Au jour le jour332

Je suis candide dit la candeur, je suis candie dit le sucre, je suis Daddy dit Swann, je suis votre responsable dit JCF, combien je regrette que ce dernier n’ait pas plus souvent usé da ma sonnerie, quant aux autres qu’ils restent ce qu’ils sont, des impropres qui jouent de l’inutilisable.

Les plumes du paon sont colorées, les plumes du cor sont colorées, les plumes de l’araignée sont colorées, les plumes du trumeau sont colorées, les plumes des lionceaux sont colorées, les plumes de la girafe sont colorées les plumes du ver à soie sont colorées, mais ce n’est pas possible, ces derniers n’ont pas de plumes, et bien donnez m’en la preuve et je vous croirais.


On ne danse jamais bien lorsqu’on est balourd ou ballot, voire poids plume, regardez l’éléphant et la fourmi, pas des faiseurs de valses, quant à Strauss croyez-moi il a su tourner au son de sa musique, mais ça nul ne le sait à part moi.

Je n’éprouve rien que je n’approuve dit l’ogre au roitelet, le roitelet a l’ouïe fine, aime le café originel, il joue de l’orgue dans une ladrerie, l’ogre se fout des lépreux, toute chair est bonne à prendre, quant à l’orgue elle est féminine au pluriel.

Quel monde que celui que l’on prend sans détour, plat, droit, carré, uniforme, un désert quoi, moi je n’en veux pas de ce monde, je vous le laisse, c’est une question de principe.

C’est mauvais pour un homme de mon âge de se miner pour ça, une chemise pas repassée, un froc délavé, oui mais j’ai rendez-vous avec une dame, et si la dame était une jument te mettrais tu dans cet état-là, non, alors où est le problème…

Voici que les dés roulent, donc s’ils roulent ils devraient être ronds, mais ils sont cubiques, et nous que serions-nous, que serions-nous dans ces formes-là…

Vendu pour vendu que cela soit cash et cher, dit le loriot à son ami le lézard, et moi de cette chevelure je n’en veux pas, car si elle repousse comme ma queue lorsqu’on me la coupe j’aurai une dégaine à la Bécam, et ça ne m’irait pas…

Dubois possède une forêt où le cocher fouette les chevaux, les chevaux sont d’ébène sur un manège, ils ne sont pas heureux, moi je suis jaloux de ceux qui fêtent l’anniversaire de leur fille de vingt piges lorsqu’ils l’emmènent vers du tourbillon, parce que je célibataire et que je refuse les corps à géométrie variable.

J’ai pris des résolutions, mais je n’en tiendrai aucune, voilà pourquoi je ne les énonce pas, et ne les énonçant pas, vous ne les connaîtrez pas, sinon Dieu qui sait tout et voit tout, qui a le sens de la sagesse et du devoir, qui va de l’amnésie à l’anamnèse sans passer par l’homme, sans le comprendre, du moins c’est ce que je pense, j’écris souvent de ce que je ris, et je ris souvent de ce que j’écris, mais je me comprends, j’ai mes racines dans le mot, et ça me fait grand bien.

Le sort doit être bouclé, cellule, prison, geôle, ergastule, on voyage de là où on nous ment, le ça n’est pas en état, il est emprisonné à force de boire du Nescafé, je n’en prends plus, j’ai un autre client qui veut du GPL….

J’ai mal au ventre dit le gastro, je me fais vieux, cette gastro elle me tourne le dos à chaque fois que je lui parle, alors je lui propose de me taire et elle l’accepte, mais tais-toi donc, sois de retour dans une heure, boucle ton affaire et reviens-nous avec le souvenir de la Vénus de Milo.

En fait toute une histoire que celle de ce travelling de rien du tout, allez hop un gros plan, de la focale, un autre plan américain, salut à vous Monsieur Godard, salut à la morale…

Pitoyable est la belle dans la vitrine des princesses, pomponnée comme pour l’envoi, les baisers se veulent sincères, la sincérité se fait bobarde et zobarde, les autres sont de trop, et sur des clichés il y a trop de verres pleins, et trop de verres vides.

J’aime cette image quand j’entre dans le taxi et celles d’un trafic d’extasiants , j’ai une famille à aimer et à nourrir qui vit au Danemark, mais mon ensemble reste là, c’est mon oisiveté, j’aime ma mère patrie qui est mère parce qu’on l’a décidé ainsi, moi j’ai retenu ceci, on habite pas une patrie mais une langue, à bon entendeur…

Je ne peux plus aller acheter des boissons seul je les boirai en route, je perdrai les clés de mon appartement et de ma bagnole, et après tout je m’en branle, je dormirai sur un banc…

Il est mou celui qui fait, tut, tut, tut, s’il faisait flûte, flûte, flûte, on croirait un orchestre, une cérémonie, un cérémonial, une pendaison de crémaillère, mais non il insiste, il fait, tut, tut, tut et le bruit qu’on entend tous dans le quartier nous est connu, c’est celui de l’ivrogne d’à côté, après tout on l’a bien cherché, ce thème connexe, quant à moi je vais boire de la slivo vieille de soixante piges, et pour le reste , à vous de voir…

Je sens l’urine et de l’omoplate, des aisselles, des lunules même, il faut remplacer l’odeur par saveur, et si je procède ainsi les invités seront contents, du moins c’est ce que je crois.

Le miel est fielleux, il a des cheveux de camomille, des yeux noisette, sent l’aubépine, le vent, la fougère, Lucienne, la marguerite que je dépiautais à douze ans, je vais bien, merci, je veux bien que les ours bien léchées s’en délectent, mais pas trop, c’est la coupure du pascal que je préfère, j’y vois mon visage s’y noyer, et si la beauté était pareille à tout cela, à qui pourrais-je transmettre tous ces mensonges ?

Vous savez à quoi on reconnaît la pauvreté des gens, et bien la façon dont ils vous oublient…

Voilà une règle pour dormir, goûter à la neige, à l‘ éternel déglaçonnage des sens, à ce qu’on aimerait décrocher du ciel, les étoiles avec leurs leurs étincelles, à ce qui nous fait transpirer et émettre des premiers baisers aux bouches de nos gourmandes maîtresses, aux tertres terrestres et bien placés, quant au reste qu’il subsiste toujours dans le rectiligne et ça ce n’est pas un bienfait.

C’est pour quand le quant à soi, pour demain, ah bon, mais demain c’est loin, tant pis, tu attendras, et bien moi j’opte pour le quant à lui, qui fait tagadaboumboum et qui ne sert à rien.