Au jour le jour 430

Quand à l’heure d’exister
Chacun cherche sa voie
Et tous les doux mensonge
s Venus en sa maison
 Il faut bien qu’un vaisseau
Balayé par le ven
t Avec son équipage
 Avec sa cargaison
 Ouvre ses larges baies
Où s’est tracée la vie
Plonge dans la ténèbre
 Jusqu’à la chambre ouverte
 Où tous les candélabres
 Incurvés de lumière
Laissent filer les rêves


Construire à l’heure où vibrent
Les murs de la maison
Le chambranle ciselé
Des portes du grenier
Un univers géant
Avec ses aiguillons
Ses avenues baignées
D’une fraîcheur de printemps
Construire dans sa misère
Ce qui résistera
Aux vents, aux nuits, aux ombres
 Lever sur cette paix
Un chemin, un passage
Une impensable vie
Avec ses légers pas
Ses manèges, ses toisons
 Ses seuils grandis au jour
Pour un plus grand que moi
 Construire et reconstruire
Avec d’autres syllabes
Tous les beaux mouvements

Dans l’attente, ce travail aux expressions d’un visage envahi de honte, je tiens dans le poids d’une vie passée à deux sans en avoir dévidé le sens ; cette attente d’une main maladroite et souffrée ,elle est encore là aujourd’hui, et nulle autre manière d’interroger l’absente ne me vient, que de tailler des phrases, leurs parts de brouilleuse transparence. Ici, au bord de ces sorties de routes et de vie, celles que j’ai longées les soirs où l’alcool m’avait amoindri ,me viennent encore ses regards, ses prodiges ,ses continuelles justesses et justices.Je n’ai pas prétendu autrement, que ceci, je suis un homme en modification, en cours de rattrapage, modulaire ; mes contradictions de trop de nombres, de trop de mots ne lui ont rien appris, si ce n’est ma prétention à grandir, mais que celle-ci n’est plus dans son espèce, n’est plus dans ses espaces.

 Quand on ne sait durer
 Dans sa chambre défaite
 Il nous faut regarder
Par la fenêtre ouverte
Voir les arbres couchés
 Par un vent de passage
Et les larmes couler
Au plus haut des parages
 Il nous faut des douleurs
Ecarter les colères
Poser son front ridé
 Sur le carreau humide
 Sur ce tableau tenace
Tous nos restes d’enfance
 Du ciel échevelé
Nos belles arrogances
 Puis revenir intact
Vers l’obscur salon
Prendre le livre clos
De toutes nos saisons
Comme un faiseur d’orages
 Dans l’été qui se tend
 Blondi par des foyers
De pelures et d’ornières


. Les héroïsme avérés, maladies d'aveugles ,qu’ils fassent-vaciller les lentes inerties en une naïveté de penser, comme des chances devenues trop grandes, que je le veuille ou non je reste un combattant émoussé de guérir, le salut  est  dans l'idée de la noirceur, aussi déplacée ,elle nourrit de solides  cruautés dont il est d'ailleurs question dans des livres méconnus, que moi seul sait comprendre dans cette quête trop lourde qui  est à porter sur les quais, là où des hommes d’ intelligence étaient arrachés à l'affront, et dans les campagnes qui pleurent à rendre la ville pleutre, voilà que je m'installe, voilà que je me transforme, et toutes les tromperies des hommes vont à la littérature.


Si besoin est d’ imaginer que je rêve d'une racine, que les tomettes sont des ratios connus, j’ irai  comme un dormant sur un lit d'épines, je ferai ce match à quatre, et aussi bien ce temps saumâtre de la raison ,que celui où l’on s’agenouille comme un animal vénéneux, sera un temps sans louvoiement, les homme ne s'en iront que s’ils le désirent, le veulent , nous ne sommes que des  hanteurs sans  indication de tous les morts, aux  desseins  affables, pleins d’amertume et  blessés par la main des hommes tendus, mais que les insectes privés de lumière roulent dans les clous, hébétés par leurs mandibules et le velours de leur pacte, et nul autre que moi ne sortira du tunnel organisé par la misère.


Nul autre homme que moi ,général ivrogne ne s'est révélé contre la chimère, d'autres  ont été informés en cadre de ses immensités, là où il y a des enterrements, des atermoiements, des caprices ont lieu, l’ intéressante chèvre est  chaque jour identique avec des positions de prince éveillé, de géant aux contemplations de génitif, c'est là aussi que je serai précis dans la gangrène, et la gamme  des impuissances formelles, et dans la lumière immaculée défierai la force d'attendre, me  sont devenues impitoyables la déveine et  le doute sur le toit de mon âme.