Au jour le jour 155
Rabattez l’échelle
Mangez de l’ail
Brisez vos pas
Aux ailes des tramways
Soyez utiles
Soyez subtils
Pour l’incinération
Priez Saint Raphaël
Abandonnez vos dieux
Buvez du quinquina
Attendez la gloire
Avec un œil nu
Claquemurez vos becs
Soyez des morts en éventail
Baisez la femme d’un autre
Tuez le fond de vos croches
Soyez lacustres
Et noyez vous.
Lorsque tu grandiras
Je serai à mille lieues de toi
Tombé entre mes jambes
Roulant mon estomac
Jusqu’aux araignées
De mon entrejambe
La pluie gâtera
Mes jour bordés
Entre des fossés
Toi tu verras
Des incendies jaunâtres
Dans toutes les saisons
De ta vie mitraillée
Par des hystériques
Qui voudront
Te parler d'espoir
De vent d’eau de solennité
Je penserai alors à la vieillesse
Et au zigouillage...
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Merveille du squelette
Descendu dans le puits
Dans la brume
Les yeux de nos amantes
Vont dans les mariages
Et la raison
S’obsède à son miroir
Les mouches rendues d'un rire sonore
Sont gobées
Par des merles sans moquerie
Ici la terre est un navire
Ailleurs une odalisque couchée
Morte d'être regardée
Obstinément
A la lampe sombre
Du même squelette
Descendu dans un puits
Plus tordu et tortueux
Qu’un serpent sauvage
Qui s'étire qui s'ennuie
Sur nos paliers...
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Je m'obsède à ton souvenir
A tes bagages
A tes voyages
A ton piano
A tes recherches bleues
Comme les filles du Nord
Serveuses de la maldonne
Je m'obsède à ton désir
Du sofa du canapé
A tes renversement de franges
Mon immortelle ma familière
Ma colorée mon amble
Sans sévice
Sans stérilité
Je m'obsède à ton amour
De tant me taire
Tant me cacher
Je cherche ton ombre consistante
Dans la montée des marches
Cramponné à la rampe
Toi tu descends en décembre
Une écharpe un tablier
A ton corps de face-à-face
Et que j'ai oublié.
La pêche en eaux troubles est un mystère brossé par un peintre enflammé d’engelures, submergé par les images d’un ventre énorme dans la gerbe des amours laineuses, et de ses rêves raisonnables naît une vierge assise avec dans ses bras un enfant qui mourra en nous par nos manques d'indulgence, chaque jour qui fait chaque jour semblable est semblable à notre jeunesse évidée de ses substances blanchâtres, la flamme invisible qui nous a contourné ne va plus à la terre, celle-ci ne se prolonge qu'en cas d'indiscipline et d'inféodation,celles qui sont à mille lieues de nos pèlerines bleues et d'un paletot noir comme le son d'une mandoline qui chante les saisons sans navigation.
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