Aphorismes
Aphorismes 18L’amour suscite un écœurant tournis, entre l’éternité et l’écume, deux des formes impures de notre besoin de superposer Dieu et le temps ;Dieu dans le déroulement infini de nos larmes, qui adjoignent des étoiles au tapis des prières, le temps pour s’y user en usurpations. Dans la perfection et la lumière glauque des cathédrales, il me semble qu’être vivant, c’est détourner de la vulgarité de tous les lieux où l’homme prie et s’arrange avec ses morts. La souffrance est une intimité qui échappe à toutes les restrictions posologiques et recouvre notre lucidité, jusque dans le désir de rester dans l’ivresse d’un devenir embaumé de dégoût.
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