Aphorismes 33

Le souvenir des passions ,simultanéités d’instants, ajoute au cercle des systématismes l’arc ombragé d’un monde où je fais fait qu’aller contre le mystère.


Inévitable ascension dans la désespérance, et je m’y assume d’une excellence emprunte de tragique, de musique et d’intersectionsLa tristesse, c’est le culte du laconique, de ce qui s’éteint de beau à nos yeux sitôt qu’on y réfléchit, d’une musique de l’essoufflement.


C'est en dilettante  que je me suis approché de l'homme, c’est en fulminant  que je n'en  éloignerai.

Le sens de l'honneur ,c'est lorsque tout est indéfendable, de régir des sentiments outranciers piquetés depuis des générations par notre sang et notre bile.

Ceux qui sont des assidus de l'existence  nous ont enjoint en outre de déserter l'histoire, acoquinée au sort l’on dessaisie de nous pour de tonitruantes vitupérations.

Comme je n'ai pas su investir du sublime, je me suis démené dans l'existence tel un passager ivre de pataphysique, et je ressortirai dans la peau d’un qui aura été trois fois porté à l'outrance.

La vie a précédé  la puissance des primitifs de métier.

Comme il y a rien qui vaille, je  ne propose que  de l'inexprimable, de l'inexprimable et rien d'autre.

Danger que de  déserter l'existence et ses formes viciées qui conduisent trop vite  au désespoir, que je ne sais plus si vieillir est de l'ordre d'une déception et. d'une fatuité.

Toutes les obsessions ont cela de remarquables, qu’elles  circulent  toujours entre  ceux-qui se  rentrent  dans la douleur pour ne pas livrer leurs vies aux qualités larvaires.

Etre, c’est s’affadir.

La perspective de mourir nous a toujours rendus odieux.

Tout est de trop ,et ce trop qui se renouvelle est aussi astucieux qu'une toxine qui s'arrange de nos verticalités de singe contraint à ne pas parler.

C'est en dilettante  que j’ai rogné sur l'existence des parts de doute et  d'inconfort ma verve m'a toujours mené à des impasses où l'homme ne  s'épuisait que par des fausses parts de certitude.


Je retiens de tous les bavardages qui m’ont conduit vers les archipels où je m'endormais dans de funestes conclusions, que ce ne furent que d’ineptes propos sur ces mêmes bavardages.

Dans ma complicité avec les mots que j'ai entretenus jusqu'à la neurasthénie ,me sont venus la santé, l'honneur des nuits où je ressortais plus extrême que si j’avais vaqué à de sales occupations.

Tous  ceux qui commencent par apprendre le pronom personnel, m'incitent  à les déshonorer immédiatement.

La vie est une injonction de la matière qui se nourrit d'elle-même, jusqu’ au désavantage dont elle ne se proclamera que dans les catastrophes.

Dans l'indigence que nos organes mettent à découvert il  y a toujours la  trace  d'un vomitif de métier.

Nous nous usons  en des milieux qui tiennent du  relatif de l’existence, quand il ne faudrait que rire et accumuler  de molles  convictions.

J'ai beau expliquer  que mes croyances sont en totalité une question d'organes, je me compromets toujours dans le fanatisme du pire et du primitif.

J'aspire à ne rien emporter dans la tombe, par rien ,j’entends la conscience de  ce rien et rien d'autre.

Dans mes sombres soliloques ,j’idéalise des vagues perceptions qui ont la teneur de ces  filles aperçues dans une ville sans identité et qui marchent dans le dédale de leur noire conscience.

A côté de tout ce qui précède de l’être, qui procède de Dieu ,et que nous ne prenons pas comme modèle…

Dans cette ostensible ironie que nous montrons quand tout nous semble vacant ,il y a de la sauvagerie, de la tuerie ,qui ne sont pas parvenues à maturité.

La musique est un dosage vide lorsqu'on la soupçonne d'être dans l'air du temps
La comédie humaine incarne nos existences, entre  litote et aux revoir à notre inexpérience d'êtrePlus je reviens de.. plus  j'ai envie d'en rajouter.

Qu’ai-je à  expliquer  que je n’ai subi  sans être trompé, sans être dans l’inapaisement,  dans l’agitation propre aux malaises d'un homme acharné à se taire?

La mélancolie est une variation sur les inconvénients de ne pouvoir disposer de l'existence que pour mal s’y étendre.

Etre né, n’est que de l’inespéré avec son taux de décharge.

Dans les temps de pluie, il me semble que mon corps tout entier attend un après de carrés, de débâcles, et de brouillards.

Toutes mes indécences me reposent, j’y vois  une forme de perspicacité entre l'évidence, le postulat auquel je ne  tiens que pour m'insinuer dans l’inconcevable  envie de parler.

Je suis un déçu sans revendication, au comble de la déception, un déçu en totalité, et c'est cette totalité qui me pousse à l'imitation et rien d'autre.

Il m'arrive de penser que si j'avais été moins éprouvé, j’aurais eu moins d'épreuves.

Et il y aurait une autre solution à la vie, c’est que l’homme n’existât point..

Pour toucher au cœur d’un problème, il faut gagner sur un ventricule oui mais lequel,?

Parce que nous sommes des malades idéaux, nous  nous créons une même fausse image imaginaire, celle qui va à  la nullité du monde avec de la parité.

Je n'ai aucune version idéale de la vie, ma vision n’en est pas flatteuse, je suis un homme qui vote pour les inerties de  celles qui m’en éloigneront.

Si vous travaillez dès votre plus jeune âge à redouter le mouvement, tous les mouvements, combien le temps vous apparaîtra comme une mère doucereuse et apaisante placée au centre de vos espaces.