Au jour le jour 401
Qu’elle chante avec ses justes couleurs n’est plus de mes conditions, il me semble m’être transporté dans un corps étranger dévolu à de faux charmes, que des femmes exagèrent pour me mettre dans leur lit. Mais lorsque l’amour travaille à dénoncer nos enfances ,qui ne serait malade de ce même amour qu’il faut renverser, piétiner, cracher sur sa froide dépouille ,pour qu’il serve à nos constructions nouvelles.Je suis né du temps où j'étais fait pour l'existence ,vinrent les sciences, de la capacité, un savoir, quelque coutelas aussi dans les poches pour souligner des infamies. Ce temps-là venait à mes fenêtres dans les limites exactes du jour et de la nuit, je les tenais pour une digestion élaborée puis de l'âge n'est venu, humide ,gras, pressé,impalpable, l'homme qui se voulait œuvre de bien et de chair n'est pas un indigent qui accumule de savantes horlogeries.
Je vous ai connue les paumes ouvertes dans le discernement de me dire oui, et s’élaboraient alors en moi des desseins qu’il ne fallut pas prendre à la légère, c’est ce que je fis. Le premier qui souffle sur la bougie éteint l’amour, celui qui passe par la bouche, le sexe, à ne rien vouloir faire de plus que de ne parler, nous ne nous parlâmes plus, rien de moins bornés que ces distances, ces silences, comme au sortir d’une forêt on voit la prairie blanche sans nulle trace de pas, puis vint un nouvel élan pour d’autres déséquilibres que vous n’acceptâtes plus, la suite je vous l’écrirai avec votre poids de vie pesant sur la mienne, lourdement.
On s' accroche sans être cru et sûr à ses positions, ses attitudes distanciées qui ont bonne réputation, et l'on est dans une enceinte d'eau salée, attaché à ses idées d'endettement et d'auxiliaire, dans la demie route qui va de la nonchalance à la guerre, du repos à la parenté ; assez blagué, la physique de l'existence est imbuvable dans les bordels de nuit où l’on suspend les fruits secs de ses entrailles dans ce qui nous a empêché d'exceller, il a bien un indice qui pourrait vous laisser ébahi, mais vous oubliez qu'il figure à votre propre face comme une interjection sans lieu et sans lien avec le mot, aussi toutes les dépendances s’achèvent sèchement et laissent un peu partout un goût du rebut.
Au plus haut d'exister il n'y a plus d'enseignement, et l'ardente entrée dans les mots et le texte est un champ d'offense aux nouvelles d'un monde d'impertinence, moi qui suis dans les points suspension et dans les pattes d'une chienne aveugle , je n' avance plus que vers les adages du ciel nocturne et je dis qu'il faut de la mesure pour se mettre derrière un castelet pour y jouer un mafieux somnolant dans un millénaire passé à jouir de sa jeunesse et de ses jolietteries, et cette autre qui gravit dans un escalier qui mène à mon appartement est-elle une nouvelle fraude, une mal attentionnée, une prêtresse qui cherche un ancien contact à mon célibat, suis-je le détenteur de vieilles palabres qui se repose sur un canapé inconfortable, ma chère dominicaine ,ma monstrueuse si terrible qui ne m'entend pas, reste forte des nappes de tes nuits et de n'avoir pas voulu de mes frondaisons.
On traite religieusement ceux qui sont dans l'agitation marine et sans force,proposés à des emplois subalternes,mais qui ne sont ni déments,ni infirmes,c'est une forme d’apocope rattachée à la gerbe,au pain qu'on leur donne en second lieu et à l'épreuve qui leur échoit,c'est à dire à percer des fûts rigides qu'on fabrique aux grandes influences de ces heures où se montrent experts des ingénieurs venus de loin pour équiper les catamarans de voiles secondaires,dans la destinée de chacun on retrouve des prises de lutte,des clefs à bras,des ports de minuit,d'ancestrales lettres,des animaux bouqués,des lieux adverbiaux,qui les mettent en plein dans le mille,là où les ondines ont des pulls overs couleur marine.
Ce qui a servi à de nouvelles reprises glisse vers le marteau en or d'un dieu qui a une altercation avec une curie incurieuse des nerfs de la guerre et qu'on prépare à aller se mouiller aux tièdes batailles des saisons sèches,de courants d'air et de ponts à traverser avec leurs tempes givrées et qui sont par dessus des fleuves qui coulent inversement au sang jeté dans la vie pour la glorifier de ses déchets azotés et qui s'élèvent dans l'éther comme les abois des chiens déplacés avec leurs chaînes dans les obstinations de maîtres qui ne sont que des ordonnances passant de main en main des ordres écrits par des caporaux qui chialent devant une bouteille de crémant vide,pleins de regrets et de drames,quand les combats entrent dans la circulation des sens ,on dresse des tentes dans des camps malodorants où s'endormiront des soldats aux bouches cousues et à l'esprit occupé par les temps de la réforme.
Ces ennuyeuses qui nous barbent, mangeuses de cétacés l'Atlantique, elles nous font le coup du coucou avec une marque protectrice sur la peau, et leurs amants, leurs maris, les renvoient à des sauteurs prétentieux, puis disparaissent dans les journaux intimes commenté par un maître auxiliaire qui extrait d’un glossaire la seule lettre grecque qui fonctionne mal, celle qui se cabre à la prononciation, et dont on ne peut faire aucune œuvre en vers tenté par bleusaille qui donne le tournis et se contente de putrides émanations qui peuvent donner des maladies de rein ou de foie,selon qu'on soit dans la furie ou dans le sens de l'équivoque, à cela s'ajoute ce qu'on s'est approprié illégalement de cette langue, pour en faire des liasses de mots dont la fonction est d'unir les crétins et les posturiers.
Par ses petites propriétés, son tintouin de fatigue, sa notoriété de nonne perverse, sa collection de raucités ténébreuses, elle ressemble à une diane taciturne qui se retournerait sur des hommes infatigables à vous faire flotter dans les ennuis et les abattements ; c’est pour cela aussi qu’elle est la maîtresse la plus indifférente à nos ostentations. Je sais cela depuis que sa méfiance à mon égard a pris les proportions d’une outre remplie de sang, et que manifestement elle n’a pu y boire, c’est pour cela aussi qu’elle va dans les galeries pleines de crasse et de poussière poursuivre des diamantaires pour les délester d’or et de pourriture. Quand elle est malade, elle circule sur les terrains vagues qui bordent son logis, s’y déshabille, montre ses seins à des aventuriers sans dent qui ne pourront y mordre, et de cette distinction lui vient sa soif de méprises. A ses gestes brefs, je sais qu’elle retrouve sa clairvoyance et que je vais une nouvelle fois devoir lui payer un voyage vers les machineries de ses dix ans…
La terre, si elle était carrée, qu’en serait il du vent, de l’eau, ,du feu, de l’éther, de la limonade, je vous le demande ;eh bien, il en serait du vent comme de la résonance, rien qu’un bruit d’ahuri qui pense tout haut, de l’eau comme une fadeur inaltérante, de la limonade comme le roucoulis d’un feutre sur un parquet de paille, de l’éther comme d’une poudre à éternuer. En dépit de cela, nous nous endormirions sous des étoiles bleues, dans l’ovale de notre nature, avec des filles légèrement vêtues, que père et mère veulent forcer à un mariage forain, il en serait toujours pareil avec la rotondité du sein des femmes, tout en tissu de chair savoureuse sur lesquelles nous mettrions des suçons comme des poinçons de terre carrée…
Ennuyeuses et barbantes sont les négations répétées, un peu comme ces plantes médicinales qu’on se plaque sur la peau pour aller à la saint-glinglin, le centre névralgique des années sous bonne garde, ceux qui ont un statut et un bec pointu sont excitables, ils dorment sur des courts couverts à l’abri de la lèpre, et ne lâchent aucun morceau à l'homme essoufflé qui a la peau trouée, d'autres font des œuvres sur des planches étanches qui ont été griffées par des chats, d'autres encore sont des personnages de western dont le rôle est de punir ceux qui ne sont pas bienveillants, quoique équivoque, tout ceci me revient à dire que nombreux sont dans la furie de vivre avec des appareils urinaires contrefaits dans des ateliers clandestins, quant à moi qui pisse-froid et dru, je suis sur un fil tendu , mais encore tenace.Certains se fondent dans le décor nourris d'admiration et d'affection pour des filles qui les regardent avec satisfaction, moi qui prie, qui ris pour pas grand-chose, je suis influencé par les expositions,les expéditions, la maladies des neurones, végétatif, en production d’infraîcheur, je cherche un retour enfantin, quelque façon de scintiller devant une image sainte, mais rien ne me vient, sinon par tranches fines d’avens et de gouffres, aussi j'attends dans les fixités de l’oraison d'avoir un de ces points communs avec l’homme, et comme il ne vient rien , je me donne un nouveau nom qu'on dénature sitôt qu'on le prononce, puis je joue au troubadour pour une belle qui m'enseigna les ficelles d'un métier qu'elle fit autrefois, celui de laisser des plumes aux oiseleurs enchantés par leur esprit.
Aérienne, nonchalante, avec l’effroi contraire, et tous les symptômes des formes édifiantes de la morosité, la voilà dans le désir qui va de la comédie aux arrières salles où les soûlards bavardent sur des empires aux mains de rustres, qui ont des obsidiennes dans les yeux et des opales à chaque doigt. Là aussi, il faudrait corrompre tout un monde, dans l’ordre rare de le prolonger dans des ménages à trois, des péchés par gourmandise, ceux de la culbute aussi , pour en faire le témoignage de ceux dont les enjeux épisodiques sont des avatars performants, qui se résignent à regagner des chambres noires, dans le brouhaha des rouages crénelés comme des encoignures, là, on les abattra pour de supérieures normalités ;voilà qu’il faut à nouveau tout ramener vers l’homme tourbé, fourbu de n’être qu’une sidérante balourdise, si sidérante que de le regarder en face nous viendrait un mépris pour des prologues qui n’en finiraient pas de le poser dans une glose sans destinataire…
Dans mes bas reliefs fleurissent des sourires de jeune fille nubile que des hommes de trente piges, qu’ils portent allègrement, veulent empoisonner en leur mettant une bague au doigt, et un doigt dans l’œil, ces bouquetins ombrageux, ont parfois des jets de lanière cinglante, colorées comme les élytres d’insectes doués des privilèges d’un temps où ils ne dureront pas, respirent je ne sais trop comment des suavités à peine prononçables. Voici le commentaire qui suit. Voleurs de stances, de prières et de saisons, taisez vous, laissez au silence toutes ces demoiselles avec leurs ailes blanches, laissez leur additionner des étés et des automnes, des sonates et des aubades, cessez de comptabiliser leurs retenues, jusqu’à ce qu’elles deviennent des papillons de nuit qui iront ambrer l’or des lampes.
Terminer sa carrière sur une promesse d'achat, une trésorerie d’étoiles, un Kleenex ouvragé, assurément la vie a du bon et des fonds, si on y réfléchit sans inspirer ,sans aspérité, on perd pied, on s’éparpille,on étouffe, on est lascif, médiocre, on boit des jus passés de mode, on s'imprime sur le corps son image de salaud qu'on regrettera, on va à des rendez-vous, aux lisières rencontrer des bêtes dans leurs saloperies de remugles, en robe de prêtre et qui prêchent avec une flûte en bouche, ça n'est pas vital mais ça évite le surmenage, alors on s’ introduit dans un petit écran ou sur une toile d'un mètre carré, on y pose en gentilhomme, ça fait un portrait charmant que regarderont ceux qui sont défraîchis à leur extrême limite, puis vient un bain d’huile et on y plonge.
< Précédent | Suivant > |
---|