Au jour le jour 325

Pack pack
au petit prince insulté
soûlant les ouvrages divers
les lignes trompeuses
informatrices
et les mariages
sont des amalgames
je vois ici
l’inondation de tous les ouvrages
de la vie filante
et les Amazones
qui vont à l’armée
avec un sein transparent
coulent à pic
par l’exercice de tirer
c’est un grand jour
pâle et bleu
et les provisions sont
contre les inondations
des nuages et de la terre....

Les circonstances sont atténuantes exténuantes
et le cidre doux
laisse des traces
sur la page qui décide
du cahier à donner
le conseil
à de longues nuits
c’est un insomniaque
avec une fille aux cheveux longs
à son cou violet
l’espoir est un soupir
avec les sabots
d’un chevreuil gris
les singeries
d’un cheval qui va l’amble
qui regarde les hivers
n’est qu’ un canal dans les astres
et le regard s’égoutte
là où les filles au grand pas
attendent
d’insensibles animaux...

Je suis venu
avec mes beaux serpents
serrés contre ma poitrine
j’ai plissé sur la glaise
la glaise a le ventre mou
son centre revient vers moi
avec des fortes gelées
des désastres
ces projets au carré de connaître
les femmes qui nous ont quitté
à quarante ans
nous les attendons encore
certaines sont attentives
à nos halos
mais l’image du grutier
va dans lumière
d’un farfadet frondeur
vacant sot débile
qui attend
les déchirures solaires
et les fournaises
à noter sur l’éphéméride
des pendus…


Le boulot ferroviaire
est un animal
qui a une main dextre
du côté de la hauteur
venue tout droit du tribunal
il va dans la première chambrée
sarcler le chanvre
aux cheveux fous
avec l’impassibilité
de la bénédiction des lignes
des marchands de croix rouges
quant à la voûte céleste
diurne avec ses pilotes
elle n’est rattachée
que sur le sein des sirènes
jusqu’au menton
aux terrasses des cafés
Saturne broie sa dynastie
toutes les épreuves du ciel
vont dans des palais
chez le tailleur qu’on attend plus
et qui voyage trop.


                          

Avec deux jours d’avance
je bouffe mes chaussures
au nombre de huit sur deux manches
les sangsues de mon intestin
connaissent
le secret des lacets tranquilles
les minutes notariales
la journée continue
est coutumière
je suis aux bras
d’une jolie femme
millésimée jusqu’à ses cuisses
m’arrivent alors
des divisions de soie
voilant mon contour
je vais au bar
parler de météorologie
avec des périphrases
et dans mes préférées
dans mes midis
il y a
la solitude nauséeuse
comme un qui va la montagne
et qui mangera ses chaussures
en s’asseyant sur les escaliers
qui donnent sur le ciel...

Les preuves sont formelles
le téléphone les a éprouvées
l’épreuve du français
est dans toutes les fleurs sauvages
signées d’une main
à température
de faux démiurge
mon frère
Etienne qui est un assassin
aime les tiroirs caisses
aux éditions automatiques
c’est un magicien
aux alcooliques tremblements
comme il n’a pas
de bouclier antidouleur
je vais aller le rosser
avec mes macreuses sages
ça me changera les idées
puis dans une boutique
j’irai me faire rogner les ondes
entre les trois demoiselles d’Avignon
qui sont cinq si l’on y prend garde
celle qui ne se déplace pas
à m’écrire ni à me lire
je l’aime encore
le vent tourne
je n’ai pas bougé….