Aphorismes 132

Les réclusions suscitent parfois des commentaires sur la souffrance ou l’œuvre.

Dérangé, et si vivement, que du plus ancien où je me vautre je ne peux échapper ni à l’injonction, ni au latin.

En une seule journée, perdu tant de fois, et tournant autour de la connaissance, sans pouvoir y ajouter du terme ou de l’infini.

Aujourd’hui, j’ai si peu d’audace, que même armé, je ne saurais éviter le folklore de la paresse.

Dans cette obscurité où de diurnes dieux font dans l’insolence et le forfait, je ramène à ma vue des mineurs ensommeillés, pleins de fièvres et de fureurs.

Cette déception si ancestrale et que je traîne, doit-elle m’épuiser ou me mener vers la prière, ou puis je y accéder sans les déséquilibres qu’elle détend ?

Je conçois la vie comme un éloignement, et ne sais substituer à cette idée de distance, qu’une autre idée d’espace et d’intervalles, aussi détestables que les mathématiques que j’ai mal pratiquées.

Trente ans après avoir lu Lautréamont, après avoir voulu ressembler à ce prince halluciné qui pose son front sur le marbre froid, je me demande si je n’aurais pas du aboutir dans la peau d’un instituteur en vacances.

En définitive, j’aurais mieux fait de ne rien vouloir contenir, ainsi mon cerveau n’aurait été qu’une anomalie, une de plus et rien d’autre.

Dans cette quarantaine où je ne me démène plus, je joue un malheur possible contre un malheur providentiel.

Ne plus accrocher à ses soupirs le redoutable moment de respirer.

Mon corps est à l’image de ma vie, altéré et sans secours, je cherche une idéale inertie, comme une offense de plus, comme une incitation à en finir.

Nos jardins secrets sont des dépotoirs où Dieu est à l’agonie.

C’est en oubliant que je me guéris, que n’ai-je à la place du cerveau un gouffre, pour y précipiter mes humeurs et mes drames, mes regrets et mes insomnies !.

C’est la nuit, et seul, que le savoir m’apparaît comme l’ébriété la plus saine ;dans mes diurnes contrées, il n’est qu’un échange, un mauvais partage, quelque chose entre le don et la gravité, entre la décharge et la bouffonnerie.

Mon tort aura été dans ce silence que je me suis imposé, non que j’ai cru à la stérilité comme un remède contre la parole et ses défaillances, mais parce que l’énergie que j’ai mis à me signaler par mes écarts m’a donné accès à ma propre nocivité, à mes propres désabusements.

Vivre consiste à s’employer.

Cette insistance de la fierté, que la vie pousse jusqu'aux dérisions du verbe et de l'image, combien je l'éxècre, puisque je ne peux lui survivre que le temps d'un second souffle suspendu.

Le propre de l'homme réside dans le plus dégueulasse de ses désespoirs.


Le sens a fait de nous des déshérités du symbole.

Etre exempt de toutes les infirmités, y compris celle de la parole.

La vulgarité m'apparaît parfois comme le seul attentat qui ne suscite pas les généralités du verbe.

Le dégoût de tout et de tous, m’ôte l'idée de rêver à quelque plus noble entreprise.

La santé est une idée qu'on se fait quand on n’a plus rien à obscurcir.

Vivre c'est alimenter des pauvretés, c’est s'en alimenter.

Vivre est un crime facultatif, vivre est un crime accéléré.

Entre la stupeur et les angoisses, la pathologie des normalités surannées.

Ma fatigue de l'être me donne le goût d'une autre croyance, comparable à l'écœurement qu'on éprouve, lorsqu’on s'est approché de la vérité.

La musique nous convainc de rester inoccupés.

 Aboutir, c’est décevoir, c’est se décevoir.

Notre orgueil, c’est notre verticalité de singe sous serment.

Comme je n'ai désiré qu'aucun guide ne me serve, et ceci en quelque lieu que ce soit, je me suis fait nocher pour voguer sur des Styx obsessionnels.

Borné, mais dans un orgueil de cadavre debout.

Tristesse qui me dégénère tant elle prête aux péripéties, aux audaces du souvenir.

Mon mal, c’est le mal de la lucidité et rien d'autre, combien j'aurais voulu être un imbécile converti au rire néolithique.

C'est la déception et non la malchance qui nous prostre honorablement.

Tout ce vulgaire que j'ai sous la main, il faudra bien que je le dépense pour des refus universels.

Devenir, c’est se détourner.

On habite sa propre ténèbre,et on y est autant éclaireur, qu’en perdition.

L'homme est insoutenable autant dans sa gravité, que dans sa légèreté.

Savoir avant tout, et finir la face contre terre, tant cet avant fait défaillir.

Chaque siècle a des absences autorisées, que cent ans plus tard nous qualifions d’égarement.

Tant tout est hors de moi, que dans cette suspension où s'altèrent mes idéals, je ne peux rencontrer que des charlatans, qui y penseraient, s’ils m'y voyaient.


Le réel m'apparaît trop sérieux pour que j'apprenne à y vivre autrement qu'en adulte inconçu .


La santé est une idée que l'on se fait lorsqu’on n’a plus rien à obscurcir.


Vivre c'est alimenter des pauvretés, c’est s'alimenter de ses pauvretés.

Entre la stupeur et les angoisses, les pathologies des normalités surannées.

Vivre est un crime accéléré, vivre est un crime facultatif.

Mon dégoût de l'être, me donne le dégoût d'une autre croyance, comme celle que j'éprouve en ayant trébuché sur de la vérité.

La musique me convainc de rester inoccupé.

Aboutir, c’est décevoir, c’est se décevoir.

Notre orgueil, c’est notre verticalité de singe sous serment.

Borné, oui mais dans une vanité de cadavre debout.

Tristesse que je dégénère, tant elle prête aux péripéties, aux audaces du souvenir.

Mon mal, c’est le mal de la lucidité, combien j'aurais voulu rester un imbécile converti au rire paléolithique!

C'est la déception et non la malchance, qui nous boute hors de nous-mêmes, mais honorablement.

Tout ce vulgaire que j'ai sous la main, il faudra bien que je le dépense pour des refus universels.

Devenir, c’est se détourner.

On habite sa propre ténèbre,et on y est autant éclaireur qu'en perdition.

L'homme est insoutenable, autant dans sa légèreté que dans sa gravité. Chaque siècle a des absences autorisées, que cent ans plus tard nous appelons égarements.

Tant tout est hors de moi, et autour de moi, que dans cette suspension je ne rencontre que des charlatans, qui altèrent mes idéals, et qui se mettraient à y penser dans un pire, s’ils ne m'y voyaient.

Mon temps est un temps de perdition, vidé de toutes les substances qui prêtent au visible, c’est à dire vain et confidentiel.

Me racheter, oui mais de quoi, le prix que je paye à la vie, suffit déjà à y réussir.

Perdre le sommeil, ne plus être que dans une ténèbre,la sienne,voilà une belle idée de cauchemar.

Tout ce que j'ai relégué au second plan, s’est peu à peu rapproché de mon idéal, voilà pourquoi je fais cas de tous les transfuges.