Au jour le jour 372


Terrestre aux longs remparts où divague un seul passage muet, mugissante de tes forces vives,  l’odeur des nappes fluides te met  fait dans les bras d’un lointain ignoré, et toutes les tristes ascendances de l’hiver te pressent dans l’ivresse, dans l’ivraie urgente aux bottines des amours mensongères ,pour comprendre une autre que toi dans son sillage, son roulis de papillons bleus, il faut être de passage et n’apporter aucun  régime , aucun règne réunis sous un seul spectre ,et assise sur le trône le plus haut tu verras que l’on décharge  de ces navires faits de paille et de chaume, un milliers de corrupteurs aux urnes à venir, un cortège suivra les marins avec leur blanc bandeau bleu, il se dirigera par les quais jusqu’à la mer avec des linceuls levés dans l’air liquide , et toi tu iras la fenêtre pour comprendre pourquoi l’on entend le remugle des bêtes arrivées jusqu’à toi alors qu’elles ont toutes été abattues.

L’homme fortement emporté dans une partie de sa nature propre à être éphémère, avec ses allégories et son Christ maladroit, se montre hostile vaux hospitalités,  moi qui ne dispose d’un temps qu’avec mes débris de vanité et la grande raison du plus faible , je vais aller à ce point le plus long de l’existence abâtardie par les cerbères lapeurs d’orages et de peurs, la tessiture de mon cœur sera d’un ordre nouveau, je mettrai mes bras éteints, ma maladresse  au-dessus de ma tête, un à un étranglement sera à venir, j’entends déjà les chiens et  leurs crans  telles les règles que l’existence a rendu immatérielles,  ma douleur est contre le temps, je ferraille contre mon corps, les gelées  glissent lentement sous mes paupières que je n’arrive plus à clore, puis vient le sable des cloches ensorcelantes.


Au grand jeu de la cuistrerie
Je suis une pierre qui roule
un cigare mal éteint
un ralentissement
un raccourci de fleuve
la garde importante
des voyageurs  inertes
les voyageurs
sont des mandarins
qui font fuir les ouistitis
les ouistitis n’ont pas d’oreille
ils vont sur des fils électrifiés
faits  de toile de jute
la jute est conçue
pour créer des sacs
où l’on remettra de  l’herbe à chats
les chats plantent un drapeau
au sommet d’une montagne
un pic est conquis
la conque de la vie
revient par spirales et degrés
il me faut ranger mes rages
dans leurs cages
et c’est là que je m’endors…


Que font les lèvres du fantôme
lorsqu’il mange du poisson
plat comme la chaleur
d’un ancien thermomètre
avec sa flamme acide
son écriture de boule
il poursuit son chemin
ramasse des glands
qu’il grignote
c’est pourquoi
il a  la maladie du cerveau
son cerveau est une cavité vide
où l’on rencontre
des femmes nues
alanguies allongées
sous des saules
les saules ne pleurent plus
depuis la nuit des houppelandes
là où dégouline le goudron
sur le lait du capricorne
les signes sont là
il faut bien les regarder
l’histoire ne les gardera pas…


Et d’approximations en aides étranglées,  lorsque l’étouffement se rend à la clairvoyance de l’ assurances des tuméfiés qui se sont arrachés à la  souplesse d’être choqués par les ailes abîmées des hommes sans entrain, il nait en chacun de nous un elfe stupide qui voudrait ramper jusqu’ au sérail, l’un est un animal à la seule liberté d’être qui  va de la gueule d’un grand officier , à l’affolante rotation des cabanes à lapins,  qui  mangeront de jeunes pousses embourbés  dans des spiritualités à la Candy, cette souris qui a rendez-vous à avec l’impétueux pardon d’un guide à la face honteuse, comme celle  de ceux qui ont pardonné aux cagneuses de la  mercerie, nous nous encaisserons les valeurs qui iront de l’avant dans l’activité humaine, le dévoilement ou le retranchement, ce monde est à courte finalité, nous ne savons plus jouir des vrais mensonges pour de vraies dévastations.

A toujours  psalmodier le culte de la distance, vous  est venu une humeur d’insoumise qui braille, qui se  gargarise de la neige à l’approche de la voltige des penseurs, qui ont leur bosquet  , leur bouquet dans la nuit, aux beautés subtiles vont les heures bouillies,  grandies au langage simple et ingrat de celui qui grisonne,  avec ses féroces couleurs dans ses yeux aux brumes coagulées, j’attente ici le procès de toutes les confidences, je n’ai connu de véritable parole que dans  la figure des retraits qui ne me furent pas semblables, j’entreprends un oubli aux paumes nourrissantes,  avec en leurs creux une  digitale qui vous brûlera, un reste de lumière sera sous la cargaison des chênes au devenir concret et solitaire…

Décris singulièrement la voltige du monde avant de le transformer en orange violette faite de  ciment qui résonne ,le mien depuis votre connaissance s’arrête à mes    orbites qui  sont de beaux acides verts, et misérablement me donne à voir la misère prévisible et sans alibi, c’est de toutes îles passées et à venir que je viens, les nageoires de l’existence nous font rentrer dans d’étroits couloirs ouvrant sur de l’uranium appauvri, avant la sentence, disparaîtront toutes  les grimaces aux  tremblements extrêmes, sachez-le, la mort est dans toutes les multitudes, et seuls s’échapperont les cafards de la suprême existence, celle qui ne nous est pas due, nous pourrons avant même que n’ayons mâtiné les chapeaux melon ou de paille, lécher les ceps qui  n’iront pas aux bègues qui remontent leurs sourcils, battez donc les montagnes, une bribe à votre cours, et marchez, marchez, marchez…

Aucun doute sur l’incandescence  ignoble qui  circule comme un enseignement avec ses  dégueulasseries comme des  outils las, où une portée de chats astronomiques se désarticule aux premières lueurs de ce corps où j’ai mis de fines attaches, des agrafes plus légères qu’une désarticulation outrancière avec leurs envergures et leurs simulacres de l’affection, tu cachais déjà ton désir de remplacer ma chair, jusqu’au plus haut point de la nuit, je tiens à ne plus me rendre dans chaque demeure où la menace des couples est dans l’aura des brebis galeuses, pourquoi ne faisons-nous pas que toute musique soit unique, ou chaque signe  sera griffé sans faire saigner la poignée, mon cou est à la corde qui glissera par-dessus mon cerveau, le géomètre revolver sera plus haut que le chien d’acier et de ma gorge jailliront les moins propres de toutes les images contraignantes, je m’endormirai à mes orgueils pour n’en ressortir qu’en adulte qui se gausse, ou dois-je vernir tes ongles que tu méningiteras dans mon corps d’ébroué de la vie ?

Au cercle et au circuit d’exister dans ce  monde avec ses inscriptions qui activent la mouvance du destin écrit dans la bande de pierre des désirs, une gorgone graduée par son insignifiance garde notre foi, certains font dans la valse avec leurs  valises pleines bien avant leur départ, dans vos aventures , la vie est un paysage mal choisi puis reconquis, l’ouverture et l’aventure ne sont pas de la certitude de nos saloperies ,de nos cachotteries,  dont certains firent un repas tiède comme on jette  une aumône à la délirante raison de ces hères qui restent discrets faute d’avoir lavé leur lit, je te tiens pour te délier à ce jour et ne te convoquerai  plus que pour un esclavage dont tu ne connaîtras pas le nom, j’avance mon ombre parallèle sur un parapet sérieux comme un moine repenti, j’ai rasé mes cheveux, mes mémoires s’allèchent à tous les noms que je lui donne, ma raison traverse la rivière aux aguets, les boutonnières de la nuit ne sont plus recousues à  la main, le feu est douloureux lorsqu’il touche à toutes les forces anciennes que nous savions manier...