Au jour le jour 239

D 'abord ce furent les jours premiers avec du sentiment plein la bouche, celle qui va de l’omoplate aux lèvres savantes dans les proportions d’un tableau conçu par un aveugle aux évidences de gradé sans statut et sans armée, puis il y eut ces terres plus basses, sexes tremblants, rires cocasses, nerveux, les affleurements, les jappements, queue basse, tête haute comme celles d’un chien braillard avec ses dégoulinantes fantaisies,  ses délectations moignoneuses, alors nous, farouches égaux ,nous pensions que tout aurait pu s’arrêter là s’il n’y avait eu sur le palier la véritable nature d’une femme que rien ni personne ne retroussera et qui avec entrain déroute le voyageur…

Et de nos savantes exagérations sont venus des formes et des corps destinés à la grogne,  au mensonge, à l’épaisse inégalité du sentiment des commandements, les nouveaux occupants allaient à la glande avec les yeux clos, et toutes les séances sans drame finissaient dans les orties ou la chair contenue, pourquoi toujours tendus pour toucher tous les fonds les hommes que n’atteint pas le fard, ni la forme, nous humilient avec leurs hures, leurs manques, et masques de hyène quand roulent en nous les souffles du saisissement ,nous faut-il avoir des codes, des édits,pour ne plus montrer les dents, ni notre colère ,ou faut-il que nous nous raidissions dans un silence qui gagne sur notre paix et sur nos pactes...


Nous sourions de nos violentes saisons jusqu’à revoir nos actions perdues, et nos fils ouverts aux promesses vont avec des femmes qui les punissent de leur puérile éternité, ce qui nous est du à beau fleurir dans les vergers violets ,rien ne nous apaise plus, quant à ces émeraudes ceintes à nos fronts, ce ne sont que des cailloux pour racler une tendresse sans vernis et sans fard, nos hontes et nos colères remontent dans nos aortes ,nous sommes devenus graves ,ici encore pour faire monter les jeunes pousses de la terre  jusqu’aux signaux du soleil il faut de l’audace des mains adroites ,c’est pour cela que nous jetons au vent ce qui le pourrira davantage que si nous avions ri de nos saisons d’homme…

Dans ce pays brutal trop de gammes de cris d’orfraies d’étreintes de bandonéon de lignées aux blondes chevelures et les garçons muets avec une tulipe contre le cœur écrase un orvet sur la face des morts hors de leur corset comme ils sont dévastés comme ils schlinguent tous ces hommes étroits de n’avoir plus de souvenirs de souverains d’envies palpables  que les sens entretiendraient trop de fanfarons de jocrisses vont viennent et les filles leur deviennent des jouets aux saintes faces pour de d’adipeuses factures trop de revers pour ce petit monde trop d’objets sur leur base trop de bottes d’ordres de visières et pour ne point la nommer trop de cette autre qui reste sous les éteignoirs…


Cette autre qui a l'odeur des données, des roses, de l'avoine écrue, elle s'est bornée dans les faubourgs et le diable lui sert d'alibi, elle ne va plus son chemin entre les triangles serrés comme des syncopes, et les marques d'un commandant ne vaut que la cendre des fourneaux sans braise, moï je la suis à la ville, car dans son sommeil, j'ai crispé les mâchoires, et je me suis laissé envahir par la peur de lui laisser les clés de ma demeure, de plus à en entendre ses voiles comme  le pas de cette écolière rougeoyante, je me suis embarrassé d’une morte, cet écho qu'elle présuma de mes gestes, et qui ne sont plus que des eaux rances, des ondoiements qui se détendent sur le  sur le pupitre des heures.

Ces autres ont longtemps derrière moi laissé une fausse langue, à la recherche d'une crainte ,d'une prison et se sont faites à de mauvaises surprises que les briseurs de grève auraient tenues pour une  préhension élastique rien qu'en jetant sur le montant du temps  les aiguilles qui se crispaient sur les saines  personnes dont la  liberté n’allait qu’à des secours. Mais l'amour s'infiltrait dans leurs doublures et dans leurs appliques  ,à tant se  défendre pour ne pas mordre la poussière , comment se débarrasser sur  place des hostilités, je veux régner en marabout et non en tuteur, me répercutant çà et là ,l'idée de cette solitude me va, quant au lisible qui montre sa face  d’édenté, qu'il reste ce qu'il, est un trop de fracas devant un chien qui barre l'entrée de ma casemate.

Quand l'orchestre avec ses bémols écorchés par les cérémonies s'installe dans les surfaces frelatées,  la crêpe et le tulle, à la manière d’un mouton noir,  tremblent. Dans ma déveine, c’est un jour profond  d’embarras et de taillis qui s’annonce, aux offices, des sillons sont posés sur les lutrins pour y lire la messe dans une langue ancienne, les manches sont  retroussées, le cercle des canaux s'est élargi, et dès le début des adages, des charognards  en idées ventrues se déploient  pour un sud instrumental, celui des tortures. Sur aucune de ces instances, curées habituelles, le tourbillon des heures ne fut un curieux fait, et l'accordéon se veut essentiel avec ses dents blanches, si blanches qu'on dirait un lutteur avec des bretelles  aux soins d'une poudrière.