Au jour le jour 363

A bas les troupes médianes   
Les autres raccourcis
Où vas-tu belle dame
Sinon au cagibi
Où s’endorment les rats
Sucéteurs de bienfaits
Avec leur sale odeur
De rance et de pourri
Moi qui me suis nourri
D’interstices de fêlures
Je vais à contre pas
Contre toute nature
Je mange je bois je prie
Dans l’ombre et la poussière
Et j’attends que me viennent
De nobles adultères
Incommis en surplus
D’exister dans le somme
De peu d’être que je suis…

Aux magies océanes
Et les ombres épaissies
Va une cardinale
Encore en mon esprit
Et ne connaissant guère
Ni son front ni son fonds
J’attends qu’elle m’apparaisse
Comme naïade en tonneau
Moi qui suis né d’hier
De charbon et d’acier
Je ne crains simplement
L’implaisir immédiat
De lui être montré
Que comme un homme honnête
Et sans cesse ignoré
De par ses ressemblances
A tant d’autres aînés
Je veux dans l’escalier
Qui monte à son profil
Aiguiser mon regard
Mes torpides idées
De la deviner nue
Au milieu des nuées
Et si elle ne rit pas
De mes troubles sentences
C’est qu’elle ne connaît rien
Du cœur du bas du ventre
Et de ses insistances…


Vous voilà attendue
De votre haute taille
Moi comme un numéro
Et vous pierre en entaille
Je ne crains ni la peur
Ni la crainte de craindre
Je suis pair et impair
Sur plateau de balance
Vierge de mille joies
Et d’autres insistances
Regardez-moi d’un temps
Qui peut être nouveau
Comme on caillasse une vitre
Ou va au caniveau
J’avais vingt ans
Vous en aviez autant
Qu’avons-nous retenu
Et qui nous ai atteints
Si ce n’est le désir
Le plaisir le soudain
D’une autre connaissance
Que celle ouverte à nous
Quand nous allions débiles
A de faux rendez vous
Je ne veux vous tenir
Que si vous me retenez
Je suis un homme libre
Et j’ai quelque clarté
Sachez la découvrir
Et je vous couvrirai
De baisers de tortures
De fragrances et d’arômes
Qu’on ne peut expliquer
Que si l’autre est nous même
Dans le même bienfait….

On qui crie dans les forêts
pour proposer du caviar
aux cireuses de bottes
le caoutchouc
vient d’Amérique centrale
et dans le ventre
des capitaines de vaisseaux
on assemble des feuillets
pour en faire des évidences
chose imprévisible
pour la sieste et de par la science
celui qui est légèrement déchiré
n’est pas infirme
il peut encore monter sur
des copines  bureautiques
bien s’arranger de sa personne
ce qui n’est pas le   cas
de toutes ces plantes aromatiques
qu’on passe par le soupirail
là où des souris par milliers
sont des spécialiste de l’anecdote .


Au marteau va le maître
Avec ses symphonies
Et l’idiot apparaît
Comme un trouble cerveau
Je suis dans le fugace
L’apparat côté gauche
Je n’ai volé de peau
Qu’à de tristes lapins
Et craché dans les herbes
A hauteur de lutin
Ne suis gai sans savoir
Que si telle autre va
Contre mon désespoir
Contre mon désarroi
Je ne veux d’intérêt à la vie
Que d’exister en paix
Et non dans le déni
Je plaiderai coupable
Lorsque j’aurais compris
Que l’existence n’est pas
Solution à la vie…

Celui qui prend un coup
Il est en plein centre
de la circonférence
c’est un médecin suisse
dont les techniques
sont recherchées
il a quitté son pays
sans laisser d’adresse
 sur un coup de tête
ses enfants n’étaient pas
au milieu de la meilleure
façon de vivre
rien que de la demi-mesure
qui est des temps gâtés
moi je regarde mes artères étroites
j’y vois le souvenir
du favori en  rang de bataille
qui donnait des cartes de visite
à tous les passants
dont la vision de l’avenir
était absente
la conclusion est désarmante
battez en retraite
soulez-vous buvez baisez
puis prenez un revolver
et foutez-vous une balle dans la tête.


On se perd
dans la tranquillité
des salles de danse
ou des couples de singes
se falsifient
dans le local d’à côté
j’ai vu une lourde machinerie
des instruments de
guerre un vilebrequin
des souliers jaunes
une tortue luth
ma belle-sœur
qui se faisait mettre
par devant par derrière
comme à l’époque
de ses variations vésiculaires
mon frère n’en a rien su
je me suis tu
mais il a hérité
d’une petite vache mythologique
titrée à l’école primaire
qui tenait les comptes
de ma mère
morte dans une ville de l’Est
dans une porcherie
qui schlinguait le pognon
qu’ils lui avait tiré…


Je mets du de côté
du personnel celui
qui n’a pas illuminé les pyramides
ni les Champs Elysées
ça tient de la bougie
et de la bougeotte
avec sa maigreur de maladie
et le caractère des
candélabres chauves
avec leurs  joue rondes
lorsqu’on est sur de bonnes bases
on est jamais féroce
pas plus que véloce
et l’on renvoie
à d’anciens ouvrages
nos nomades connaissances
comme  les seins
de ces dames d’acier parisiennes
je tiens ceci pour conforme
tout ce que je dis ici
est audacieux
Rubens en savait tout autant
Je peux même  soutenir
ce que je dis en justice
et avec justesse
si vous m’en laissez le temps.


Les missions des crépitements
se font dans les contrées
d’acteur absent et absolu
n’avons-nous jamais eu
ce mélange explosif
de bêtes à cornes
et de célibats comme
des tunnels contrefaits
où on nous acclamait
en en langue provençale
là où l’on roule le dialecte
et des sous-entendus
il faut de l’appel
de la bonne humeur
pour comprendre l’esprit
 qui travaille
de façon professionnelle
surtout ne vous exposez pas
à lumière du système
vous deviendrez une fillette
une fiole une barrique
un moins que rien
et serez  adressé à l’un
de mes amis
qui sent l’ail
la naphtaline et la bière.


Aux doigts habiles
tends  les mains
Impriment  ce qu’elles
ont travaillé de travaux
danse la tarentelle
sois élégant
donne des copies conformes
à toutes les coutumes
aux herbacées à la con
fait des bonds en avant
 fait des bonds à mon arrivée
en une demie seconde
distille l’attente de dévider
la confiance avec adresse
vers toutes orphelines qui
ne sont pas des mollusques
mais les gastéropodes
fais un trou béant
à ta domestique galère
les crêperies les estaminets
prendront l’eau
et vois combien
tu seras heureux.


Il est encore temps
d’être dans la liberté
de ces cochons publicitaires
complices pansus
comme des macaronis
des rendez-vous galants
où l’on surprend
avec un bruit de doute
les euros dans la gangrène
comme dans la bouche
de tous les parricides
allez soyez bon prince
admettez que vous êtes con
bosselé comme l’avarice
comme la vaisselle de vos aïeux
qui bouffaient des carrés de verdure
pour ne  pas couper trop
court à la vie
tout ceci ne  m’interpelle pas
je voulais juste blaguedouiller
je me suis abîmé dans vos habits
de riches oxydés
mal composés décomposés
et pour ma défense
je m’élance de partout
où je suis …


En bonne compagnie
avec moi-même
je suis un groupe organisé
agraire sec et franc
une  flûte à bec en bouche
parfois du parmesan
et le bandonéon
est vrai sans bandaison
ne produit pas grand-chose
sinon de petites quantités d’engrais
juste de quoi voir
si le temps sera viticole
comme je n’ai pas l’agent
de liaison compatible avec mes rhésus
je passe inaperçu
et personne ne vient à moi
l’eau ne me suis plus  à la bouche
pas plus que le Bordeaux
je pense partir au large
mais je ne sais pas trop de quoi
alors je pose mon cul sur une chaise
je pense que je suis la chaise
et la chaise m’acquiesce.


Je ne suis pas digne de confiance
je suis un lézard
englouti peu à peu
dans l’à peu près
j’ai des artifices
comme les artificiers
les artificiels
bonjour à la mauvaise compagnie
je n’ai pas
de code sentimental
pour celle qui
m’a laissé tomber
trois fois trois quarts
dans un bordel
d’absinthe et d’ eau douce
je ne bois plus que
des alcools d’outre-Rhin
ils sont l’exacte réplique
d’un vinaigre enduit de noir
je me suis pas débarrassé
de votre sourire
pour  ne rien faire
sinon dans la
contestation enfantine
je me présente à vous
tel que j’étais avant
avec des glandes qui secrètent
du secret et du venin
je ne sais pas voler
au secours de quiconque
et que chacun aille
se faire foutre…