Au jour le jour 242
Et nos enfants endormis dans le temps des hommes sont caressés par des filles écumeuses ,figures d’albâtre et de proue ,les nuits sont d’une monotonie de plaine ,l’air est un bord tranchant ,pourtant il faut encore croire que les ponts sont bordés de ces plaintes d’esplanades et de boulevards avec leurs chants de mariage et d’éternité ,nos mains paresseuses ne vont plus à la lumière dirigée des phares pour y mettre les coques dans la lumière crue, tremblante, aucune livraison n’est plus insincère que celle qui est donnée à d’autres prévenances qui sont restées sur la berge pour tambouriner sur la peau des chaloupes, nous nous gantons comme des voleurs, nous couvrir nous vaudra t-il un chagrin, une semonce, un crachin, un crachat, ou faudra t-il que l’eau gèle pour que nous puissions rejoindre ces filles qui marchent dans le jour neigeux...
Attendre que la nuit à toutes vos latitudes ,toujours violentes de musiques incertaines ,s'accomplisse de pauvre parenté ,et l'écart l,a trace les hauteurs divisibles dans l'étiage des fleuves ensevelis n'ont d'avance que sur l'outrage, pas un pont qui ne soit jeté sur l'homme et la femme attendue ,tant on y verrait des gestes incongrus dans d'autres saisons où les éternités sont des pentes décisives que Sisyphe abolit dans d'ignobles efforts, d'autres que nous parviendrons à ne pas trouver le sommeil ,et tous les choix qui vont du gravier à la pierre seront commis dans des officines qui sentent la naphtaline.
Vous serez ma faute ,mon silence, le pacte de l'âme et de l'esprit ,je sais ,les semaines auront beau déjà de n'être plus dans vos remodelages, mais votre idée nage dans le jour et la nuit qui croissent et baissent de similitudes insidieuses ,nos intimités se réduiront au contact des aiguilles qui persistent à élever des filles et des hommes rompus à l'exercice d'être debout ,ce que je distingue ,c'est ce qui vous mène à ma réflexion, est le choix de tirer mon envie dans une union fixe sur les scènes aux riches ornementations ,je me lève ,je me lave, je prends ma tête entre les mains ,j'ai cinquante ans d'amours de crimes et délits ,je commence à m’en soustraire.
Je vous ai voulue fausse à ma ruines d’idées, vous ai vue dans la dominance de ma vie, vous le saviez, aucun rituel fut-il plus spontané que celui d’être un qui se blottirait contre votre corps ne m’allait mieux .Cette main sur votre ventre chaud et douloureux, il eut fallu qu’elle soit plus digne. Je prononce et dis des mots que ma pensée interdit à des virtualités de singe refusant le travail de l’inquiétude de la peine et de la honte ,me serai mieux exercé à votre connaissance que je n’en aurais su davantage en vous écoutant dans la psalmodie des chants extrêmes qui vous sont revenus. Je veux qu’il y ait une justice et une justesse entre nous, le reste se servira de notre part de nuit pour se rétablir dans ce que nous n’abandonnerons jamais.
Si pour cette douceur
Où toute chose s’arrange
Tu dois lever le poing
Crever tous les ouvrages
Faits par de savantes mains
Dans des loges où s’est établie la mesure
N’éprouve plus tes prières
Aux agréments du soir
Va te glisser
Hors de toutes les géographies
Brouille toi avec le monde
N’y vois que le noir dessein
De ses absolutismes
Fais l’écervelé l’exsangue
Celui qui se tait
Tant il s’est déjà tu
Meurs abats tes paumes contre les écorces
Dans le sable les herbes
Fuis ce corps qui n’est plus le tien
Va dans ces espaces
Où on te crèvera les yeux
Pour que tu ne puisses plus voir
Comme tu as tant pleuré…
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Si vivre sans partage
Dans le corps d’une femme
Avec ses tableaux noirs
Son pain ses paysages
Convient au lent dehors
Où tu t’es établi
Reviens à tes peines
Aux bruits entendus fortement
De ces insectes qui t’ont bouffé le ventre
Quand sur les hauteurs
Avec tes crabes et tes accents
Tu voulais de profonds accords
Qui ne t’auraient pas glacé le sang
Alors toi aujourd’hui
Porteur plus frémissant
Qu’une ombre rapportée dans l’attente
D’un nouvel enclos
Iras tu encore
Au lit nuptial
Dans l’ombre mangeuse de fruits amers
Où t’endormiras tu
Parmi les pierres …
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D’allure de compagnie
D’une élue balayée de hontes tues
J’attends l’écho et la lumière
Cette peau couleuvrine
Aux odeurs
De houille et de basalte
Des jambes où ses sont pourléchés
Les chiens jaunis du désespoir
Ces collégiens de trente berges
Timoniers d’enfance à plat
Dans des niches de bêtes trop diurnes
J’attends qu’elle confère
Au pupitre de mon honneur
La forme des filles légères
A marier dans pas longtemps
Voyez comme je la regarde déjà
Dans mon enclosAucune éclosion
Ne vient de mon désordre
Mais toutes les parts de mon corps
Affluent d’un sang bleu
Comme les désolations…
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