Au jour le jour 444
Ils me naissent dans les mains un ami et une oreille, l'oreille avec le limaçon de son approche espacée ,sa procession au passage des leçons avec le noyau pressé de la voix détendue, l'oreille étrangement serrée est une métamorphose de fanfaron qui paye et quémande un nid comme une chambre dans un hôtel de passe où la nuit offre des lampes à camarade inconnu, toutes les relations laissées à l'arrière des lignes des maisons sont là parmi les ornières voulant y refleurir une demande de saison ,et chaque groupe qui passe domestique, familier, me fait penser d'une autre manière à d'anciens marcheurs perdus parmi le givre,et déjà quelqu'un s'enivre à regarder le ciel penché sur le cadastre devenu monstrueux, oublié dans les astres équipés d'une lumineuse lame encore en voltige.
Dans mon réduit comme un soir encensé d'or, en mon lit aux bras désordonnés je pose mon bassin dans des draps de coton ,dans plus triste des recoins comme un ignoble couloir persévère un ange déçu et déplace sa crinière défendue pour durer jusqu'à sommeil, la triste figure ,l'essentiel de ma vie est dans cette maison de campagne, j'y suis comme en un sans hôtel ,mon visage tourné vers le soleil n'offre que l'image de la mort et d'un démon qui s'éveille.
Écoutons le soir tombe sur la ville à l'envi du chevet quand il s'approche au direct de son lit, ensemble Éros et moi écoutons la carriole qui craint de se diriger vers ce qui gémit , ses essieux sont des ordres de pierreries qui craqueront nonchalamment en martelant le cerceau affaibli des petites filles, bien avant que le rabot n'écoute ce qui frémit comme un mot qu'on murmure dans le silence éteint ,nous nous abaisserons à de vils travaux au fond des ruelles obscures, la terre qui se soulève en gerbe d'étincelles examine ta mémoire agitée ,tremblante ,ramenée à la charrue laissée en carrière où s'élevait le plaisir de notre manière d'écouter en dortoir ,sans craindre la rumeur qui enfle au grenier de notre cœur.
Travailler pour couvrir sa peine de limon, du lot d'un accouchement sans crainte comme un chien aux aguets, qui plie l'échine, me coupe de mon terrestre terrassement, là où la pioche à multiples parcelles à émacié la terre,et appelle une suite nouvelle à être regardée comme les forfaits, pour titiller les soulèvements des grosses politiques, on dirait ici qu'un géant ou qu'un Antée de pierres sonores a atténué les déchirures de la terre entière pour y trouver e l'or, les gemmes qui roulent en excitant la montagne guerrière a de ses cheveux flanqués en forêt d'ossements ,on pense à de lourds travaux , à des jeux de mains , et c'est adulte qui s' adjuge un dieu attendu avec sa crinière aussi lourde d'argent que de myrrhe, mais la portée des forces va vers de de vastes fossés où pleurent les hommes pourrissants parmi les morts étouffés en secret, on s'ajuste alors de son sort , et ma peine devient légère ,et mon chagrin premier éclate dans ma poitrine comme un sablier.
Cher impotent, constant , chaque arbre qui tombe passe dans l'ardente nécessité de la Sainte face, chère ignorante isolée plus noblement que toutes les nervures, là où la lame passe reste encore les semis les traces de ce combat avec ce serpent à demi exemplaire, son tombeau dressé parmi les pierres convoitées en cerceau, et cette guerrière fait de vaines menaces cognant sur la poitrine toutes les ombres tenaces, et c'est de cette manière que ses menottes sont exploitées par les hautes couturières.
C'est l'heure des volets clos révélateurs à genoux et tapotements de maladies légères qui rendent les pauvres segmentés de lignes singulières, passées par les ogives premières dans des dessins de pierre, ici est aussi le tombereau pour l'escalier ,la rampe, le feu et les lettres cirées par les étoffes que jadis ma grand-mère dépliait en regardant l'horloge et ses grands yeux violets.
Dépasser les secondes des bêtes précises en modifiant les tentatives de la mémoire que l'empreinte du fils acquitte pour la gloire ,sans creuser ni son dos ni sa face altérée au miroir de son âme comme un psyché nocturne ,contre la rose en son veuvage qui retrouve la trace des visages sans histoire en patine bombée sous les mêmes joies que les nôtres, et les réalisant sans espoir nous livrons nos mains feuilletées pour aujourd'hui pleurer les enfants à genoux derrière les volets clos.
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