Au jour le jour 297

Ce qui se propage en rayonnant est d’un mal incurable à l’innommable rive, et fait l’objet de tous les rectificatifs du passé, la peur est un grand froid, le diamant est coupure aux mains des filles sages, les traversées d’hier sont au feu des octaves, je ne veux plus hurler aux oreilles des soldats et mes aïeux sont encore dans toutes mes relaxes, la littérature est inondée de larmes, la boulette de vivre est au bout du canon, dans la sciure et les tremblements sans charme, c’est une époque de trempes, de fausses décisions, l’abandon s’effectue dans le dénombrement, les fleuves et les fleurs n’ont plus d’armes secrètes, les pirogues sont emportées au lointain limon, la moitié de notre parcours fut commandée à distance, et la terre ferme, celui qui y jette son cartable, est une ile aux immenses livrées…

Dans les années terreuses, de schistes en chairs factices, la clé des carrousels ne remontait pas à la générale, et tous les équipages, toutes les académies n’adressaient plus de mots aux supérieurs qui se retiraient dans les gorges du temps avec ses longs cils noirs, moi qui depuis trop longtemps traine par les pieds une nourrice pour l’amener aux chasses d’ombres et de rotures, je cherche la longueur d’avance, une vive écervelée qui me fera fixer ma joue contre la sienne, me donnera à la hongroise des valses lentes et lourdes, boira à ma bouche la liqueur aux faisceaux bleus, et quand viendront les dimanches qui sont des survoltages d’ennui, nous jouerons à nous garnir violemment le palais avec des minauderies et des paroles d’oiseleur qui ne se salira pas au pigeonnier…

Avec la ventouse et ses animaux établis dans la débauche vient la grande oreille aux usages domestiques serrés contre les plus fragiles de nos parois, nos mots devenus d’obsolètes coquillages, des raquettes aux mains d’inélégants sportifs aux lents déplacements, il fallut les liquéfier sur des écrans plats comme des soles meunières dans leur état second, adroits aux images, patinés comme des figures objectives, qui point par point sont redéfinies pour des aveugles aux touchers de dormeur, l’attention portée aux suffixes et terminaisons n’alla pas plus loin que la suggestion d’un chef borgne, et chacun de mettre en doute la domination des pédoncules instrumentalisés pour nous donner à voir des fleurs telles qu’elles sont, des lèvres gourmandeuses, des bouches aux bornes de désaccords…


Cette présumée qui va au cou des galochards aux nobles  tyrannies a des toilettes comme autant de pièges sérieux, et les yeux des plaisantins sont dépassés par la pauvreté de leurs soies poussiéreuses, et c’est d’une toute petite vitalité qu’ils enflent,  s’enferrant toutefois dans de superbes admirations, les baisers donnés sont d’exaltants poissons voraces avec des bouches de feutre et d’argent, des sourires qui datent, et dans leurs tremblements, nombre attend d’apprendre la chair subie comme une épingle plantée sous la peau, l’amour est sur chaque fiche détaillée, un profil surestimé, et les informations que chacun veut cacher réapparaissent dans la fièvre et le sang comme d’indécentes notes d’où la violence n’est pas exclue…

En voilà un qui n’a pas de pudeur mais des occupations barbares telles ces changements de ton et d’humeur lorsqu’il tente le coup du miroir à biche, il est dans la stratégie d’un flingueur, et après le passage des docteurs, illicitement il part s’abriter à l’ancienne dans un ancien corps de ferme abandonné, je l’observe dans ses lignes et parties saillantes, il est dans un nouveau transport d’ordre religieux, avec le désir immodéré de nous voir mordre la poussière, boire du jus d’agave jusqu’à l’endormissement, et dispense à distance avec ses ruses de femelle fennec, laminée en maints endroits, des petites doses de sénilité qui m’amènent de passer de sa gauche à sa droite dans l’apparence d’un qui veut donner son corps à la dame de pique ou à la science…


Aux souffles du débris
Des midis rocailleux
Tu attends la rouille
L’éther et le carbone
Soumis au poids
Terrestre d ton corps
Et tant d’autres heures défouies
A tes anciens silences
Prises aux racines du ciel
Ce qui t’est compté sans gloire
N’est plus mon attention
Ma tendue ma rencontre
Qui n’est plus retournée
A mon cérémonial
De vivre indolemment
Je veux que des deux côtés
De ma nonchalante trainerie
Tu reviennes
Avec tes hautes gerbes
Prises aux fossés grondants
Mes nocturnes abandons
Sont de noires araignées
Dans mon obscur cerveau
Qui tournoie
Comme un morne horizon…


_


 

 

_