais dans ce pays ma charge d'homme reste toujours dans l'apprentissage…

Que l'on s'en aille en se glissant dans la nuit comme un ramier dont on a rogné les ailes, il ne reste au cœur de l'homme qui vient qu'une paire de pennes imparfaites et pesantes, un ange caduc, une femme qui n'a pas su être l'hôtesse introduite dans la maison pour y rester, et porter son amant vers les beaux orages, vers les belles éclaircies, vers les beaux rivages, qu'il voulait comme de nouvelles  révélations et résolutions. Je cherche à ne plus m'adonner au doute, à ne plus avoir la conscience en démolition, j'ai cherché une seule fille brumeuse ou non, chaotique ou non, mais une fille avec une âme d'amoureuse et d'enfant, une fille qui me délivrerait de mes mauvais sommeils, or la voici casquée avec les gestes les plus lents, les plus légers de l'aube, avec ses petites façons de belette dans la fuite ou l'immobilisme, cela n’est pas à ma mesure.

L'élégance serait confortable que je ne m'y soumettrai pas, elle exhume un parfum peu recommandable, celui d’une musique impersonnelle, artificielle, dérisoire, qui ne m’atteint pas, qui ne me berce pas, qui ne me fait pas ciller, verser des larmes ; je lui préfère le débraillé qui rythme les symphonies de l'existence, celles qui sont pleines de couleurs, de lumières crépusculaires, de notes anachroniques, mais qui me consolent d'être né frappé d'une stupeur et d'une crainte dévastatrices. Je me console de toutes les distinctions en ne voulant pas paraître, pas plus qu'attendre au regard, je reste dans le trouble infini de m'éteindre un jour sans avoir marqué ni souillé quiconque, je voudrais que la mort m'atteigne avec des stigmates qui auront rehaussé les plus beaux de mes traits, je voudrais que mon corps s'épuise par du vouloir et par de la nécessité.

J'attends, j'attends que la nuit qui vient à pas de loup, d'herbes mangeuses d'insectes, irrépressible comme l'eau dans une fiole,me mette à son compte par l'excellence  de mes questions, ce n’est pas le cas, je suis incapable de répondre étant toujours dans un vague ordurier, dans le vif du plus absolu des tabous, sans mot, sans solution, tout accablé  de poussière, du vert et du violet qui donnent sens à mes jours d'abstinence et de drames. Je crains la cinquantaine,  la tendresse trompeuse, l'écart y est un obligé que je ressens comme des alignements, des parallèles sans faille, cette main tel un linge blanc qui a suffisamment de force me convainc de ne plus douter, quand le tout est la seule ouvrière qui ne perd pas de sa raison mais qui a suffisamment de force pour déverrouiller la plus ancienne des serrures. Ma tête va en progressant dans le nombre de mes sa suffisances, de mes indifférences, elle est lourde, close, mal entretenue, nulle lumière n'y pénètre, que dire alors des images, des musiques souveraines ,des visages qui m'étaient proches, il n'en advient plus rien. Je voudrais dormir rapidement,  m'éteindre dans le sommeil, me protéger de tous et de tout sous ce drap blême, linceul à venir, presque obligatoire, linceul de toutes les époques glaciaires dans lesquelles je me suis vautré.

Je ne me suis pas senti honteux quand j'ai désiré la mort, ni honteux, ni méprisable, pas même désolé, ma mélancolie est une de mes façons, une de mes conditions d'être, un point c'est tout. C'est elle qui me donne des élans, des élans de générosité, d'amitié, d'amour, parfois de belles attitudes, des chants brillants, le goût de la femme aimée, amante. Cette petite saloperie que je rabâche depuis des décennies ne m'exclue pas de l'existence, elle n'y intègre en totalité, c'est elle qui par ses étroites subtilités me force à l'écriture, à la texture des portions que je  pose sur les toiles, c'est une des plus parfaites des formes de ma liaison, s'il est vrai que je conçois mon désir comme une  dissolution, ce serait une dissolution  des espaces où  passent ceux que je hais. La sérénité m’est trop matérielle, trop tiède, trop humide, trop affectée, connaît l'âge des hôpitaux, le calme m’est trop direct, trop dirigé, trop dirigiste, la santé m’est trop parcimonieuse ou trop harmonieuse, voilà que je diffère de moi cet homme qui ne veut plus rien, qui ne veut rien des hommes et ne l'exprime pas, sinon dans ses délégations d'après boire, dans ses divagations qui le mènent toujours à la perte.

Que reste-t-il de nos chers disparus, une montre mal calibrée, grouillante de ressorts, de la vaisselle qui a jauni faute d'autre repas, quelques vêtements sales, froissés comme des oiseaux morts d'avoir buté contre les vitraux opaques. Que reste-t il des sortes  de nous qui ont déserté le quotidien pour aller à cette hasardeuse mort dans la tiédeur des actes qui ne vont à personne, une fausse magie lorsqu'on titube sur le trottoir et qu’on dégobille entre deux bitures mondaines, un cadre l'on a été obscène, ascétique, obèse, puis à nouveau obscène, et parfois dangereusement spirituel. Je préfère user le restant de mes jours à passer, et à ne pas faire le moindre bruit, sans qu'aucune nouvelle ne me parvienne, ma passion et d'homme est une obsession sans particularisme, où j'aspire à un vide central, au dénivellement de mes sens qui m'obligeraient à juger le monde tel qu'il est, c'est-à-dire un vaste chiotte, une vespasienne qui exhalent  une odeur d'homme qui crève.


Voici l'héritage qu’on laissera aux corrompus de l’existence, à ceux qui n'auront pas de mémorial, pas de trouble, pas une tombe qu'un quidam fleurira, on leur laissera les ruptures, les abrupts rabaissements lorsqu’ils sont collés contre les murailles qu’il sont prêts à démolir aussitôt, des ponts qu’ils sont également prêts à desceller. Il ne m'appartient pas de m'ouvrir pour quiconque, pas plus que je ne veux céder à la proximité de mes organes, de mes orgasmes, je cherche une loyauté qui me mènera à la confrérie de l'amour, aux amitiés, à celles qui ont le vent en poupe. Je cherche également à ne pas rétrécir mes idées, celles qui vont de la bienséance à l'iconoclastie, je cherche l'universelle envie de tout perdre. Si je me liquéfie, c'est bien parce que j’ai le corps trop vide, le corps trop étroit, il est dans une immense pépie, et que pour le détendre j'ai besoin de joie,de quelqu'un qui se convertirait s'il croyait repousser Dieu hors de ses propres vanités, de ses propres mensonges.

Un accord vous est donné, il porte en lui ses parts ,ses monceaux d’hier, de la terre, du travail, du sel qui fleurit aux bouches savantes, ce réel que vous étiez le voici en ancrages, en échappées de distances qui me rapprochent de vous, mon bel amarrage, quand après toutes les courses en solitaire, je revenais  ivre de nuit d’altitude, de morne civilisation ,je vous hélais alors, mon archipel, mon bac pour aller au gué, pour vous rejoindre sans offense, et sans offensive, vous êtes encore en moi comme toutes les couleurs d’une existence qui ne s’éteint pas, comme la brûlure du lait qui repose sur le fourneau, ce vert d’émeraude comme en optique regard, celui qui ne se coulait pas dans les octobres d’ombres et de pluies saumâtres, vous étiez aussi de ce bleu des marais qui fume ses carnets de jours pour en faire des journaux qu’on mettra aux mains des voleurs, qu’on s’y noie aussi sans avoir su attendre le violet de mon désespoir, mais vous êtes ailleurs, je le sais, le contiens, ce qu’il me reste de rancœur est obscurci par mon sang, je veux me colorer d’une joie admise sans la folie brouillée de mes pauvretés extrêmes…

Comme pour un rachat, une nouvelle séduction, mes mouvements se sont faits dans la circulation oblique qui va de l’aorte aux ventricules ,elle est lente, sourde, lente, lourde, sans effet et sans détonation, loin de vos appartenances, mon devoir à présent est dans un lieu calculé qui n’est pas le mien, là où d’autres femmes marchandes d’habits et de leurres m’abritent pour me poser aux lèvres des baisers méthodiques, c’est ainsi que je suis devenu un intermédiaire entre mon désir et le leur, toute la panoplie d’une surveillance contraignante,  rien que je ne puisse commettre à présent et qui vous irait comme une belle ordonnance, mon paradoxe réside dans ma crédulité, je ne me contente plus de mes faiblesses, je les prononce comme de vieux modèles qu’on a pris soin d’épouser, me voici donc friable, cassant ,sec, je vis dans une privation argentée, elle ne me suffit qu’à augmenter mes vides et mes fumeuses excellences d’homme esclave de son ennui, tous les sens qui me convenaient, que vous différiez de moi pour un combat dans l’enceinte ardoisée, les voici qui ont des méthodes d’examen et de féroce esprit…