Au jour le jour 427

À la gloire, à l’exil et aux mêmes traînées, trouées de toutes parts,moi je vais vers eux avec une lampe à la main qui crépite comme une greffe décriée au défilé du matin, je les regarde ces ballerines, rebelle né de l'avant,je balance mes toiles calquées par le vent, et nul autre que moi n'ira au combat que je mène contre ciel en tant de nombres d'anathèmes, je devine impuissant le cortège des cornues s'aligner au ponant, les exercices sont nets et muets, tels des forfaits, comme si j'allais en commettre de, mon épousée est dans la nuit de vêpres, dans la nuit de mes tropiques dune nouvelle Atlantique, refermé, je dors, seul, on me couvre d'un drap qui ressemble à un linceul.



Bourre la reine,bourre le roi,bourre tous les trous du cul, ça en fait du boulot que ces bourrages, alors pensez au bourrage de crâne, vous voyez bien où ça nous mène.

Le bon sens des autres n'est pas le nôtre, le nôtre est un peu meilleur, de quoi être au-dessus, oui mais de quoi ?

J'ai toujours aimé couper la queue des lézards, vu quelle repousse,j'ai toujours aimé coupé les plumes des canards,vu qu 'elles repoussent, les poils sous les aisselles de ma femme, vu qu'ils repoussent, j'ai souvent songé à couper la tête à bien des hommes et des femmes, légalement,telle celle de F de X ,du pioncelaid

ou de la cacuistot,ou d'un DRH,voire de ce fils de prude qu'est ... ,mais ça c'est une autre histoire

Daniel bonjour,

J'ai une douzaine, au lever j'ai en tête cette phrase 'La lune se mire dans l'étang et boit l'eau de la rivière', je la note...C'est un nouvel espace de vie qui vient de s'ouvrir à moi, c'est un peu comme si un bouchon avait sauté, et que l'arôme d'un vin de messe venait à mes narines, j'insiste sur le vin de messe, j'étais dans ce temps là enfant de chœur, et puis sont venues des excitations  de voix, parce qu'écrire est une voix du dedans qui nous met sur la piste d'une urgence à dire, à dire je, à dire nous,c'est un Graal, un ciboire dans lequel s'agglutine tout ce qui sera mis sur des lignes ou des pages blanches.....Et puis j'ai écrit, j'écris pour séduire, il en a toujours été ainsi, ça tient de l'hameçonnage, les mots c'est une conscience qui s'ouvre et qui va happer l'autre, celle que tu désires ou aimes déjà, c'est de la quiétude ou de la colère qui veulent qu'on en parle, inutilement ou non, qu'importe, il faut que ça te remue, sans écriture le monde ne serait qu'un abîme de plus dans la profondeur de l'univers, alors j'écris pour combler cet abîme....Je pourrais t'écrire longtemps et longuement sur cette propension à aimer le verbe, tout comme tu le ferais, je termine par cette phrase qui est quelque peu hors sujet 'On habite pas un pays, on habite une langue".

Bises à tous.

A très bientôt.

Daniel bonjour,

T'es tu plongé dans Bobin,moi j'ai plongé dans un état grippal, suis HS, passe les journées devant la télé et me suis remis à mes chers aphorismes exemple' Souvent les expériences individuelles se font dans ces plénitudes abjectes où l'on croit que la vérité ne saurait être sabordée,' ou" Ma misère se mesure en empans, huit et demi, la taille exacte de Judas...et tant d'autres, juillet est bien entamé, j'attends de savoir si vous comptez venir, quelque que soit le cas, préviens moi une semaine à l'avance.

Bises à tous.

Joseph

Salut Joseph,

Mille mercis pour ton dernier courrier. je l'ai reçu comme un sourire il y a trois jours et j'ai parcouru ton cahier. Il m'a semblé particulièrement proche d'une matière végétale: le bois du papier, ces visages de lichens, de terre et de sève, successives étapes d'une mutation alchimique...toujours en cours... et faisant couler le sang de tes créations comme le goutte à goutte d'une transfusion magique.

Joseph, j'ai passé aujourd'hui une des pires journées à mon travail,, non pas à cause de la quantité de boulot mais par les preuves de trahisons et les veuleries qui se sont abattues sur moi comme des oiseaux de proie. J'en reviens chaviré et bouleversé. Je ne suis qu'un enfant de chœur. Faux témoignages et lettres de mensonges pour nuire gravement à l'une de mes collaboratrices. Comment vais-je pouvoir continuer à travailler là-bas durant deux ans encore ?

Je viendrai et je te préviendrai à l'avance. Sois rassuré.

Je suis rentré chez moi il y a 30 '. Je tenais simplement à t'adresser ce cri du cœur. Je savais que tu pouvais me comprendre. Je vire à l'anarchisme comme on glisse de sa chaise.. Je me drape de noir. Honte à ceux qui ne pleurent pas sur nos infâmes machines à broyer le jour.

Je t'écrirai plus longuement ce week-end.

Je t'embrasse,

Daniel

Pourtant la section n'est pas proclamée, les partisans, les établis sont inscrits sur mon testament ,sur le front des devoirs , d'une part c'est diligent ,et de l'autre une errance, mon superbe surcroît est de croire qu'il vaut mieux être couché, rien ne valait votre présence, je suis dans le sud du partage uni, une part à César, et l'autre à Jésus, d'une autre nation, de plus je ne veux plus revenir à vous, je suis d'une cornue de mauvaise journée, à chacun son propre destin puisqu'il est plus sensible, et tangible d'y croire,mais tenace, je parcours mon univers sans couture, vous êtes celle que je ne connaîtrai plus dans la réactivité, le concave,le convexe, selon que j'ai bu , ou humé de belles herbes, les rails sont mes écus et d'un sol et d'un Sud haletants, je vous attends, ne ne m'effacez pas aussitôt de vous .

Le cartilage du premier ossu qui pose gratis du gingembre dans la bouche d'innocentes filles,s'y enlise, il est né d'un cacochyme et d'un pachyderme, d'un cratère en fusion et d'une cataracte, il est apparu dans un morceau de sucre ambré comme les cils caoutchouteux de la réquisition, et ce qu'il regarde aussitôt est transporté dans une intervalle pleines de bêtes incendiaires qui mettent le feu la nuit tropicale, moi je ne suis pas en mesure de m'y mesurer, je me subis sur une route qui n'appartient pas à mes amis, je monte les escaliers, exhaussé des siècles morts, j'ouvre ma porte, je me penche sur la cheminée,j'y regarde les flammes, c'est comme le reflet de ma vie, mordante, sale, vaine,en fait sans plaidoyer.

Aux douleurs antiques qui sont toutes dans le décompte, bravant mon découragement, je vais vers le regret l'oubli, la science des moins exactes, et je me penche sur la main feutrée qui n'a pas d'alibi, je tremble du drame l'oubli, de haut niveau ,cette femme qui m'a mis une absence primitive, m'a placé  dans le charroi durable, il semble que mis à la marge où s'établissent d'autres noms,tous les sacrifices que je faisais sont relégués, et les guetteurs de la légende de ce mois ne sont plus méconnaissable que dans les nuits, tu désirais ce que je n'avais pas, de la cécité pour les belles cartes marines, il n'est pas tant que je pleure, j'ai les yeux noircis, avec des voiles au devant de mon regard, et les toiles de mon enfance se ravalent dans un ballon présenté à des filles pleines d'alcool et de drame.

Viens chercher à manger dans le ventre vide de ta femme, moussu comme une algue violette, ramasse y le baiser que tu porteras à une autre bouche, maigre hélas, repose toi agrée comme la neige des steppes avec ses stratagèmes, et roule dans les glaciers tes yeux de liège , ceux de de la belle assemblée de sortilèges, la faim et la soif mêlées te perdront, vas te subjuguer par les colorants des classes ineptes, avec de temps en temps ton épousée et sa noble faiblesse, pour toi qui ne te nommais qu'avec des mots de pierre, du ciel, du soleil, tes prétéritions furent une poudrière puissante, moi je dors dans le souvenir des nuits sur le trottoir plane et cela ne m'arrivera encore.