Au jour le jour 196

Raisins secs
De l'amour du plaisir
Et les petits souliers
Posés sur l'arbre des litiges
Avec les lenteurs
D’un dieu perché
La fiancée s’étonne
Des pâleurs du temps
Sous le regard
D’un précédent joyeux
C’est l'instant choisi
Par la nuit
Pour faire un dessein
Jusqu’à la mouche tachetée
Cette noceuse
En glissements
Sous les acclamations 
Des lignes du soleil
Puis c’est un  lampion ficelé
Qui se rase 
Avec du savon bleu
Les joues et la poitrine.

Ici est le sommeil
De la montagne tiède
Avec ses ourses authentiques
Clientes des marées 
Et des miracles
L’escalier du temps
Va jusqu'aux heures tardives
Des bêtes 
Qui crient leur nouvel aspect
Rien de leur chair
N’entre plus dans le monde
Dans les yeux
D’une femme
Que blondit l'amour
La nostalgie
Lac étoilé
Au ventre de compositions
Ce qui est sous le vent
Le ciel et la terre
Témoigne
D’anciennes lâchetés.
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Mets les jambes à ton cou
Des lames à ton parquet
Pars dans l'ombre
Voyageuse
Voue ce corps
A  un esprit ensommeillé
Comme un rat régulier
Ballotté devant ta porte
Plie les palmes de la forêt
Tes traînantes poches
Aux trouées savantes
Danse fait voltiger
Une rose inoculée 
Capitale
Mets une cravate
Entre à neuf
Dans la noce
Pends toi
Entre l'abattoir et la potasse
Souris En prenant l'avion
Fuis ta vie
Tu en feras une ampoule
Au plafond du temps.
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La cervelle de papier
Du matelot du capitaine
A des rougeurs
Comme des pierres fusil
Le fusil a des stimuli
En pièces détachées
Faites d'économies
En haute référence
La référence
A les pieds métalliques
Elle aime
Aller au  marché
Habillée en caissière
La caissière
S’ennuie à la table d'un homme
Il est peigné
Pour partir en campagne
La campagne est pleine
De matelots
De capitaines
Qui ont des maîtresses
Aux cervelles papier.