Au jour le jour 347

Le prince démoniaque
est de mousse
il commande une troupe
un plus bas au plus bas de sa gamme
et les écus énergiques
ne les sauvent pas
de ces chiens de garde
acides comme la musique
du  couteau du boucher
il est difficile de croire
que le changement de ton et de temps
fatigue la couche protectrice
des médecins
qui retiennent leur culotte
en clamant haut et fort
qu’il nous faut cachetonner
alors on a la trouille
on se bourre de faux entrain
ça redonne de la bonne idée
quant aux pauvres
de la  décision
ils vont en voir un second
qui travaille dans le tertiaire.

Les grands producteurs
de la création ont
des durillons
ils prennent des décisions administratives
signent des autographes
à ceux qui veulent
vendre des légumes
sur les marchés
ça attire les manants
et les aimants comme tels
au premier rendez-vous
de la rue qui monte
on trouve des articles
pour guérir
on sait pas comment s’y prendre
c’est une question de personnalité
car les mammifères lents
ont encore des doutes
en tout et à temps
puis c’est un patineur intrépide
qui vient
contresigner le tableau…

La nuit remue avec son cortège de hérauts, les nouvelles sont fraîches, datées, un peu lentes, certes, mais elles arrivent à point, chacun les entend, et les hérauts rentrent chez eux boire de la camomille.

Le ciel bleu est âgé, le ciel noir tout autant, le ciel gris idem, merde, tous les ciels sont  colorés, et s’ils ne l’étaient pas,  et bien ce serait  la mort, ducon…

A ma gauche je place mes idées de gauche,  à ma droite celles qui le sont moins, j’évite qu’elles se rencontrent, elles s’écrabouilleraient, et mon cerveau n’y survivrait pas, j’ai donc mis une barrière entre les deux, ça tient depuis une cinquantaine d’années, j’en suis fier, je suis un monarque apprécié et qui est distingus par les deux côtés de mon être…


On porte un jugement favorable
à ceux qui ont
des aiguilles dans les mains
il se sont appuyés
contre la sainte patrouille
endiguée par la littérature
et qui attend que le cinéma
en retire un navet belge
les gros nez se détendent
à la toile émeri
l’on constate alors
que les visages prennent
l’allure d’un technocrate
au front barbouillé de vert
chacun laisse de côté sa honte
le chemin qu’il va suivre
est boueux sale
des dames oranges dansent sur les pistes
elles écoutent le cours élémentaire
les commerces clandestins
qui ces  enfant stupides
insensibles  au ton que prend la chanson.


Les victimes de l’amour
sont au nombre  de mes notes
et je mets à profit
des axiomes au pain germé
l’interception de la douleur
est « aie » ou « ouille »
ce soir je suis
réceptif au bilan
du nombre de mes négations
je vais les remplacer
par des salutations
le Christ puise dans la Meuse
il corrige la montée des eaux
il est temps de l’héberger
des engins de sport
empruntent les sentiers ardents
comme personne n’est parfait
le subjonctif se fait la malle
la malle est de papier d’Inde
il s’évapore dans le brouillard
mon censeur a de la fièvre
sa température monte
moi on m’a écroué.