Au jour le jour 195

C'est ici que va la vie
Va à l'attention
D’un avenir
Maladie imaginée
Le temps d’une révolution
Nous traversons
L’espace et le temps
Avec nos oreillers
Qui partiront en fumée
Pour faire une beauté
Au ciel à la terre
Comme le masque d'une inconnue
Qui prie Dieu
De lui accorder
De belles manières
A la façon des filles
Aux tortures délicates
Et dans la réforme
De la douleur
Elles diront au lointain
Qu’elles ne sont plus vierges.
Le dernier malheur 
Il est toujours
Dans la chute d'un corps
Entre le sang et ses arêtes
Entre les nuages
Aux passes de serpent
Lové dans des ses parenthèses
Epineuses
Qui a des souvenirs
D’amoureuse en format
De danses à deux
Sur la mort d'un cygne
Qui voyagea
Pour découvrir
Les grandes misères
Des cailloux bleus
Célèbrés comme 
Ces merveilles du monde
Qui ont aussi
es langueurs de Saint
Et d'épines


Le langage des marins
Est  franc
En partie double
Telle la séance établie
Sous les yeux d'un chien jaune
Qui a pris la forme
D’un mariage
D’une feuille et d'un squelette
Heureux les morts
Sans mystère
Leurs ossements
Ne s’agitent plus
Ils n'ont pas
L’ardeur désespérée
D’un qui a décroché
Une timbale de l’enfer
Et c'est l'ennemi
Ce secours de plus
Qui va entre nous
Pour voir évoluer
Une femme colorée
Sur une piste de danse.
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Les odeurs de l'amour
Sont amères
De connivence
Avec l'à côté du lit
D’un enterrement
En trois mouvements
Qu’importe le sang répandu
Il a fait fondre
Nos talons nos genoux
Sous une pluie battante
Nos bottes sont pleines
D’arrêtés et de  thèmesS
tridences d'un soleil
Qui n'a pas cessé les ombres
Et le quart d'une vie
S’est déroulé
Dans un travail anormal
Pauvre  alors
Que celui qui est sous le ciel
Comme le testament
D’un qui bouge
À tous les chandeliers.
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La forêt se soule 
A la ligne de moutons blêmes
Touchés par les mains heureuses
La sécheresse
Est une chanson vierge
Le passage
D’un transatlantique
Et d'un piètre bateau
Par les hublots du cœur
On voit à l'arrière
La passerelle du commandant
Il tient
Dans ses mains sales
La mélancolie
Et de ses chaufferies
Jusqu’à timonerie
Le tribord n'est pas
Praticable
Et l'air se désole
Des passagers de première classe
Qui migrent à mille milles
Pour de nouvelles biographies.
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