Au jour le jour 244

Aux parties d'ombres qu'on touche avec ces mêmes qui nous adressaient de leurs profondeurs des prières, nous adjoignons  les moules secondaires de la houle et du crachin, un surcroît de saison obscure, l'argile, si tous nous comptons retrouver l'ardent désir avec nos mains prodigieuses , nous nous leurrons, nous sommes devenus de houille et d'anthracite ,ces parts de terre qui ont des exigences de noirceur, de feu et de glaive .Aussi nous nous endormons de ces femmes avec leurs somptueuses suites, parce que nous devons taire ce que nous ne conquerrons plus, puis pour toucher à leur éternité, nous leur envoyons des mots qui pourraient les retenir de nous perdre et qu'elles oublient aussitôt parce qu'ils sont de suie...


Les filles gobeuses d'incendies ont au réveil des cruautés de haut port, une épée leur est venue la nuit qu'elles portent à nos fronts, sous la pluie les bêtes noires s'arrêtent en saison morte entre le blé et la mort, elles épinglent à temps sur nos poitrines une fine étude, secrète félicité tardive, le livre est un brûlot contre les solitaires que nous sommes, par des degrés qui vont de la ruine à l'amour, tout est  un champ de bataille où  se battre pour la neige et les scores ne sont que de caduques fantaisies,de la fenêtre voilà que dans nos oreilles le monde est un moment de fausses gloires devant nos années les plus sordides.

Des armées, du réel, des orangers ,à l’ arctique nous avons laissé un été impérial où nos répétitions le théâtre de l'avenir, les pierres ,les maisons, les arbres ont des noms de femmes que l'on reverra plus, les plumes, le duvet,  le taffetas, nous empêchent des retrouvailles , les échafauds se meurtrissent à des amours douloureuses, les cavaliers danseurs évoquant la vue des compagnes ont pouvoir d'émetteurs, dans un paysage stérile, nos richesses sont des revers nommés à des pièges,  les mendiants  réclament des hosties et des royautés, notre droit est dans une éternité de déraison, de désamour, ce qui nous reste est caché avec un mouchoir dans la bouche..

Dans les envoûtements qui se déversent par les culots et leurs faisceaux d’insectes, les vies hasardeuses pleines d’objectifs sans nom sont des répliques aux clés musicales sur la portée d’une symphonie inentendue et qui va aux liaisons passagères par l’esprit que l’on nomme comme tel lorsqu’il s’est appesanti sur ses propres sortilèges ;celles qui ont les yeux poussiéreux ne voient pas les roues saillantes des matinées d’hiver lorsque les amoureux s’enferment dans des geôles dérisoires aux barreaux de bardot, moitié Eve, moitié d’avant, elles puisent leurs effets aux sources des accommodements qui sont d’immenses bassins d’eau croupie, et l’intronisation de leurs humeurs affecte le passager, faiseur de nuages et de pluies qui avec ses mains transalpines fait dans la grande lessive du sentiment rien qu’en les joignant pour des prières  destinées à un maître mâtiné par l’ennui et bleui dans les représailles d’un intime journal.


Elle n’a pas répondu et les heures sont arrivées lourdes de leur temps plein,ocres,blanches aux échelles du mal dormir,je garde en moi une arborescence qui n’aura pas lieu,et me constuis un musée bleui  aux multitudes des candélabres que j’allumerai pour de hautes prières,toqué d’une lourdeur d’épileptique davant laquelle mes soulographies sont de mauvaises toiles piquées d’éternités douteuses,d’invraissemblables identités,j’attends dans mes galeries qu’un tableau aille à cette gêne que j’ai conçue malgré moi,elle aura le visage en ronde bosse d’une que j’emporterai dans les casemates de ma mémoire,là où tout commandement est pour moi une désinvolture,et la désinvolture la face corrigée d’un idiot à qui on a adressé une semonce et dont il n’a cure.

Voilà comment naît le regret,presque une affliction,il vient après le sentencieux orgueil d’une note posée sans prudence sur un anonymat qui aurait dû le rester le temps du temps qu’il eût fallu pour admettre une possibilité de rencontre,l’agissement immmédiat que l’on veut dans l'immédiateté de la séduction nous met toujours sur la piste de ce que nous ne serons jamais,on a beau se planquer,se taire,dire,vouloir paraître moins vieux,moins sot,on est toujours sur le débord,et mille excuses peuvent parvenir à celle qui marche sur la rouge place ,rien n’adviendra plus de ces mots que j’aurais aimé qu’elle me destine,je n’ai jamais été aux bons aguets,dans la bonne approche,je suis de ces fats qui fouettés de fierté et d’imbecillité agissent dans le tremblement de n’être pas concernés,j’aurais mieux fait d’être dans ces écrasements de silence qui valent une considération,qui auraient pu mettre de suaves musiques aux oreilles d’une que je n’entendrai jamais tant je me suis mis du vernis là où il ne fallait pas…


Dans l’air gonflé où se propage le feu sacré, une tête nouvelle fait l’objet d’un récapitulatif,et ceux qui se tournent vers le passé n’ont pas d’aieux,sinon cette littérature aveugle qui ne les mène qu’aux épreuves du sable et du sommeil,les voilà donc dispenser de l’obligation d’aller à des fêtes où l’on se grime en vieillard sénéscent et qui voudrait se tendre,mais les culottes sont collantes et les femmmes moins adultères,d’autres mettent le nez aux carreaux et blattèrent comme ces chameaux cagneux et nasillards qui vont devoir traverser un enfer en rampant,toute une tranche de vie est là,dans ce tableau qu’on n'arrive pas à détester tant il est de notre vie,de nos vides,de nos immobiles vacances,voilà pourquoi à notre regard torpide va encore la peinture de tous les siècles.



Salue avec enthousiasme et dans ta tranquillité d’esprit l’homme que tu veux abattre et qui n’est pas ton frère,il t’est pourtant intime,il est digne,il est comme toi brisé de fatigue par toutes ces familles de mauvaise compagnie et qu’on a pas osé tuer,vois comme d’ailleurs elles font dans le détail des lieux et des souvenirs,te salissent,t’encombrent de leurs pourritures spirituelles,avec des intentions éducatives,la comédie des sentiments et des humeurs,bref,tout ce qui chlingue,qui pourrait aller jusqu’à la procédure judiciaire avec une extrême nonchalance,toujours mal orientée,cette rallongeuse de mots et de notes qui sont du domaine d’une vieille maîtresse qui nous trahit,le monde n’est plus à ta présence,pas plus que l’avenir,chacun a pactisé avec le diable aux longues oreilles,ne te compromets pas,ne rajoute rien de toi à leurs puantes fraternités,pars en vadrouille,flingue toi,ne fais plus figure de celui qui ne s’attend à rien,pas même à lui-même.

Je connais les vertiges à distance quand l'émotion est dans la sentence d'un espace ou d'un azur qui va débouler sur des improvisations, vous, claire, foncée, prononcée proprement ,avec vos cils et sourcils délicats ,vous m'avez mis dans votre lit pour une fausse rédemption, vous vous y êtes abaissée, et j’en paye le prix ,vous vouliez-vous éclaircir à d'autres visages, à d'autres corps, sous d'autres cieux les miens ont été sombres entre vos mains, c'est aussi cela mon inconfort ,votre alibi vous apparaît jusqu'au temple où un temps ancien s’est ouvert  pour des promeneurs solitaires  épris de boissons et de déceptions, je suis-tel un singe maigre dans un après-midi sur des toits polis  par le soleil, je n'ai plus  aucun doute ,je vais saisir une autre rampe…


Qu'entre mes doigts je referme avec adresse le but de me retrouver dans mon veuvage, à l'heure des midis pile ,j'imagine que vous voyez ma peau se blanchir, perception impossible autrefois, j’amorce un troupeau maigre qui  va disparaître dans la magie lorsqu'on le regarde dans la bienveillance, je dis à contre-courant que je ne m'unirai plus de vous ,que j'ai mis des chaussons à mes pieds, que je m'englue à domicile avec des débris de vieux pousses qui n'émettent aucun signal, ma langue actionne votre visage lointain, minéral, dans la loi d'un devenir où je ne serai pas, restez donc à vos ronces ,à vos mûriers mal établis ,les miens ont  encore du piquant ,je vais à d’ascétiques rencontres où je serai fier de mon culte ,un verre de vin à la main…

Voici qu’en mon pays qu’on regarde trop souvent avec des yeux sales, arrive un peuple de marchands qui étudient la direction du vent ,sur les rives chaudes , sur les quais aux longues promenades, et quoi qu'il soit adultérin, il prononce des vérités à la lettre près, comme d'un seul coup de frein ,ce peuple, je le crains, il achète en bredouillant de la défaite, de la mélancolie ,qu'il ajoure  contre le temps ,celui de ces folles rencontres, ces vestibules aux yeux ouverts  avant l'aube où des végétaux se conçoivent dans la vie, pour y exister autrement que dans l'appareil de leur nudité, je dis avec mes comptes et mes effluves, que je suis de ce peuple là, anodin, lancé d'une ligne à l'autre, et qu'une fois de l'autre côté du pont, j'avancerai au son de la diane ,et dirai que je suis plus sensible  aux jeunes filles qui vont sur les balcons pour un bling, avec des sentences, et leur belle poitrine…

Une autre fois j'ai été malade de toi avant ma terre natale, et d'y être affamé de ton corps, tu doutais de ma vraisemblance avant ton âge doré à la craie ,des à peu près vieux de leur exactitude ,je te dis que vieillir n'est pas dans mon annonce ,pas une exactitude, j'ai peur d'être malade ,mais malade de toi ,comme lors de cette rencontre avec mes mêmes torts ,je suis encore debout ,je suis généreux, j’ai à mon front de magiques inscriptions qui iront au spectacle des autres vanités ,celles qui vont de la vermine à la délibération, et si j'ai pris un bide avec tant de la correction ,c'est parce que mes actes ne sont pas pris dans un personnage imposé  qui ira  de la laisse à la niche ,comme un animal qui sous la cendre  couvera  ses chiots .J’attends de toi que tu t’appropries un tigre qui bouffera ta langue ,ton vocabulaire, et  me maintiendra dans les règles de ta vie…