Au jour le jour 360

 
 
Valises corrompues de partir
conçues dans la peau
d’un ours mal embouché
et la danse savante
des cheveux de la serveuse
dont je rêve la nuit
poupée qui sourit
pour des scintillations
bâtonnets dans ses yeux clairs
puis la chaleur  au manganèse
de ses entrailles bleues
me brûle jusqu’au bas du ventre
ma vie est un lopin de terre
dans un canton
où l’on vend des parapluies
non parce qu’il y pleut
mais parce qu’il y  pleuvra
il n’y a pas meilleur avenir
que celui qui sera sous les crues
et je vous transformerai
en hommes-grenouillee


Poitrail poitrine
et le choix et le jeu
de ne plus aller plus moins
stoppez vos chevaux
vous les militaires
aux yeux de quille
vos valises
ne sont pas pleines de lilas
et votre rire jaune
va tout droit
à mes viscères
j’invite à ma table
 un zouave
c’est un cousin  germain qui oscille
en tout état de pire
entre la braguette et le tambourin
change de couleur
selon le moteur qui le meut
quant à moi
je danse en noir et au-dedans de lui
un intense menuet
sur du daim blanc.


La mouse des sulamites
s’évide dans les ostensoirs
où des chiens ont pissé
bleu violet dru
comme la mitre de ce  pape
qui détestait  les jours de sacre
l’épée et la ceinture
moi mon ventre mon centre
sont lumineusement
éteints de tendresse
je vous prie de marquer mes heures
et celles de toutes ces autres filles
qui dans l’ocre de la fumée
se soulaient avec moi
jusqu’au matin
et les amis qui m’étreignent
ne savent d’ailleurs pas
que j’ai perdu leur numéro de téléphone
chut les murs sont sournois…
À l’extérieur
tout à l’extérieur
les compromis
au ventre  d’insectes
s’entorsent d’insectes bleus
el les vendeurs de journaux
s’habillent de blanc
c’était au  siècle dernier
siècle inventé d’opium
 et d’absinthe
de jours fumables et enfumés
allez ouste
tout ça ne repoussera pas
on a beau renverser les balises
les Argos ont les yeux vieillissants
et les antennes paraboliques
vont aux vendanges de nuages
électriques avec un sarrau de paille
confectionné par des chiens
faiseurs d’aluminium
et pisseurs d’albumine
l’aluminium sert à la confection de  pianos
les pianos
on y bouffe de la merde
la merde court à l’hôtel
avec son chibre mou
sa culotte de cheval
et le monde est optimal…


Pisseurs de bromothymol
arrière à l’agora acide
arrière à la procréation
de cachalot vomitif
arrière avec vos prudences
vos comparaisons
d’infirmes cannibales
aux bonnes heures du jour et de la nuit
je crève d’un foin guerrier
dans le pré carré
qui est un enfer à mon goût
n’arrêtez pas les marées
les chapes de plomb
d’accréditer les lignes
qui portent encore
des extrémités et de la blancheur
et qui s’annoncent
avec du lait en poudre…

.
Est étrange tout ce qui vient de moi et va à votre vie lointaine, mes mots de me protègent pas de votre  souvenir, je passe chaque jour de l’arrestation au discrédit de vous, des vibrations de cette terre du moment, à celles qui ne sont que fourmillements,  vous apprendrez encore de beaux jours, et je vous écris dans la plus vaste des solitudes que le temps n’a pas limité ma dépendance, que rien de mon allègre amour n’a disparu, qu’il est disparate , certes mais certain, je l’affirme, puis, il est autant présent les jours bleus ou gris selon les idées du ciel,   il passe en retrait par mes lèvres pour se  développer ailleurs, là où peut être vous vous enveloppez ,moi j’ai peur de chaque lendemain, d’un grain, d’un révolver et d’une corde…
a faire

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Dans nombre de mes stances et phrases que je vous destinais, il y avaient des avens et des abers, des endroits, des envers,  ; le décor nu et  simple du corps que vous aimiez, j’aurais voulu qu’il en soit ainsi pour un long temps, je bloque ici le principe de l’autre, et je sais que vous auriez pu  saisir toute bonne chose de moi, toutes les pages  produites entre la décision de tout quitter et celles de m’endormir avec vous, mes lumière ne sont plus dansantes et vont à ma prudence, j’ai gagné en neurasthénie ce que j’ai perdu en sourire, je vais à de longues marches  à la nuit tombée, le travail d’exister chaque jour plus nombreux est ardu, mes ennemis grandissent en  moi, certains veulent me jeter du haut d’un pont, d’autres me bourrer de somnifères.
.
J’ignore si je vous ai dit que ma paix est un mouvement de vous,  quelque chose comme le fruit  naturel du sang, qui se fluidifie on non selon les circonstances, la chronologie des jours ne change rien à la science qui vient de vous ; quand vos doigts serraient les miens, la distincte est remarquable envie de votre rapproche était là, certes ,mais ne me met pas en fuite de ce que vous fûtes,  c’est une danse légère et immense comme lorsqu’on court avec les bottes des sept lieues,  je ne crains pas les lieues, les  arbres se déramifient, la rivière du devant de chez moi  donne et continue, aujourd’hui ça pleut et pleure de ma nudité d’homme, l’avance est à éviter, la page froide est  de frigidité, je traîne et crève d’une histoire qui n’est pas née.


Contrepoint à ma solitude
la bière roucoulante
l’enfant malade
qui descend les escaliers
la colline
et qui fut moi
à dix ans
je suis un rat palmiste
je ne suis plus pour le jour
je nourris des pigeons borgnes
je dis merde à mon frère
aux yeux de carabe noir
je m’active et m’échappe
des aubes sombres
Dieu est à mes côtés
il roule en Solex
c’est un travailleur communal
cette complexité
ce n’est pas à moi qu’il la doit
ma rousseur d’hier
m’a foutu une torgnole
dans le bas du bide
la lanterne rentre en force
dans ma chambre noire.


Par huit fois le pétard
du grand jeu de la cendre
ressort par des anus
pointus comme des drapeaux
et Sainte Odile
met des lunettes jaunes
sur ses yeux d’agave
moi qui voyage
de la cave au grenier
je déserte une aventure
je n’ai pas de sex-appeal
le secours est dans un missel
ou dans le sommeil
de mon balcon
je lance des cris stridents
sur la foule pivotante
avec du vide plein de fiel 
mon casque est en forme de cheminée
je traverse le désert
à coups de pieds dans le cul
je ne suis  pas un patriote
avec une tête de Mickey.

Trisomiques sont ces chiens
tout en longueur
avec le sens du speech
et de plus savants
quadragénaires qui marquent
à la culotte
se pourlèchent
leurs moustaches de feutre
moi je suis un gars
qui  pense que l’énergie
est immense acarien
une sangsue volumineuse
qui trempe dans des affaires louches
puis  vient l’appel des anges
avec leurs barbes polies
épuiseurs de temps et d’existence
qui se répètent en
se jetant sur la première venue
j’ai un  poil à la glotte
et un autre en société.


Valises corrompues de partir
conçues dans la peau
 d’un ours mal embouché
et la danse savante
des cheveux de la serveuse
dont je rêve la nuit
poupée qui sourit pour des scintillations
bâtonnets dans ses yeux clairs
puis la chaleur  au manganèse
de ses entrailles bleues
me brûle jusqu’au bas du ventre
ma vie est un lopin de terre
dans un canton
où l’on vend des parapluies
non parce qu’il y pleut
mais parce qu’il y  pleuvra
il n’y a pas meilleur avenir
que celui qui est sous les crues
et je vous transformerai
en hommes-grenouilles.


Ma main s’élève se fout
du maître et du devoir
l’infirmière qui me pique
est une poularde au cul sec
serré comme un crapaud
qui  été recousu
elle a pris le train
dans la ville voisine
fait des courses au casino
avalé un Alka-Seltzer
le lendemain de sa cuite
c’est là qu’elle
s’est jetée à mon cou
Céleste qui est ordonnée
fait le ménage dans ma maison
repasse mon linge
cire mes chaussures
se plaint  de la puanteur
 de mes pieds
elle qui se parfume
avec des plumes de colibri
broyées dans du Nescafé
soufrées comme la Croix-Rouge.


Si j’étais de chair humaine
je serais une femme
voire un courant d’air
et définitivement
n’aurait plus le mal d’aimer
à mon âge on ne chante plus
on gémit aux brumes et aux aurores
anciennes et passionnées
il est vrai que je soupire encore
de la  dimension de cette autre
avec ses seins comme du savon bleu
sa voix de Parque lointaine
m’est restée en tympan
j’ai de la neige plein pif
je bois dans les réserves du beuglement
je me sens d’un  autre monde
est plus qu’à moitié
 ce silence s’écrit à ma façon
le temps n’y est pour rien
tout est dans mon intérieur
je regarde le ciel
je n’y vois qu’une immense échine
déchirée et  sale.


Vois dans les yeux du mort
le visage du matin
et les plaques de givre
au monde inquiet qui dort
voilà que le jour n’est
que ténèbres splendides
l’homme qui se terre
entre toutes ses rides
vois sa vue au soleil
s’affaiblir le quitter
en un autre sommeil
au timbre compassé
vois le savoir moins gai
si tu n’avais bu
aux lèvres les plus savantes
sans  leurs amusements
vois l’arrête l’angle mort
comme un roc qui descend
dedans la mer houleuse
où le diable s’endort
et vois combien tu vis
aux cours d’ailleurs qui mentent.
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On écoute son pas
dans le couloir étroit
où la lumière atteint
ce qui décroît déjà
et les salutations
les rires d’orgues oubliées
sont des adieux secrets
de mort éclaboussé
moi qui est en retard
dans la vie nocturne
au faux décor décru
j’attends que la fatigue
saisisse de ma terre
je descends l’escalier
comme une pierre qui roule
je m’accroche à la rampe
qui conduit au caveau
incertain à la bière
où même caniveau
et je vomis amer
de toute ressemblance
sur cet homme endormi
aux personnes qui l’enivrent.

Certains partent en guerre identiques à eux-mêmes, et le jour est semblable à l’amitié des grands sots, celui qui refuse d’admettre que Cupidon et sans-culotte est confirmé dans les écuries, rien d’illégal, tout est signifié d’avance sur le feuillet des engagements,plus  le soldat a des remarques personnelles à faire,plus il est nonchalant et cela lui  vaut les sottises familières de ces autres qui sont vides et incontrôlables, l’aptitude de jouer à l’arc ou à la bonne arquebuse s’acqiert en regardant des spectacles nippons, peu le sait, seul le sage avec un œil intimiste ne veut pas nettoyer les auges des porcins qui ont  des numéros aux oreilles , et ceci seul est  intéressant, quant au reste, ça reste en dehors des textes…

Miroir de la peine
aux pieds nus sous la peau
et cette lourde déveine
comme un vilain scorbut
l’haleine du scarabée
va aux bouches des morts
et le grand alphabet
a de sales vêtements
j’offense un dieu muet
par mes entendements
j’ai préparé ma chute
j’ai borné ma valise
je vais par les rues en épingle
sous le ciel excisé
une cigarette aux lèvres
dans ma main un pavé
je déteste les chiens
au cervelet de prosateur
je cours vers la rivière
novembre est sous les toits
et les mariés debout
sont au nombre de trois…